Chapitre 2 : 2/2.

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La mine renfrognée, le blondinet approcha ses fines lèvres de celle charnue de la jeune femme et descendit sa main sur le postérieur d'Émily, faisant frémir la brune.

_ Tu as de la chance que j'adore les femmes au fort caractère, murmura-t-il à l'oreille de la jeune femme.

Une femme au fort caractère, ça elle aurait aimé l'être, mais malheureusement elle était trop fragile et apeurée par les barbaries de ce monde. Elle faisait partie du troupeau de brebis dans un monde dirigé par les loups. Elle avait juste été booster par son instinct de survie, comme tout être humain en cas de danger.

Alors qu'il tenta de l'embrasser de force, un homme d'environ la quarantaine vêtue d'un manteau noir en cuir, entra dans le bar et vint poser sa main sur l'épaule du jeune homme qu'il dépassait d'une bonne dizaine de têtes.

_ Tu crois pas que tu t'es assez amusé pour ce soir, jeune homme, dit l'homme d'une voix roque, voyant l'état d'ivresse du blondinet.

Le jeune homme pas du tout impressionné, esquissa un sourire narquois.

_ De quoi tu te mêles Papi, cracha-t-il sur le parquet. Que penses-tu faire tout seul face à une vingtaine de personnes.

Ces derniers qui observèrent la scène, s'attroupèrent autour de l'homme en grognant.

_ Vas-y, essaie de me toucher et mes amis se feront une joie de te refaire le portrait, sale con, lança-t-il confiant.

_ Aller ça suffit maintenant, dit l'homme en pressant l'épaule du blondinet.

Sous la douleur, le jeune homme libéra son étreinte sur la brune, qui s'empressa de retourner au comptoir.

Voyant leur camarade se plaindre de douleurs, la troupe de jeune homme, essayèrent de s'attaquer à l'homme lorsque celui-ci montra un fusil de chasse, qu'il avait camouflé sous son manteau, calmant ainsi leurs ardeurs. Ensuite, il prit le blondinet par le col, le traîna à l'extérieur et le jeta sur le goudron froid. Aussitôt ses amis s'empressèrent de lui venir en aide.

_ Et que je ne vous revois plus dans les parages, cria l'homme avant de retourner dans le bar. Sacrée bande de gamins, à peine sortis de l'adolescence, qu'ils se croient tout permis, ricana le monsieur.

Emily esquissa un sourire gêné et s'empara d'un verre et d'une bouteille d'alcool. Les mains tremblantes, elle renversa le liquide qu'elle tendît à l'homme, qui venait de s'installer devant elle.

_ Merci pour votre aide. Sans vous je ne sais pas ce qu'il m'arriverait.

_ Ho ! C'est tout à fait normal pour un gentleman de venir en aide aux demoiselles en détresse, dit-il en avalant son verre d'un trait. Dites-moi, c'est fréquent ce genre de comportement dans ton bar ?

_ Non ! C'est bien la première fois.

_ Ha ! D'accord. J'espère qu'ils ne viendront plus vous importuner à l'avenir.

_ Sûrement pas, avec la peur que vous les avez fichu, j'en doute, rigola la brune. Mais dites-moi, que faites-vous avec un fusil de chasse, demanda-t-elle curieuse ?

_ Ho ! Ça, fut faussement surpris l'homme. Je m'apprête pour une partie de chasse tout simplement, répondit-il. Le gibier se fait plus abondant en cette saison, alors j'ai décidé d'en chasser quelques-uns aujourd'hui.

Emily servie de nouveau l'homme qui engloutit son verre en une seule fois et se leva. Il souhaita une bonne soirée à la jeune femme et sortie de l'établissement.

Plusieurs heures s'écoulèrent et Émily mit la clé sur la porte. Son service venant de prendre fin, il était temps pour elle de retrouver le confort de son lit. Pour ce soir, s'en étaient fini des sensations fortes. Tout ce qui lui manquait était un bon bain chaud et un lit douillet.

LA BELLE ET L'ALPHAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant