En me rapprochant de l'entrée principale, j'aperçois deux vigiles situés à chaque côté de l'ouverture qui semble jouer leur rôle de surveillant sans ennuis extérieurs. Ils toisent chaque personne qui passe devant eux comme si un terroriste près à passer à l'action était parmi nous.
Je discerne une petite oreillette sur l'oreille du plus robuste, mon regard est instinctivement attirer par cette suspicion qui apparaît dans chacunes de ces pupilles tandis que son corps statique se montre impassible à ce ressentiment. Si bien captivée, que je me met à passer en revu le moindre de ces mouvements, passant de son visage terne jusqu'aux pieds de celui-ci.
Je m'évertue à comprendre pourquoi affiche t-il tant de sévérité d'autrui alors que ce ne sont que de pauvres gens venues trouver du réconfort dans ces enceintes blindés de friques. Pourquoi ce jugement, n'a t-il pas connu la misère ou même de l'attente vis à vis d'un évènement passé ? C'est impossible, l'espoir est à la toute base du fonctionnement humain. Il devrait être davantage réceptif à ce besoin.
N'est t-il pas humain ? A t-il tout simplement un cœur fait de pierre ? Quand je relève le regard, je constate avec stupeur que toute son attention est désormais braqué sur moi et m'en cacher serai d'un ridicule sans nom. Je n'ai besoin d'aucun signe physique pour comprendre ces pensées, un seul regard suffit pour les retranscrire par l'éloge de ces yeux.
J'avais la trouble impression d'avoir commis un crime, d'être coupable de quelque chose et qu'il venait de le découvrir à l'instant même. Gênée par la situation, je baisse le regard essayant de paraître la moins suspecte possible, me touchant le collier nerveusement pour compenser.
En essayant d'oublier cette minable aventure et en retrouvant mes esprits, je me rends compte que je bloque le passage aux clients, ils me contournent systématiquement comme si j'avais la peste, et cela à le don pour me renfrogner encore plus sur moi-même, même si je me dois d'avancer.
En progressant sur l'allée, je remarque que passer entre les deux vigiles est la seule solution, nul impasse n'est envisageable bien que l'idée me fait trépider de panique. Je n'ai rien fait de mal pourtant mais ma tenue n'est pas conforme à l'environnement et le regard de l'homme à mon égard ne m'inspire pas des masses d'espoir.
En jetant un dernier coup d'œil à leurs positions, je continue de m'avancer, embarrassée, ayant l'image de leurs deux têtes d'abrutis me disant de déguerpir d'ici.
En voyant que je me rapproche davantage de la ligne d'arrivée, je décide de prendre un dernier souffle puis je fis les derniers pas nécessaires dans une atmosphère plus qu'alarmante.
Un pas.
Puis un deuxième ,en restant en constante apnée.
Sachant que ça pouvait être celui de trop à commettre. Et alors que je pensais mettre entièrement fondu dans la masse l'un des deux hommes m'interpella :
Misère..
-Mademoiselle, ça ne va pas être possible pour ce soir. Les camées c'est de l'autre côté de la route, sous le pont de l'A47. Je suis sûr que vous trouverez votre bonheur. Me dit l'homme à ma droite, d'un sourire provocateur, les mains dans les poches en attendant que je fasse marche arrière.
Mon sang ne fit qu'un tour face au culot qu'affichais le visage du mec tout en me regardant. Est-il sérieux ? Il vient de me traité de droguée devant toute la foule de clients. Ne craint t-il pas de perdre son job ? J'aperçois quatre ou cinq personnes se retourner pour observer la scène, être le centre de l'attention n'est certainement agréable dans ces situations, ça me fait perdre toute crédibilité et confiance de prendre la parole comme il se doit.
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Fear of Oblivion [En Cours D'écriture]
Romantik𝐿'𝑜𝑢𝑏𝑙𝑖. Ce simple mot qui donne des sortes de frissons de frayeurs. Ces cinq lettres qui quand elles s'assemblent donnent un mot effrayant pour une jeune fille comme Mira. Chaque jour, elle se tue à la tâche pour avoir une vie semblable aux...