Chapitre 35

23.6K 1.3K 120
                                    

"J'ignore pourquoi vous refusez de dire quoi que ce soit, mais sachez que je respecte cette décision, pour l'instant." dit l'officier, dont j'avais appris qu'il se prénommait Aaron. Je vis avec surprise que son expression n'avait pas changé. On aurait pu pensé qu'il était frustré ou qu'il montrerai un quelconque signe d'agacement par rapport à mes "réponses". "Mais j'aurais besoin de vous demander d'autres informations plus tard. J'apprécierai par avance que vos réponses ne soient pas tordues ou fausses."

"Si tant est que vous arriviez à me faire parler." murmurai-je d'un air hébété, me reposant sur les draps fins.

"Ma proposition tient toujours."

Je soufflai par le nez et fermai les yeux, sentant ma tête me faire légèrement mal. Pourquoi mon père? Pourquoi pas moi ? Je parie que c'est la raison pour laquelle il était quelque peu froid et distant. On avait l'habitude de se sauter dans les bras dès qu'on se voyait. J'aurais aimé avoir eu ce temps avec lui. Sachant que je ne l'avais pas vu depuis plus d'une semaine.

"Je suis désolé d'avoir à faire ça." Je mimais mentalement sa voix dans ma tête avant de rouler celle-ci dans l'autre direction. J'ouvris mes yeux pour le regarder. "Vous nous empêcher d'arrêter un tueur. J'espère que vous comprenez cela."

"N'avez-vous donc jamais réfléchi à la raison pour laquelle je ne vous disais rien?" demandai-je crument avant de refermer les yeux à nouveau, faisant rouler une goutte le long de ma joue. Je n'avais pas senti que mes yeux étaient emplis de larmes.

"Pourquoi gardez-vous le silence? Vous ne me le dites pas !" pesta Aaron d'une voix totalement frustrée avant de se reculer sur sa chaise. Puis, il explosa. "Ce garçon ne pourra pas vous atteindre ici, vous êtes en sécurité alors parlez ! C'est pour cette raison que nous vous avons transféré ici."

"Vous venez juste de m'apprendre qu'il avait posé un mouchard sur moi !" criai-je avant de presser un coussin sur mes oreilles.

"Les forces spéciales britanniques sont ici, accompagné de la police nationale et nous sommes bien armés. Vous devez vous calmer et nous faire confiance." Aaron releva ses sourcils.

"Vous n'avez pas vu toute l'embuscade à la fête foraine?" reniflai-je. "C'était lui. Vous ne le connaissez pas." Je pourrais parler à Aaron des menaces d'Harry. Je pourrais lui dire que j'étais présente ce soir là, que je connaissais sa maison, celle du gang mais je ne dirais rien de tout cela en détail. Et j'ignorais pourquoi. "Il n'est pas juste un simple adolescent, il sait très bien ce qu'il fait."

"Vous nous empêcher d'arrêter un tueur !" il répéta, paraissant agacé, à présent. "Ce garçon peut être dans cette fichue ville, pour ce que l'on sait. Nous avons des professionnels sur le coup, mais nous ne sommes pas parfait dans tout."

"Je reviendrai demain." dit-il soudainement avant de se lever, sans un mot.

Je le regardais quitter la pièce. Ils étaient tous si exigeants que j'aurais presque préférée qu'on me kidnappe à nouveau.

Presque.

Si je partais, ils essayeraient de me retrouver à nouveau - j'espère - et oublier tout sur mon père. Mais bien sur, je devais arriver à leur dévoiler quelque chose pour qu'il laisse mon père tranquille. Les flics étaient les nuisibles de l'histoire, pour l'instant.

POINT DE VUE D'HARRY

"Un plan?" Zayn s'esclaffa avec Louis, qui avait couvert sa bouche avec sa main, s'étouffant de rire. "Tu veux dire comme la fois où on a débarqué dans une fête d'amateur et kidnappé des filles devant tout le monde?"

Redemption VFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant