Le Fil rouge du Destin ~Aime moi autant que je te déteste~

Chapitre 7

Pdv: Tonomoé

Tonomoé: Allez Hikaru c'est l'heure d'aller retrouver tes parents d'accord?

Il était 19h30 et je terminais d'habiller bien chaudement ma nièce avant de la ramener chez elle. Hikaru me regardait l'habiller silencieusement et tendait de temps à autres les bras vers moi, elle avait compris qu'à présent elle ne pourrait plus me tirer les cheveux comme elle le faisait si bien à chaque fois que je la prenais dans mes bras. C'est d'ailleurs pour cela aussi qu'elle a pleuré quand elle m'a vue avec ma nouvelle coupe.

Loup intérieur: La vérité sort de la bouche des enfants...

La ferme.

Je l'ai déposé dans sa poussette et ai mis mes chaussures. Une fois dehors le temps légèrement froid et lourd me rendait anxieux, il semblait qu'il allait bientôt pleuvoir et je voulais me dépêcher de déposer Hikaru pour rentrer chez moi et éviter la pluie.

Je sonnai chez Noroi et attendis devant la porte, il ne perdit pas de temps pour m'ouvrir mais se figa en voyant mon visage.

Noroi: Non...

Tonomoé: Salut Noroi, je viens déposer Hikaru!

Kohei apparut derrière Noroi et se figea de la même manière.

Ils se sont bien trouvés ces deux-là...

Kohei: T'as pas fait ça...

Tonomoé: Bon je suis juste venue vous rendre votre enfant moi. Est-ce que je peux entrer?

Noroi: Oui?

Kohei: Non!

Loup intérieur: D'ac...cord?

Tonomoé: Qu'est-ce qu'il ce passe avec vous deux?

Kohei/Noroi: Rien du tout!

Tonomoé: Vous savez quoi, je vais juste prendre un verre d'eau et repartir.

Je leur laissai la poussette avec Hikaru et entrai dans l'appartement, à peine avais-je fais deux pas que je pouvais le sentir, lui. Ma respiration devient courte et mon corps tout entier commencait à ressentir de petits picotements comme s'il était pris de stress ou d'excitation. Arrivé dans le salon, il se tenait là, dos à moi. Il savait que j'étais là, il le savait et c'est peut-être pour ça qu'il ne s'est pas retourné directement. Il n'en avait pas besoin, même aveugle il pourrait me reconnaitre. J'avais attendu son appel toute la nuit, espérant un message n'importe quoi même un souffle et pourtant maintenant j'appréhendais qu'il se retourne. Je ne voulais pas qu'il se retourne et qu'il voit ce que j'avais osé faire. Pourtant il n'a fallu qu'une seconde pour qu'il se retourne et que j'entende son cœur se briser. J'avais peur de l'entendre parler, j'avais peur tout court, tout mon corps tremblait et pourtant il fallait que je le fasse le premier. Il fallait qu'il sache que peu importe sa décision, j'avais décidé d'avancer.

Tonomoé: Akashi...

Akashi: Tonomoé...

Sa voix tremblait. J'étais faible, j'ai toujours été faible pour ses larmes depuis qu'on est tout petit, il suffisait qu'il pleure et je pouvais me plier en quatre pour lui. Depuis le collège, il avait arrêté de pleurer et ô combien je savais à quel point c'était un pleurnichard, pourtant il a changé et je n'ai jamais retrouvé celui que j'ai aimé, que j'ai toujours aimé alors pourquoi maintenant? Pourquoi seulement maintenant, il ressemblait à l'amour que j'ai perdu depuis si longtemps?

Tonomoé: Je ne m'attendais pas à te voir ici.

Akashi: ...

Il faut que je parte le plus loin possible d'ici. J'ai l'impression d'étouffer.