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-Arizona, Phoenix-

-Quartier de la ville centrale-

-Villa d'Alma-

-Juillet-


PDV Alma

Les rayons du soleil tapent sur les vitres ce qui fait vite chauffer la pièce. La chaleur est suffocante. Habillé d'un pantalon en tissu noir et d'un débardeur blanc, j'ai l'impression de mourir à chaque seconde qui passe.

Je marche en rond dans cette pièce rectangulaire regardant le plafond blanc, neutre. J'entends la porte de la salle s'ouvrir dans un léger grincement. Ils entrent en bavardant, leur discussion m'interpelle même si elle me semble peu intéressante. Je me tourne dans leur direction. Une blonde et un blond sont en train de se chamailler sur une recette de cuisine.

Je lève les yeux au ciel et passe entre les deux individus pour prendre mon paquet de clopes. Ma présence n'a pas l'air de les déranger. Je les regarde à tour de rôle désespérément mais ça ne les empêche pas de continuer leur querelle.

Je saisis une clope du paquet et la place entre mes lèvres. Au moment où je m'apprête à allumer cette dernière, une main avec un briquet allumé se place devant mon visage, allumant ma cigarette.

Je lève mes yeux vers Ving qui vient d'arriver. Je le remercie d'un geste de tête et pars m'asseoir. Je m'affale complètement sur ma chaise, j'en profite pour regarder ma montre. Comme par hasard, c'est toujours la même qui est en retard. Malheureusement, je suis obligé de l'attendre, je ne peux pas lancer la réunion sans elle.

Pour tuer le temps, j'observe Mickaela et Alexandre toujours en train de se pouiller le nez. Ving lui, fume un joint tout en essayant de calmer les tensions entre les deux autres.

Je tire une taffe sur ma clope et laisse la fumée s'échapper entre mes lèvres en continuant de les regarder. Finalement, Ving a fini par rejoindre le débat et ils se sont tous mis à fumer.

De temps à autre, je regarde dans le couloir si la retardataire ne pointe pas le bout de son nez.

Au bout d'une demi heure, les odeurs qui remplissent la pièce me piquent le nez malgré l'habitude. Un mélange de transpiration, de tabac et d'herbe embaume cette salle de réunion. Bien trop grande pour le nombre que nous sommes.

J'ai pensé plusieurs fois à la séparer en deux, et faire une autre pièce. Par contre je ne sais pas à quoi servirait l'autre partie. Puis, cette villa comporte déjà trop de pièces.

Une cigarette à la main. Les pieds posés sur la table. J'observe le monde qui peuple cette pièce débattre sur un sujet futile. Leur discussion sur comment faire une bolognaise me fait bien rire intérieurement. J'ai l'impression de faire face à des enfants ou à des joueurs de UNO débattrent sur les règles du jeu.

Un sourire au coin, je me lève et me dirige vers la fenêtre la plus proche. Tout en fumant, je regarde le paysage qui s'offre à moi. Bien que la villa soit cachée par un petit bois et des haies, nous avons une vue sur la ville qui l'entoure.

D'ici nous pouvons apercevoir un centre commercial, une grande bâtisse en construction et des immeubles.

L'air frais qui vient sur mon visage me fait du bien. Il faut dire que la chaleur ne fait qu'augmenter depuis tout à l'heure. Cela en devient presque insoutenable. Je sens que mon dos est trempé de sueur, mes cheveux se plaquent sur le côté de mon visage avec la transpiration et j'ai l'impression d'avoir la peau qui colle. Il faudrait que je pense à investir dans une clim, voire deux vu la grandeur de cette salle.

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