Chapitre 16

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L'aube pointait son nez mais Clémence elle n'a pas fermé l'œil de la nuit. Plus tard aux environs de 3 heures alors qu'elle faisait la ronde dans les couloirs du palais des voix lui arrivaient à l'oreille, cette voix elle le reconnaîtrait entre milles c'était celle de son mari.
     
      Se cachant derrière l'un des épais mur elle écoutait scrupuleusement sans bruit, tout de ce fameux commun accord entre Marilou et le Roi lui tomba dans l'oreille, tout dans les moindres détails. Sans piper mot elle s'en retourna se coucher faisant semblant de dormir alors que le Roi à pas de loup avançait se glissant lentement dans le lit évitant de réveiller sa Reine.
     
      Clémence le cœur battant, le sang chaud se força à rester zen et à faire semblant.
     
      C'est au premier chant des coqs qu'elle se leva suivit de son mari qui la surveillait de près pour ne pas qu'elle franchisse les murs du donjon pour découvrir que la petite sorcière n'y était plus.
     
      Le roi : Avez-vous bien dormi ma reine ?
     
      Clémence : Comment le pourrais-je ? Me croyez-vous aussi peu sensible ? Mon fils hante mes pensées que ne donnerai je pas pour qu'ils me soit rendu ? Et vous donc ? Donneriez vous tout ce que vous possédez pour le voir revenir ? Iriez vous jusqu'à vendre votre âme au diable pour lui ?
     
      Le roi : Sans hésiter, sans hésiter
     
     
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      Marilou se leva de bonnes heures, pour dire. Vrai, elle n'a pas pu fermer l'œil de la nuit. Tout ce qu'elle venait d'apprendre elle devait l'assimiler , l'heure était venue de grandir et elle le savait.
     
      Les chants des oiseaux arrivaient à ses oreilles, quelle belle mélodie pensa t'elle puis ses pensées vinrent au roi et à ses semblables emprisonnés au château, elle se leva du lit brusquement au même moment un homme toqua à sa porte et entra sans qu'elle n'eut terminé sa phrase.
     
      Marilou : Qui est-ce ?
     
      ... : Excusez moi, je m'appelle Marcelus votre tante m'envoie vous chercher
     
      Marilou : Ah déjà
     
      Marcelus : Oui veuillez me suivre
     
      En marchant Marcelus essayait de lui faire la conversation.
     
      Marcelus : Vous avez bien dormi ?
     
      Marilou : Oui très bien merci
     
      Marcelus : Hum vous n'avez pas dormi je me trompe ?
     
      Marilou : C'est si évident que cela ?
     
      Marcelus : Si vous voulez mon avis, vous mentez mal
     
      Marilou : Je ne sais pas si Je dois le prendre comme un compliment ou une insulte.
     
      Marcelus : Comme un compliment, c'est rare de trouver quelqu'un de sincère de nos jours avec tout ce qui se passe il faut être prudent et ne se fier à personne.
     
      Marilou : Oui j'imagine. Vous êtes donc sorcier ?
     
      Marcelus : Oui je ne suis pas aussi puissant que toi mais pour le moment je pourrais te battre en une fraction de seconde.
     
      Marilou : Comment ? Je veux dire comment savez-vous toutes ces choses ? Elles sont dans votre tête depuis le début ou comment faites-vous pour tout savoir si facilement ?
     
      Marcelus : Facilement ? Rien n'est facile, nous l'apprenons pour la plupart ou du moins pour les sorts puissants mais en général il suffit juste de vouloir une chose et de se concentrer sur ça et le tour est joué.
     
      Marilou : Ça a l'air tellement facile et pourtant j'ai l'impression que non.
     
      Marcelus : Le plus dur c'est de contrôler son pouvoir et de ne pas faire n'importe quoi. C'est comme avec l'eau, le robinet permet de contrôler la quantité qui sort soit la quantité dont on a besoin alors imagine s'il n'y avait pas de robinet l'eau allait jaillir n'importe comment et tout gâcher sur son passage.
     
