Chapitre 3 : 1/2.

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Dormant à point fermé au bord du lit, Emily fut brusquement réveillée par un bruit semblable à des bris de verre et s'écrasa sur le parquet en bois. Comme à l'accoutumée, elle avait une fois de plus eu un réveil des plus brutal, sauf que la cause était différente cette fois-ci. Elle se leva, les cheveux ébouriffés et porta sa main sur son coude qui avait encaissé toute la douleur de sa chute.

Alors qu'elle se plaignait de son mal, elle entendit des cris provenir d'une autre pièce et connaissant bien les auteurs de ses hurlements, elle se précipita hors de la chambre et descendit rapidement les marches.

Arrivée au rez-de-chaussée, elle vit ses parents s'engueuler au salon. Sa mère assise dans le vieux canapé avait la tête entre ses mains, pleurant à chaudes larmes alors que son père debout devant elle, lui hurla dessus.

Surpris par l'apparition soudaine de la brune, Charlie, son père se stoppa immédiatement. Sans un mot, il leur donna dos afin de cacher sa rage à la jeune femme, mais c'était déjà trop tard. Celle-ci avait vu son air colérique et avait aussitôt compris que quelque chose n'allait pas.

_ Qu'est-ce qu'il... Se stoppa la brune en voyant des morceaux de verre dispersés sur le parquet. Doux seigneur ! Dit-elle en portant ses mains sur la bouche.

La jeune fille enjamba les morceaux de verre brisés et rejoignit ses géniteurs, confuse de la situation. Elle se précipita au pied de sa mère en sanglots afin de comprendre ce qui se passait entre eux.

_ Qu'avez-vous ? , Demanda t'elle soucieuse.

Embarrassé par sa présence, aucun des deux parents ne répondirent à sa question, ce qui inquiéta plus la brune. N'ayant pas eu de réponse, elle s'approcha de son père, lui agrippa le bras et força celui-ci à lui faire face.

_ Papa, dis-moi ce qui se passe ? Questionna-t-elle très inquiète.

L'homme de la cinquantaine aux cheveux grisonnants et aux yeux noisettes, se mit à contracter la mâchoire et les points, le cœur plein de rage et de douleur. Comment pouvait-il expliquer à sa fille que la femme avec laquelle, il avait passé plus de vingt-cinq années de sa vie l'avait menti et trahi durant tout ce temps. Cela ne pouvait sortir de sa bouche.

_ Demande donc à ta mère, répondit l'homme avant de quitter la pièce d'un pas rapide.

Emily resta stoïque pendant deux minutes, se demandant ce qui avait bien mis son géniteur dans un tel état. Connaissant celui-ci, elle savait qu'il était très difficile de le mettre en colère. Passant la main dans les cheveux, elle se tourna vers sa mère qui évita son regard.

_ Très bien ! Puisque personne ne veut me dire ce qui se passe alors je m'en vais, dit-elle avant de monter les marches, énervée.

La brune claqua la porte derrière elle et posèrent ses mains sur la poitrine, en inspirant profondément. Bien qu'inquiète, elle décida de ne pas s'en mêler s'il ne le voulait pas. Après tout, ses parents pouvaient bien gérer leurs problèmes. Elle se dévêtit et alla se doucher.

Emily mit à peine les pieds à l'extérieur de la maison, qu'elle ressentit aussitôt la chaleur ardente du soleil, pourtant il n'était que neuf heures du matin. Ajustant son sac, elle descendit du perron et activa les pas en direction de l'université, qui se trouvait à plus d'une demi-heure de marche.

Comme d'habitude, elle ne manqua pas d'attirer les regards sur elle. Tandis que les hommes l'admirèrent pour sa belle forme et sa beauté, certaines femmes l'a jalousèrent, offusquées que dame Nature ait pu être aussi généreuse envers une seule femme. A ces regards haineux, la jeune femme riait intérieurement. Si seulement, les gens savaient à quel point son physique attrayant et sa beauté lui avait causé du tort par le passé, ils seraient reconnaissants pour ce qu'ils avaient.

En effet, la jeune femme avait vécu une adolescence difficile, harcelée par ses camarades d'école et jalousée. Ces années de lycée n'étaient qu'un mauvais souvenir à ses yeux. L'unique bon souvenir qu'elle avait gardé était la rencontre de James, un jeune qui l'avait secouru lors d'une agression. Et depuis ce jour, ils s'étaient liés d'amitié jusqu'au jour où la vie décida de les séparer.

Lâchant un soupir, la jeune femme franchit l'entrée de l'université et longea la voie pavée. Dans sa marche, elle remarqua une chose assez étrange, presque tous les étudiants avaient le nez dans leur téléphone et ceux qui ne l'avaient pas, discutaient avec leurs amis en chuchotant, le visage horrifié.

Bien que curieuse, la jeune femme ne chercha pas à connaître la cause de ce qui captivait tant leur attention. Le soleil brillait de mille feux et elle avait encore du chemin à faire jusqu'à sa fac. Sans plus tarder, elle reprit sa route à grande enjambée. Alors qu'elle pressait le pas, elle sentit une main se poser sur son épaule et se retourna en sursautant.

LA BELLE ET L'ALPHAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant