Chapitre 5 : L'infini

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POV : Jacque Bottram


Aaaah l'aide ! Quelqu'un ! N'importe qui ! Je suis coincé ! Hurlai-je.


Le silence. Le lourd et éternel silence.


Je vous en prie ! Je veux sortir d'ici !



Je continuai mon déplacement dans le long dédale, j'avançai toujours tout droit et pourtant passai à côté des mêmes pièces en boucle.


Comme si le chemin était... Infini... Suis-je devenu fou ?


J'avais déjà perdu la notion du temps. Ma montre à gousset tournait à une vitesse anormale, comme si le temps n'était pas mesurable ici. C'était terrifiant. Le soleil ne, ce n'était pas levé une seule fois. J'étais épuisé de marcher, désespéré à l'idée de trouver une sortie, et même un sens à tout ça.

À quoi bon comprendre si je suis perdu...


Je pris la décision de cesser de marcher. Je m'assis sur le sol au milieu du dédale, espérant que la jeune femme réapparaisse. Elle était mon seul espoir.

Je vous en prie mademoiselle, j'ai besoin d'aide...

C'est alors que j'aperçus dans le couloir du dédale, une silhouette féminine.


Mademoiselle ! Hurlai-je.


Je la vis s'enfuir en courant puis entrer dans une pièce. Je la poursuivis en la suppliant. J'entrai alors dans la pièce où je l'avais aperçu s'engouffrer, mais elle semblait vide.


Je vous en supplie, mademoiselle, aidez-moi.


À cet instant, je sentis un regard pesant sur mon dos. Ce genre de regard qui vous glace le sang. Ce regard qui n'est absolument pas bienveillant. La lumière avait diminué comme si quelqu'un se tenait à l'entrebâillement de la porte et obstruait le passage de celle-ci. Mon instinct me cria de ne pas me retourner. Je chuchotai :


Vous n'êtes pas la demoiselle... N'est-ce pas ?


Pas de réponse. Mais une respiration bestiale...


Je me retournai à contrecœur et me pétrifiai d'effroi.







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Une chose à l'apparence féminine avec des mains étranges se tenait face à moi.

Pétrifie de terreur, je ne fis pas un bruit et restai face à celle-ci.

Que dois-je faire ? Je ne vais quand même pas lever la main sur une femme ?

Tout à coup, elle poussa un cri strident. Tellement fort, que je me mis en boule sur le sol, les mains sur les oreilles. Le décor de la pièce vibra comme si rien de tout ça n'était réel.

Je sentis des mains m'attraper par la taille et me soulever, la créature me tenait à présent au-dessus d'elle et s'apprêtai à ne faire qu'une bouchée de moi. Je découvris son visage avec horreur. Elle était complètement déformée, les yeux exorbités et un sourire découpé sur sa face s'étirai.

C'est alors...

- Nala, couché ! Fit une voix que je reconnus.

La demoiselle aux yeux rougeâtre apparut dans l'entrebâillement de la porte et pointa son doigt sur le sol. Aussitôt, la créature me lâcha par terre et s'assied comme un canidé au pied de sa maitresse. Je fondis en larmes, complètement traumatisé par tous ces événements.

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