Redemption VF

Chapitre 52

L'endroit dans lequel je m'étais retrouvée était bien différent de là où j'avais vu Liam.

Les murs qui avaient du être fait de béton à une époque étaient à présent recouvert de planche de bois clouées. Une lumière frémissait d'un coin derrière le bois mais je n'en vis pas plus.

Mon corps était raide et faible, je ne pouvais à peine bouger. Mes cheveux collaient à mon cou à cause de la chaleur de la pièce. L'endroit puait le bois moisi et l'eau sale et je rapprochai mes mains de mon nez.

Je me sentais épuisée - si épuisée. Mes bras refusèrent de me relever, ma tête tambourinait si fort et ma gorge était si sèche. C'était comme si je n'avais plus aucun muscle.

Une voix brisa rapidement le silence de la pénombre dans laquelle je me trouvais, puis des chuchotements que je ne pouvais bien distinguer. Des hommes, d'après mon faible jugement. Je pouvais entendre une voix en particulier, plaidant, criant et grondant jusqu'à ce qu'un autre parla.

"Assez !" hurla une voix, et c'était comme si le poing de quelqu'un atterrit sur le visage ensanglanté d'un autre. "Ferme là ! Tu en veux plus? Hein?"

J'entendis la respiration bruyante et saccadée de quelqu'un.

"Et puis," ricana la même voix. "Elle est là pour te sauver, et non l'inverse."

Une voix inaudible murmura, et je soupirai de fatigue. Je n'arrivai pas à garder les yeux ouverts.

La voix forte de l'homme chuchota quelque chose que je ne pouvais pas entendre, et puis une autre voix : "Essaye donc," susurra une nouvelle fois la voix avant qu'un autre coup poing ne résonne.

Un clique retentit juste avant qu'un boom n'explose dans l'habitacle et fit trembler les murs. Je haletais et me relevais d'un coup, grelottant comme jamais.

"Elle est réveillée," souffla quelqu'un.

Je retins mon souffle et ramenai mes genoux jusqu'à ma poitrine. Mes oreilles sonnaient encore à cause du bruit sourd précédent et mes muscles n'arrivèrent pas à se détendre.

Je me relevais et cherchai ma chaussure. Le couteau que j'avais dissimulé avec du scotch près de ma cheville n'était plus là.

"Merde," soufflai-je.

Une main saisit l'arrière de mon sweat et me poussa en arrière. Je criai avant de me retourner, faisant contorsionner le vêtement dans la poigne de l'inconnu. Mon poing vola avec surprise jusqu'au nez de l'étranger qui fit un léger craquement, et la personne - l'homme - grogna comme un animal. Le coup le fit reculer de quelques pas, et ses mains voltigèrent nonchalamment jusqu'à son visage. J'hésitai quand je le vis relever la tête dans un grognement.

À travers l'obscurité, je pouvais à peine voir sa silhouette. Ses yeux pales se reflétant la lueur de la lune argentée qui éclairait vaguement la pièce à travers les troues dans le mur. Du sang coulait de son nez qui n'était plus à sa place normal, puis sur ses lèvres qui souriait.

Mon poing me picotait à cause du coup et je le tins dans mon autre main en laissant échapper un léger gémissement avant de le plaquer contre ma poitrine. L'homme marcha sur le côté avant de sortir quelque chose de derrière lui et de le pointer sur moi.

"Ne rends pas les choses plus difficiles," il dit avant de s'avancer vers moi. Ma poitrine se resserra et je tentai de reculer quand sa main effleura mon bras, puis il resserra son emprise et me força à bouger.

Pendant que je débattais sur si je devais lui briser le nez dans l'autre sens ou essayer de garder mon calme, les autres voix continuèrent de faire écho entre les murs, tout comme les soupirs, chuchotements et murmures frénétiques.