Chapitre 14

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Je restai quelques longues minutes immobiles, scrutant le bâtiment qui se tenait face à moi. Je m'approchai d'un pas peu assuré vers la porte, mais une fois rendu devant celle-ci, tout mon courage disparu en une fraction de seconde.

Ma main resta en suspens au-dessus de la poignée.

J'étais terrorisé à l'idée d'entrée dans ce bâtiment, terrorisé à l'idée que ce druide me confirme que mes amies allaient très prochainement mourir. Mon cœur se mit à tambouriner violemment dans ma poitrine et ma respiration devint saccadé. Je me sentais comme prise au piège dans un étau, et je compris ce qu'il était en train de m'arriver, ce n'était pas la première fois.

Une crise de panique aller se déclenchait, si je ne partais pas très loin d'ici.

Je me retournai précipitamment et courrai vers la voiture de Lydia, les larmes menaçant de couler.

Je bondis littéralement sur le siège passager du véhicule, dès que j'eus ouvert la portière, sous le regard surpris de la jolie rousse.

- Ramène-moi chez moi, la suppliai-je.

Mon amie comprit instantanément en voyant dans quel état je me trouvais, ce qui était en train de se passer, elle avait déjà vécu cela une fois avec Stiles. Je me souviens qu'elle m'en avait parlée il y a un moment.

Je respirais rapidement, la bouche ouverte, j'étouffai.

- Alyzée regarde-moi, regarde-moi ! M'ordonne Lydia d'une voie qui se veut douce et rassurante.

Je relève avec difficulté ma tête avant de regarder mon amie, droit dans les yeux.

- Tout va bien, je suis avec toi d'accord ! Tu es en sécurité.

La belle rousse prit délicatement ma main et la posa sur son torse au-dessus de sa poitrine, je sentais les battements de son cœur, calme et régulier.

- Fait comme moi, inspire profondément par le nez en comptant jusqu'à quatre.

Lydia joint le geste à la parole m'incitant à faire comme elle.

- C'est bien, maintenant retient ta respiration pendant quatre secondes, puis expire très lentement durant six secondes.

Je suivis à la lettre les indications de mon amie, comptant mentalement, et fit cet exercice à plusieurs reprises.

Il me fallut quasiment un bon quart d'heure avant de parvenir à respirer normalement ainsi qu'à me sentir enfin mieux.

Curieuse comme pas deux, il ne fallut pas longtemps à Lydia pour commencer son interrogatoire.

- C'est ce que tu as vu cette nuit dans ton "cauchemar" qui te terrorise autant ?

Je secouai positivement la tête en regardant fixement la moquette de la voiture, le visage pâle, totalement décomposé.

C'est à ce moment précis que Lydia comprit.

- Qui va mourir ? Demanda-t-elle d'une voie morose.

J'encrai mes yeux bleus dans ceux de mon amie sans parvenir à retenir quelques larmes de sans échapper.

- Brett, Alisson et moi aussi, je crois, répondis-je alors que ma voie se brisa à la fin de ma phrase.

Lydia tourna la tête, fixant un point imaginaire devant elle en agrippant le volant de ces deux mains. Inconsciemment, elle se mit à le serrer, faisant blanchir ces articulations.

Sans m'en rendre compte, je me mis moi-même à fixer la clinique vétérinaire face à nous et nous restèrent pendant de longues minutes qui se transformèrent en heure, assise là, le regard dans le vide, dans un silence total.

Gosth - Teen Wolf -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant