Redemption VF

BONUS 1M de lecture // Chapitre 1 : Point de vue de Harry

Les gens pensent qu'une âme sœur est leur association parfaite, et tout le monde lui court après. En fait, l'âme sœur, la vraie, est un miroir, c'est la personne qui te montre tout ce qui t'entrave, qui t'amène à te contempler toi-même afin que tu puisses changer des choses dans ta propre existence.

Elizabeth Gilbert.

Que sait-on réellement sur cette singularité qu'est l'âme sœur? Qui a bien pu avoir cette idée, de faire lier à jamais deux corps qui ne se connaissent pas? Comment savoir si cette personne nous complète entièrement? Et si tout n'était qu'un leurre? Il n'y avait absolument aucune chance qu'une fille me ressemble. À tout point de vue. J'étais froid, brutal, malhonnête et odieux. Existe-t-il vraiment pareil âme dans notre monde? Si c'était le cas, je ne souhaiterais même pas la rencontrer. Je n'avais pas besoin d'un double maléfique, mais plutôt d'une moitié opposée, qui ne ressemblerait nullement à ma personne. J'avais déjà lu plusieurs ouvrages sur ce sujet. Que l'on pouvait trouver une âme sœur totalement synonyme à notre esprit, ou bien à l'inverse quelqu'un qui s'oppose totalement à nous, mais qui, par ses diverses aspects, arrive à faire balancer la donne et offrir un équilibre. Cette deuxième définition me plaisait. Savoir que quelqu'un aux pôles totalement différent des miens pourraient réussir à me cibler, à me déchiffrer et peut-être à soulager ce feu qui brûle en moi depuis des années.

Tout commença réellement à l'aube de mes dix-huit ans. Ma mère m'en avait déjà parlé quand j'étais plus petit. Elle nous avait averti ma sœur et moi, que ça arriverait sans frapper, et qu'on saurai tout sans vraiment comprendre. C'est un phénomène que l'on ne connaît pas avant de franchir l'age adulte, l'age responsable où l'on est en mesure d'assimiler ce qui nous arrive et surtout faire en sorte que ça se termine vite. Pourquoi, vous me direz? Parce que c'est une sensation qui vous consume de l'intérieur. C'est un feu ardent qui grandi quand les années passent. Ce sont des épines qui picotent votre antre jusqu'à ce que vous trouvez la personne. Ce n'est pas une douleur physique à proprement parlé, mais plus une souffrance morale, qui touche les martyrs plus que les autres. Et je suis un martyr, un vrai. Un homme qui a vu la mort et qui l'a donné. Je ne suis pas fier de ce que j'ai fais. J'ai des remords, des hurlements, des images qui me poursuivent jours et nuits, et que seul la drogue ou les femmes me font oublier par moment. Mais j'ai besoin d'autre chose, je sens bien que je ne suis pas complet au fond de moi. Je vole pour m'acheter ce que je veux, je paye des filles pour coucher avec moi, j'ai ma bande qui ne me lâche pas, on pourrait croire que je suis plus ou moins comblé. Et pourtant, une part de moi attend autre chose. J'ai déjà vu ces couples dans la rue, fusionnels, qui se comprennent d'un seul regard. Et même si je trouve ça culcul à souhait, c'est une chose qui m'intriguait. Une sensation que je ne connaissais pas. Alors, pourquoi pas? S'il existe quelqu'un au même symbole que moi, je me dois de la trouver, ou au moins de voir à quoi elle ressemble. Rien ne m'oblige de l'épouser ou quoi que ce soit? Et puis quoi encore ! Moi, Harry Styles? Épouser une vulgaire citadine? Non merci. C'était juste de la curiosité. Simple curiosité.

***

L'idée était simple. Le gouvernement gardait un registre portant le nom de chaque jeune s'étant fait tatouer. Je devais trouver celui qui classait les jeunes entre 1990 jusqu'à nos jours. À l'intérieur se trouvait sans nul doute mon nom et celui de mon âme sœur. C'est la-bas que je devais aller.

Je n'avais pas prévenu les garçons de mon idée, ils m'auraient sans doute prit pour un dingue, ou alors ils penseraient que je voudrais faire exploser le capitole. J'avais donc pris ma Jeep et j'avais roulé pendant des heures avant d'arriver à la capitale. Il fallait quand même que je reste prudent, le casse que nous avions fait il y avait de ça deux semaines étaient encore sur toutes les premières pages de magazines. Personne ne savait à quoi je ressemblais mais, sait-on jamais. Je m'introduis alors à l'intérieur du capitole, une grande battisse de brique blanche qui se terminait en coupole visant le soleil. Je vis alors un portique détecteurs de métaux et l'un des grands bambins de gardes qui filtrait les entrées leva une main devant moi.