      Marilou : Je comprends mieux.
     
      Eolia : Je veux bien le croire Marcelus explique mieux que personne ici, il serait un excellent professeur pour toi
     
      Marilou souria à Marcelus qui le lui rendit.
     
      Eolia : Pour ton apprentissage, nous aurons besoin de quelques petites choses que Marcelus ira chercher dans la forêt, quant à toi, Gordon t'attends pour ta première leçon malheureusement je ne serai pas des vôtre je suis un peu débordée.
     
      Marilou : Il n'y a pas de soucis, j'irai à sa rencontre
     
      Eolia : N'oubliez pas de manger tout de même, vous en aurez besoin.
     
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      Marilou venait de rejoindre Laurel dans sa marche matinal.
     
      Laurel : Alors ? Comment vous sentez-vous ? Vous n'êtes plus loin de votre but
     
      Marilou : Je ne sais pas, je ne me sens pas différente au contraire je suis comme étouffée, contrainte et manipulée.
     
      Laurel : Rien de ce qui artivera n'est de votre faute
     
      Marilou : Comment ça ? Que pensez-vous qu'il arrivera ?
     
      Laurel : Vous le saurez très bientôt
     
      Marilou : Vous m'en voulez ?
     
      Laurel : Pourquoi ?
     
      Marilou : Pour la malédiction
     
      Laurel : Pas personnellement mais vous êtes le maillot d'un engrenage qui vous dépasse de loin et j'ai peur pour vous comme j'ai peur pour chaque population de cette cité maudite.
     
      Marilou : Chaque chose en son temps pour le moment tout ce qui m'importe c'est de rentrer chez moi et de retrouver une vie normale
     
      Laurel : Vous n'aurez plus jamais de vie normale après ça, c'est un aller sans retour à partir d'aujourd'hui, vous prendrez vos propres décisions oui vous vous tromperez, des personnes à qui vous tenez mourrons sûrement par votre faute ou même par vos mains, rien ne sera plus facile, derrière chaque décision il y aura de lourdes conséquences celle que vous venez de prendre n'est que la première sur une longue liste.
     
      Gordon les observait sans rien dire devant un feu de bois qu'il avait allumé, rien ne lui échappait de leur conversation mais il restait neutre.
     
      Marilou : Dis, tu crois que c'est un piège ? Je ne pensais pas que ce serait aussi facile
     
      Laurel : Facile ? Rien n'est facile. Vous vous apprêtez à faire entrer le loup dans la bergerie il ne faudra que quelques minutes avant que ne commence le carnage, si j'étais vous j'en profiterai pour m'enfuir. Je vous laisse vous reposer un peu, vous en aurez besoin.
     
  Gordon intervient enfin
 
  Gordon : Vous êtes prête ?
 
  Marilou tourna la tête vers Gordon puis lança un sourire à Laurel qui la mâchoire serrée lui fît signe de la tête. Elle se leva et se dirige vers Gordon.
 
  Marilou : Alors qu'est-ce que je dois faire ?
 
  En face d'elle, était disposé une bassine d'eau à hauteur de sa poitrine. Gordon la mise devant la bassine avant de lui donner ses instructions.
 
  Gordon : Respirez profondément, inspirez expirez doucement.
 
  Marilou faisait ce qu'on lui disait de faire mais le regardait toujours avec un œil interrogateur.
 
  Gordon : Maintenant observez bien
 
  Gordon se mis face à elle, il inspirait et expirait lentement puis ferma les yeux il leva ses mains les balançait légèrement du bas vers le haut puis de la droite vers la gauche. Marilou observait toujours guettant le moindre changement mais aussitôt l'au dans la bassine commençait à bouger faisant un bruit apaisant.
 
  Marilou se rapprocha émerveillée
 
  Marilou : Wow c'est magnifique
 
  À peine avait-elle prononcé ces mots que l'eau commençait à sortir du récipient suivant les mouvements des mains de Gordon, le feu de bois se reflétait sur l'eau, même Laurel se leva pour admirer le spectacle.

MARILOUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant