Chapitre 13 : 1/2.

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Dans la pénombre d'une ruelle sombre de la ville de Portland, un vieux clochard trifouillait dans la benne à ordure à la recherche de sa subsistance avant le passage du camion de ramassage des déchets. Soucieux de ne trouver que dalle, il plongea dans la benne et s'activa dans sa recherche. Alors qu'il venait de dénicher un vieux morceau de pain emballé dans du papier, il vit venir dans sa direction une jeune femme et s'arrêta dans sa fouille, surpris. D'un air curieux, le vieil homme se demanda ce que pouvait bien faire une femme seule dans la rue à cette heure de la nuit. La ville était assez dangereuse pour une balade nocturne, encore plus pour une femme. Soit, cette jeune femme savait se défendre ou elle était complètement stupide.

Observant la femme avancée dans sa direction, il remarqua un sac à bandoulière accroché à l'épaule de la femme et ne put s'empêcher de sourire. Ce soir, la chance lui souriait. S'il parvenait à arracher le sac de la jeune femme, il pourrait surement s'offrir un bon repas pendant quelques jours. À cette réflexion, il jeta le vieux morceau de pain et bondit de la poubelle. Arrêté en plein milieu du chemin, il attendit patiemment que sa proie s'approche de lui. Mais malheureusement pour lui, la jeune femme venait de le voir alors qu'ils étaient encore à une bonne distance l'un de l'autre.

Le cœur battant frénétiquement, Emily n'osa effectuer de mouvement, trop effrayée par le vieil homme debout au milieu du chemin. Dans sa tentative de semer son poursuivant, elle s'était engouffrée inconsciemment dans une ruelle obscure. Et maintenant, elle risquait de se faire agresser par un vieux clochard. Consciente du risque qu'elle courait si elle ne bougeait pas de là, elle préféra rebrousser chemin. Avec un peu de chance, cela ne sera pas difficile pour elle d'échapper à ce vieux crasseux. S'apprêtant à s'enfuir, elle se fit brusquement attraper par un homme surgi de nulle part, l'arrachant un énorme cri.

Capturée par un jeune clochard aussi laid que le vieillard, Emily se débattit farouchement dans les bras de son agresseur, hurlant à l'aide. Mais dans cette ruelle sombre, sa voix s'évapora aussitôt dans le silence de la nuit.

Marre de la voir se tortiller dans ses bras tel un vers de terre, le jeune homme plongea la main dans sa poche et en ressortit un couteau qu'il s'empressa de lui mettre sous la gorge, calmant ainsi la jeune femme.

_ Si tu ouvres encore la bouche ou que tu tentes quoi que ce soit, je te jure que je te l'enfonce dans la gorge, menaça-t-il la femme.

L'arme pointée sur sa carotide, Emily comprit qu'il serait plus sage pour elle de l'obéir, sachant que sa vie était actuellement entre les mains de son agresseur.

_ S'il vous plaît, ne me faites pas de mal, prenez mon sac et laissez-moi partir, supplia-t-elle au bord des larmes.

_Voyons, ne sois pas si pressée, ma demoiselle, attendons que mon ami se joigne à nous, dit-il. Hé ! Papi, dépêche-toi un peu, hurla-t-il au vieil homme qui se hâtait vers eux aussi vite que ses jambes le permettaient.

En l'espace d'une minute, le vieillard les avait rejoints, légèrement essoufflé. Alors qu'il reprenait lentement son souffle, son regard se porta sur la jeune femme qui tremblait de tout son corps, le regard effrayé et les yeux embués de larmes. À sa vue, le vieux clochard éprouva de la peine pour elle, mais son désir de s'offrir un bon repas prenait aussitôt le déçu sur ses émotions.

_ Alors, papi, que fait-on d'elle ? Demanda le plus jeune d'une voix surexcitée.

LA BELLE ET L'ALPHAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant