Le poids des non-dits anxiogènes

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Je suis navrée de t'infliger cette lecture sûrement le matin avant d'aller au travail ou pendant que tu y seras, au vu du décalage horaire. Je ne sais pas encore si je te l'envoie cette nuit ou avant de partir au travail pour ma part. Et forcément, j'aurai pris la fuite une fois que tu l'auras lu. Le destin fait bien les choses, je serais au travail jusqu'à 14 h, je n'aurais pas le temps de te répondre. Et après tout, est-ce que j'attends une réponse de toi ? Ou comme une gamine capricieuse, je te dis toutes ces choses juste par envie. En-tout-cas une chose est sûr, je ne mesure pas les conséquences (si tant bien de mal, il y en aura une) de ce qui va suivre. Comme à mon habitude, il y a de fortes chances que je sois bizarre, assez flou." On verra demain " Le soucis, je ne peux pas attendre demain, je ne peux pu attendre. Si ça ne tenait qu'à moi, je t'aurais répondu "Non", continuons à parler, j'en ai besoin". Est-ce que du coup, je t'ai menti ? Comme à mon habitude, j'ai omis de préciser ce que je ressentais à ce moment-là, comme la plus tard du temps quand on se parle et que je réponds par des onomatopées. Tout ce blabla habituel pour dire que depuis quelques jours ça ne va pas. Oui, je te lâche ça comme ça, je t'impose même encore et encore mes sentiments. Mmh plus de précision hein. Entre ce que j'ai écrit et ce qui va suivre, 20 minutes se sont écoulées et ce n'était même pas pour réfléchir. Comme si au final, je ne voulais rien dire où que j'ai peur de la suite. Toujours la même disquette, il faut juste du temps pour que la pilule passe. Une même question qui résonne depuis qu'est ce que je ressens ? Je ne suis ni vexé, ni contrarier, ni déçu, ni rien, rien. J'aurais aimé avoir mal, j'aurais aimé souffrir, tout aurait été plus simple. J'aurais pu t'en vouloir. T'accabler de méchanceté, car au final, de nous deux, tu es celui qui m'a menti. Un mensonge qui a des conséquences. Tu ne vois pas de quoi je parle hein. Je ne suis pas en colère sinon je te l'aurais sortie et je n'aurais rien dit de plus pour te laisser macérer avec idée, te creuser la tête pour savoir pourquoi j'ai dit ça. Je suis gentille finalement. Peut-être que j'ai été bête de prendre au pied de la lettre ce que tu m'as dit où on va passer ça sur le fait que j'ai mal compris. Au fil de nos conversation qui date de quoi 2016, 2017 ? J'ai commencé à te faire confiance et c'est vrai que je t'adore. Même si je peux être obsessionnel et possessive, ce n'est pas de l'amour que j'ai pour toi. Bref, ce n'était pas le sujet. Je t'ai fait confiance et j'ai fini plus au moins par me comporter comme moi, je le voulais, me comportait sans craindre quoi que ce soit. En-tout-cas, je me fourvoie peut-être, mais c'est ainsi que j'ai ressenti les choses. Je ne peux finalement pas agir comme je le souhaite. C'est toujours la même finalité... Je me sens un peu trahie...Autre chose, accentuer par le travail, pas complétement de ta faute même si j'aurais aimé que ça se passe jamais. Ce que je ressens aussi, c'est simplement de l'anxiété. Et c'est pour ça que je préfère souffrir. La souffrance est plus facile à gérer. L'anxiété tant qu'à elle, je ne sais pas la contrôler pour pas qu'elle s'aggrave. Je vais avoir des crises d'insomnies, des crises de panique, sans médicament, je n'y arrive pas. Je suis déjà fatiguée mentalement et maintenant, j'ai simplement peur des conséquences. Même si tu me dis le contraire, je n'arrête pas de penser a "et si.. ". J'ai peur que quelque chose change entre nous et qu'on fini par s'éloigner. J'ai peur de me murer dans le silence. Peur que sa dure encore une éternité. Peur que quand je revienne, tu n'es pu le même, que tu ne sois pu là. J'ai peur de ne put pouvoir te parler. J'ai peur de te perdre. Au final, c'est encore de l'égoïsme de ma part. Je ne pense pas à un seul instant de ce que toi, tu ressens. J'ai juste peur de me retrouver à nouveau seule.

Voilà, je t'impose encore ça, je ne pouvais pas le garder pour moi et affronter le lendemain sereinement.


© « Anicia. »

23/04/2023

Recueil de texteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant