Un lien brisé

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Il est 23h et je n'ai pas encore commencé une once de phrase. C'est tout comme moi, je dis haut et fort des propos, mais pour le réalisé, il n'y a pu personne. Rien que d'y penser à ce que je dois écrire me fait mal. Mais, je le mérite, enfin, on le mérite tous les deux.Allez. Et, si l'on reprenait depuis le début les événements ? Un petit air répétitif pour toi le début. Lorsque tu m'as annoncé que ta femme a découvert ton discord. La première réaction que j'ai eue est une crise d'angoisse. Je me suis dit " il plaisante, il me fait une blague pour savoir ma réaction". Ensuite, je me suis demandé dans quelle merde je m'étais encore mise. Tu es dans une situation délicate par ma faute, j'ai fait dut mal à ta femme qui n'a rien demander. Comment je vais faire ? Tu reviens à la métropole, mais je suis toujours en couple. J'ai maudit la situation, c'était trop tôt. Trop tôt, car je voulais encore profiter de cette relation à distance, trop tôt parce que nos sentiments n'étaient que les prémices d'un amour. Je me suis sentie étouffée, compresser par tant de changement futur. J'ai commencé à penser à notre première rencontre, comment je pourrais mentir à Lucas pour partir en "fausse vacance" sans lui, prétexter de voir ma famille pour te voir toi, être avec toi une semaine. Pouvoir enfin goûter à tout ce que tu me dis enfin pouvoir te prendre dans mes bras.


L'espace d'un instant, je t'ai un peu voulu. Pourquoi as-tu fallu que tu sois aussi idiot ? Comment tu as pu oublier de fermer ce discord. C'est par ta faute si ce soir, je vais mal. Tu n'as pas su protéger le havre de paix que tu m'avais offert. Et, je m'en veux de m'être endormie, je n'aurais jamais dû faire cette putain de sieste. Je ne pouvais pas te faire part de mes sentiments. Ta situation était tellement délicate que je ne pouvais me montrer capricieuse et égoïste... Tu aimes ta femme plus que moi, c'est indéniable... Et normal. Mais, tu sais, je voulais que tu me parles davantage, j'avais moi aussi besoin d'être rassuré. Mais, je suis restée distante et mes premières pensées, on était " Ta femme d'abords" Peut-être que je fuirais encore mes responsabilités. Me vois-tu te dire " AH, bah au moins maintenant, tu seras au calme pour me montrer ta bouille, tu seras plus libre pour étaler ce début de sentiment, je veux en savoir plus", je veux que tu sois davantage à moi. Est-ce qu'à cet instant précis, j'avais le droit de mentir ? De me retenir de te dire ce que je pensais réellement, pouvais-je me montrer autrement qu'une amie ? Depuis que tu m'as annoncé la découverte de ton discord, les premières lueurs d'espoir que tu as fait naître en moi pas ceux d'amour, ceux d'être moi-même- se sont assombries. J'ai compris qu'à ce moment précis, c'était fini de moi. De nous. De ce que tu avais construit pour moi. Quand tu m'as posé la fameuse question que moi, j'attendais, je ne suis une idiote, forcément, tu voulais avoir le cœur net. Tu savais déjà ma réponse n'est-ce pas ? Sinon, tu ne préciserais pas " qui font mal". Ta décision est-elle déjà prise avant que je te donne la réponse ? Je me demande ce qu'il serait passé si je t'avais dit l'inverse. Eh bien, tu sais quoi, je suis une personne faible d'esprit. Tu te serais planté là-devant moi, je t'aurais suivi à l'hôtel. Si j'avais eu la moindre certitude qu'au creux de tes bras, tu me rendrais heureuse. Que tu me soutiendrais dans chaque étape du deuil de ma relation, je t'aurais suivi. Je suis une personne qui a besoin de réconfort, je ne le cache pas. Je suis bien avec Lucas, car il m'offre une stabilité et un quotidien rythmé par les mêmes événements. L'inconnu et le changement me font peur, mais il aurait juste fallu que tu me rassures. Parce que ce n'est pas ta verge qui m'intéresse, je ne suis pas si perverse que ça, c'était ta personne que je souhaite.


Enfin, bon, ce chapitre est derrière maintenant. Tu as déjà surement tourné la page. Je te prie de bien vouloir me pardonner, mais de mon côté, ça va prendre beaucoup plus de temps. J'ai le cœur encore serrer. J'ai mal. Amoureusement parlant, je dois taire ces sentiments naissants. Mais, tu me connais, non ? Soit tout, ne soit rien, je n'arrive pas à choisir l'entre deux. Si je tue ces sentiments, autant tuer notre amitié. N'est-ce pas là le meilleur moyen pour nous deux de prendre notre route ? Juste avec cette phrase, j'ai les larmes aux yeux alalaw. Peut-être bien que de mon côté mes sentiments étaient un peu plus profonds que les tiens. Et, c'est encore ta faute, tu m'as dit que je pouvais me lâcher ici. Tu m'as encore menti, tu ne m'as pas prévenue que ça voudrait dire que je dois souffrir.

Recueil de texteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant