Les Gardiens TALISMAN

UNE SOIRÉE MOUVEMENTÉE

UNE SOIRÉE MOUVEMENTÉE

Marcus survole les rues à la recherche d'une voiture de police. Les ombres sont arrivées dès le crépuscule et ils surveillent le périmètre de l'édifice. Il leur a demandé de se mettre bien en évidence, afin que la gardienne les voie et ne tente pas une sortie pendant son absence. Après 20 minutes de recherche, il aperçoit des gyrophares au loin. Il s'approche et voit que le policier patrouille en solo. C'est exactement ce que le gardien ombre recherche. Le policier a intercepté un automobiliste et lui remet un constat d'infraction. Marcus le laisse terminer l'émission du constat et lorsque le policier revient à sa voiture, il prend possession de sa personne. Une fois le contrôle bien établi, il se regarde et éprouve un vilain plaisir à contrôler le corps du policier. Il laisse les gyrophares en action, fait un demi-tour d'urgence dans la circulation et se dirige, sirène hurlante vers sa cible. Marcus se dit qu'il peut bien avoir un peu de plaisir en travaillant.

Pendant que Romin texte à Julie, Marie fait une nouvelle tournée des fenêtres et voit les ombres qui ceinturent l'édifice. Elle trouve étrange que les ombres ne cherchent même pas à se cacher. Elles sont en évidence comme un défi ou plutôt une menace. La gardienne ne voit pas le lumombre parmi le groupe. Elle se doute qu'il va tenter quelque chose, mais quoi ? Lorsqu'elle revient aux fenêtres qui donnent sur l'avant de l'édifice, elle remarque une voiture de police stationnée devant l'entrée. Elle ne voit pas de policier dans ou près de l'auto-patrouille. Puis elle entend qu'on frappe à la porte du bureau.

-POLICE! Ouvrez la porte. S'exclame avec autorité l'agent. Monsieur, je vous vois dans le bureau venez me voir.

Romin fait signe d'attendre un instant au policier et termine la rédaction de son dernier message texte à sa conjointe.

Marie est suspicieuse de la présence de la police.

-Est-ce normal que la police vienne dans cet édifice?

-Il a certainement vu les lumières du bureau allumées et ce n'est pas normal à cette heure. Ce n'est pas un problème, je vais lui parler et tout va rentrer dans l'ordre.

-Je n'aime pas ça. Il pourrait s'agir du lumombre.

-Qu'est-ce que je fais? Je n'ai pas vraiment le choix d'aller lui ouvrir. C'est la police. Si je refuse d'ouvrir, il appellera du renfort.

-On ne veut pas ça. Sois vigilant et essaie de t'en débarrasser au plus vite.

Romin se dirige vers la porte vitrée du bureau et montre au policier qu'il a la clé. Il déverrouille et ouvre la porte. Le policier semble se détendre, mais il demeure sur ses gardes.

-Bonsoir, monsieur l'agent. Est-ce qu'il y a un problème?

-En patrouillant, j'ai vu les lumières allumées à l'étage et en vérifiant la porte d'entrée de l'édifice, cette dernière n'était pas verrouillée.

-C'est mon erreur, je travaille tard aujourd'hui. J'ai verrouillé la porte du bureau, mais j'ai complètement oublié celle de l'édifice.

-Vous êtes employé ici?

-Oui, je travaille comme enquêteur pour cette agence d'investigation.

-Bon, je vais seulement prendre une pièce d'identité de votre part et faire une vérification à l'intérieur.

-Certainement, pas de problème. Faites votre vérification et je vais chercher ma pièce d'identité dans mon portefeuille. Il est dans mon manteau.

-Un instant, monsieur...

-Romin, Romin Rousseau.

-Qu'est-ce qui vous est arrivé à la tête, monsieur Rousseau? Vous avez une bonne bosse.