Chapitre 6

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Hello à tous ceux qui suivent cette histoire, merci. Ce n'est que le début, ce n'est que le premier jet de mon tout premier roman, mais j'y crois.

J'ai mis tout mon coeur dans ce chapitre où vous découvrirez un peu plus celui qui va faire chavirer tous les coeurs : Noah. J'espère que vous aimerez ce personnage autant que moi.

Bonne lecture <3

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NOAH

- Où est la jeune fille qui doit être dans la chambre 412 ? Elle est bien sous ta responsabilité pendant l'absence d'Hélène ? me demande une de mes collègues, qui a certainement dû passer devant la chambre d'Ella et remarquer son absence.

- Sa copine l'a emmené aux toilettes, elles ne devraient pas tarder à revenir, dis-je en évitant de la regarder droit dans les yeux. Il paraît que certaines personnes peuvent voir à notre regard si l'on ment, alors je ne préfère pas prendre le risque.

Au même moment, on voit les filles remonter le couloir. Ouf, on est pas passés loin.

- Ah bah regarde, les voilà ! dis-je à ma collègue, en cachant mon soulagement.

Elle hoche la tête avec une moue dubitative. Elle a très certainement remarqué que si elles étaient réellement allées aux toilettes, elles seraient arrivées par l'autre côté du couloir... Heureusement, elle n'a pas l'air de m'en tenir rigueur, et repart à ses occupations.

Je sais que j'ai pris un gros risque en l'autorisant à sortir de l'hôpital. Pendant tout le temps de leur absence, je m'en suis mordu les doigts, je me suis traité de con intérieurement, de mettre en péril ma place et mon CDI seulement pour les beaux yeux d'une jeune femme. Je me suis détesté de ne pas rester sur la ligne de mire que je me suis fixé : me concentrer sur mes propres objectifs, sans distraction. Mais quand je me remémore ses yeux, remplis de tristesse et de désespoir, qui me regardaient en me suppliant de la laisser sortir de cette cage, je me convaincs que c'était le meilleur choix que je pouvais faire. Après tout, lorsque l'on devient infirmier, notre priorité doit être le bien-être de nos patients. Et ne pas aider Ella à prendre l'air quelques minutes, aurait été synonyme de laisser une patiente en détresse, et ce comportement n'est définitivement pas dans mon éthique. Seulement, est-ce que j'aurais pris un aussi grand risque, si cela avait été une autre patiente ? Est-ce que je serais passé outre le règlement de l'hôpital si je n'étais pas tombé sous le charme des beaux yeux d'Ella ? La vérité, c'est qu'Ella est une putain de tempête dans ma vie. Celle que je n'avais pas vu venir, celle qui vient ébranler la carapace que je m'étais construite et les engagements que je m'étais imposés de tenir. Celle qui vient chambouler toutes mes convictions que je croyais pourtant bien solides.

Quand les filles arrivent à ma hauteur, Charlotte me chuchote, fière d'elle : "T'as vu, on a géré, on a été super rapides !". Mouais, je ne lui dis pas que ça faisait déjà quarante cinq minutes qu'elles s'étaient éclipsées, et qu'on était à deux doigts de se faire chopper. Ella, quant à elle, ne me lance même pas un regard. Je crois que depuis que j'ai découvert l'existence de son fiancé, et qu'elle l'a découvert en même temps que moi d'ailleurs, nous nous évitons tous les deux, peut-être pour éviter de se faire du mal inutilement. Où alors je me suis fait des idées hier, et la manière dont elle m'a regardé ne signifiait rien.

Quoi qu'il en soit, je les suis dans la chambre d'Ella, vérifie une dernière fois ses constantes, et m'adresse à elle :

- C'est la fin de mon service aujourd'hui. Ce soir, une de mes collègues prendra le relais, puis vous retrouverez Hélène, votre infirmière, demain matin.

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