PORTÉE DISPARUE

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L'ambiance était à son apogée dans cette ville où il ne se passait pratiquement rien. Les voisins se rassemblèrent autour d’Henry Lemoine, unissant leurs forces pour rechercher sa fille Anna, disparue depuis la mi-journée. 

L'inquiétude planait dans l'air alors que plusieurs heures s'étaient déjà écoulées depuis sa disparition inexplicable. Les rues tranquilles résonnaient des appels désespérés d’Henry, de ses voisins et des membres de la communauté balanaise, tous unis dans un effort commun pour retrouver la gamine. 

Les recoins furent inspectés avec minutie et les indices scrutés à la loupe dans l'espoir de trouver ne serait-ce qu'un signe de sa présence. Malgré la gravité de la situation, un sentiment d'unité et de solidarité régnait parmi les habitants de la ville, déterminés à tout faire pour ramener Anna saine et sauve chez elle.

Sur le parcours, certaines personnes avaient les mains tremblantes, tandis que d'autres parlaient à voix basse, échangeant des informations ou des théories sur sa disparition. Leurs expressions faciales oscillèrent entre l'espoir et la peur alors qu'ils exploraient les rues et les environs, appelant le nom de la petite fille avec désespoir.
- Anna ! Anna !

Il était presque dix-neuf heures et le soleil se couchait sur les courbes majestueuses de la plaine Cécité, reflétant ainsi ses nombreuses couleurs dans le ciel en train de s'assombrir. Malgré l'heure tardive et la lumière déclinante, leur détermination demeurait intacte, illuminant leurs visages tendus alors qu'ils fouillèrent chaque recoin avec une attention méticuleuse. 

Chaque indice, chaque bruit, chaque mouvement captura leur attention, dans l'espoir qu'il les mène sur la piste d'Anna. Le crépuscule apportait une atmosphère à la fois solennelle et chargée d'urgence, une course poursuite contre la montre pour retrouver la jeune fille avant que la nuit ne tombe complètement.

La soirée s'annonçait particulièrement agitée et chacun s'arma de lampes à gaz, de bougies et de torches pour poursuivre la recherche. Dans l'obscurité grandissante, ces sources de lumière devenaient des alliées précieuses, éclairant les recoins sombres et guidant les pas des chercheurs déterminés. 

Les rues de la banlieue de Balan résonnèrent du bruit des pas pressés et des voix anxieuses, alors que les habitants parcouraient les rues et les champs environnants, scrutant chaque ombre à la recherche de la moindre trace d'Anna. En dépit de l'incertitude, leur détermination restait intacte. Dans cette nuit troublée par l'inquiétude, les lumières vacillantes des lampes et des torches évoquèrent un éclat fragile de courage et de solidarité, illuminant le chemin vers un dénouement tant espéré.

Monsieur Normil déclara d'une voix réconfortante :
- On ne va pas te laisser tomber, Henry. 
Celui-ci regarda le vieil homme se tenant à peine sur sa canne. Le visage du père de la gamine disparue était marqué par une profonde détresse mêlée à une détermination farouche. Ses yeux étaient rougis par les larmes retenues, mais ils reflétaient également un feu intérieur, une volonté inébranlable de retrouver sa fille. 

Henry Lemoine, les yeux emplis de gratitude, murmura d'une voix cassée : 
-  Je te remercie, Père Nono, pour ton soutien en ces moments difficiles.
Le poids de sa peine se lisait sur son visage ridé alors qu'il continuait : 
-  Tu as toujours été là pour moi. 
Un léger sourire étire ses lèvres, témoignant de l'apaisement procuré par la présence réconfortante de son vieil ami.

Le regard de Henry inspirait à la fois respect et compassion à ceux qui croisèrent son chemin dans cette nuit troublée. Dans chaque pas qu'il faisait, dans chaque regard qu'il posait sur les environs, on pouvait sentir son engagement total, sa promesse muette de ne jamais abandonner tant qu'il n'aurait pas retrouvé sa fille bien-aimée.

Ville sanglante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant