Chapitre 3

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Pdv: Akashi

J'oublierai jamais le jour où je lui ai dit «je t'aime» pour la première fois, on avait six ans et il a pensé que je voulais juste qu'on devienne meilleurs amis. À ce moment, il avait l'air tellement heureux que je n'ai jamais essayé de clarifier la situation, au contraire s'il pensait que ça faisait de nous plus que des amis, de simples amis, ça me suffisait. Si c'était lui, tout me suffisait, parce que je l'aimais désespérément. Je l'aime désespérément.

Quand j'ouvris les yeux, ce matin, la première chose qui frappa mon attention c'est l'appel que j'ai manqué de Tonomoé.

Pourquoi est-ce qu'il m'a appelé?! Il avait besoin de moi?? Il lui est arrivé quelque chose?!

Loup intérieur: Calme toi.

Comment je pourrais me calmer?! C'est la première fois que je rate un de ses appels. Peut être que cette fois-ci c'était réellement important.

Loup intérieur: ...

Ou...pas..

Tonomoé ne m'a jamais appelé pour autre chose que les autres, Kohei, Hanabi, Noroi, il ne m'a jamais appelé pour lui ou pour nous. Et savoir que cette distance entre nous pourrait rester comme ça jusqu'à la fin de nos vies, me dévorait de l'intérieur. Cette fois là, dans le placard à balai, quand nous nous sommes embrassés tout était si parfait. J'aurais pu mourir comme ça, je ne l'aurai pas regretté. Ses lèvres douces sur les miennes étaient le manque qui complétait ma vie et qui la rendait parfaite. Mais ça n'arrivera plus jamais. Il à même refusé que je sorte avec lui, le jour du mariage de Kohei. Je connaissais parfaitement la raison mais je voulais quand même essayer, juste pour me faire rejeter une dernière fois. Juste une dernière fois.

Ça, il ne le saura jamais. Il est temps pour moi de partir.

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Pdv: Kohei

Kohei: T'es sûr de ton choix?

Noroi: Kohei, oui j'en suis sûr, laisse moi tranquille maintenant.

Noroi était dans la cuisine et essayait pour la énième fois un plat occidental.

Kohei: La dernière fois que je t'ai laissé faire, on a failli y passer.

Noroi: C'est pour ça que je le fais quand les enfants ne sont pas là, ça leur évite de goûter ma cuisine médiocre.

Kohei: Chéri ta cuisine n'est pas «médiocre» mais abandonne la paella, je t'en supplie. Manger japonais ne nous a jamais tué au moins!

Noroi: Mais-!

Il fut coupé par la sonnerie de notre porte.

Kohei: Tonomoé devait déposer Hikaru maintenant?

Noroi: Non, il a dit qu'il passerait ce soir...

Je partis vers la porte et regardai à l'intérieur du judas. Je me figea trente secondes en voyant Akashi à la porte. Il ne venait jamais à la maison, sauf quand c'était le moment de me faire une piqure contre mon rejet de phéromone. Après avoir gardé mon loup intérieur en moi pendant toutes ces années, le fait qu'il soit plus libre me faisait lâcher mes phéromones de façon non contrôlée comme si j'étais redevenu un adolescent. Du moins c'est le principal de ce que j'ai retenue quand Akashi m'en a parlé.

Je lui ouvris la porte et il me fusilla du regard.

Kohei: Bonjour?

Akashi: Vas te faire foutre.

Le Fil rouge du Destin ~Aime moi autant que je te déteste~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant