Chapitre 9 : Sombre réalité

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Présent.
Chambre de Ruggeroo, 21:30.

Un sentiment étrange me vient et je sais déjà comment cette situation va finir. L'eau brûlante me permet de garder la tête haute et de ne pas recommencer mes bêtises de gosse. Je n'aurais jamais pensé le revoir et encore moi dans une soirée aussi privative. Comment a-t-il pu accéder au monde de la mafia ? Comment a-t-il fait pour me retrouver aussi facilement alors que j'ai supprimé toute information sur moi. Je me demande encore ce qu'il mijote, ce qu'il a en tête et ce qu'il a préparé pour pouvoir me détruire un peu plus qu'avant. Le pire dans tout ça, c'est que je pense constamment à Julia. Je ne sais quoi lui dire ni quoi faire pour qu'elle ne se doute de rien et mon passé est bien trop lourd à porter par moi qu'il est hors de question qu'elle le tienne elle aussi. Pourtant, c'est grâce à elle que je tiens et que je suis toujours là à résister contre l'envie de me couper, comme il y a 17 ans.

J'ai bien vu dans son regard lorsqu'elle a vu Rodrigo qu'elle se doutait de quelque chose, mais je suis certain qu'apprendre la vérité ne feras que de l'éloigner un peu plus de moi. Je me sens complètement débile et pathétique. Comment puis-je encore à trente ans avoir peur d'un homme qui m'a l'air si faible face à moi ? Je me demande bien... Quand est-ce que j'arrêterais de flipper et d'avoir envie de me cacher comme le gamin de 12 ans que j'étais ?

Cette douche n'est pas aussi détendue que je l'espérais et pourtant mon esprit ne tourne qu'autour d'elle. Rodrigo ou pas, elle continuera de tourmenter ma tranquillité et de faire basculer mon équilibre. Ses yeux noirs profonds me font perdre la tête à chaque fois que j'ose m'y plonger, je ne sais ce qu'il se passe et c'est très loin de me déplaire. J'adore cette fille, même si des fois l'envie de la tuer me parvient à nouveau.

Rosa
Maison des dix, 22:00

Je n'ai pas adressé la parole à Rugge depuis que nous avons quitté cette fichue soirée et pourtant, je sais qu'il en a besoin. J'entends l'eau couler qui provient très certainement de sa chambre et j'hésite quelques secondes à y rentrer. Sans réfléchir, je me dirige dans la chambre interdite et entre le plus discrètement possible. Je retire mes chaussures suivies de mes vêtements. Je reste en sous-vêtement et  rentre dans la salle de bain que je trouve magnifique. Je le vois, il est de dos, les mains posées à plat contre le mur de la salle de bain et sa tête basculée en arrière me laisser penser qu'il aime les douches brûlantes. Alors je décide de me déshabiller complètement pour aller le rejoindre. Lorsque que mes deux pieds sont à l'intérieur, je vois ses yeux bleus me regarder avec une intensité que je pensais impossible à imaginer, son regard, sa respiration qui fait gonfler son torse musclé pourrait bien me faire flancher. Il ne dit rien pourtant, ses yeux parlent pour lui, c'est comme s'il me dit qu'il attendait que je vienne à son secours, qu'il avait besoin de moi. Alors je m'approche, je viens à ses côtés et le prends dans mes bras sous cette chaleur inhumaine. Mon cœur se fait douloureux puisque que j'entends des sanglots, je n'aurais jamais imaginé que le grand Ruggeroo oserait pleurer dans mes bras. Pourtant, je ne dis toujours rien, je le laisse et je continue de le serrer dans mes bras. Je sens son corps se tendre et je comprends bien que mes mains sur son dos le dérangent. J'ignore ce qu'il a vécu, j'ignore ce que Rodrigo lui a fait subir - ou pas -.

Je sens ses mains se serrer contre mes hanches ce qui me lâche un frisson électrique, Ruggeroo est de retour. Il m'éloigne, me plaque contre le mur et son regard brûlant de désir parle pour lui. Je t'en prie Ruggeroo, fais de moi ce que tu veux, je suis déjà brisée.

Ruggeroo

Elle est tellement sexy, son corps mouillée ne me laisse pas indifférent longtemps. Je le plaque contre le mur et la mate. Je regarde tout son corps, chaque courbe, chaque recoin. J'aperçois des cicatrices que j'aurais jamais deviné chez elle. Elle a aussi une tache de naissance sur la cuisse que j'ignorais complètement. Je me rends compte que je l'ai jamais vraiment regardé pourtant elle est magnifique. Ses tétons roses ont raison de moi puisque que je m'attaque dessus. Je les lèche, mordille, pince tout en descendant ma main pour atteindre son intimité. J'adore la façon dont elle se tortille sous mes doigts, dont elle gémis mon prénom en s'agrippant a mes cheveux avec sauvagerie. Son regard est brûlant et m'électrise sur place. Les yeux foncés n'ont jamais été mes préférés jusqu'à ce que je vois les siens. Je ressens de l'amour, j'en suis sûr a présent. Elle est celle que je veux et celle que je désire par dessus tout, je la veux tout entière.

Mia RosaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant