Redemption VF

Chapitre 75

La femme repoussa ses cheveux grisonnant de son visage avant d'insérer la clé dans la serrure d'une main tremblante. Elle entendit du bruit derrière elle comme sa fille essayait de défaire ses lacets tout en tenant le sac de courses en même temps.

La porte s'ouvrit et la femme entendit un bruissement à l'intérieur. Elle se raidit, son sang se pétrifia dans ses veines, mixant en elle les drogues qu'elle prenaient quotidiennement pour figer sa dépression. Mais une légère vague de chaleur roula dans ses doigts et elle saisit l'embrasure de la porte afin de se stabiliser de cette émotion qui lui transperça la poitrine.

Des larmes de joies assombrirent sa vue tandis que des pensées plus inquiétantes l'envahirent comme elle pensa aux deux possibilités qui se passaient actuellement. Puis elle cria le nom de son mari.

« M'man, tu peux tenir ça une seconde ? » demanda la petite en tendant le sac de course vers sa mère.

Sa mère, inconsciente de la présence de sa fille à ce moment là, l'ignora. Elle appela son époux une seconde fois d'une voix plus sévère et soutenue.

Sa fille fronça les sourcils comme sa mère ne libéra pas le sac de ses petites mains, et parce qu'elle appelait quelqu'un qui n'était pas ici. « Papa n'est pas là, si ? » demanda-t-elle doucement, consciente que sa maman était extrêmement prudente pour une raison dont elle était insensible.

Sa mère fronça les sourcils.

« Maman, papa est toujours dehors, il cherche Nicole. » dit-elle d'un ton apaisant tout en pressant une petite main contre le dos de sa maman. « Le docteur a dit que... que je devais de te dire d'aller dormir si cela arrivait. »

« Non ma chérie, » souffla sa mère, « j'ai cru avoir entendu quelque chose. »

Sa fille pinça ses lèvres comme elle tendit ses petites oreilles, à l'affût de n'importe quel bruit, mais elle n'entendit rien.

Sa mère inspira profondément avant d'appeler le prénom de sa fille aînée. « Nicole ? » dit-elle d'une voix douce, une voix que l'ont utiliserait pour qu'un animal apeuré s'approche. « Chérie, est-ce que c'est toi ? »

« Nikki est partie, » dit la petite fille qui luttait avec sa tristesse. Elle devait resté forte pour sa mère, qui était devenue plus qu'instable. Avec son père qui était toujours dehors, et même à son age, elle devait veiller à ce que sa mère aille bien se coucher chaque nuit. C'était les ordres du médecin. « Tu dois dormir. Papa m'a demandé de veiller sur toi - »

« Nicole je t'en pris sort d'ici, » pleurnicha la femme qui laissa tomber le sac de courses avant de mettre un pied à l'intérieur de la maison. « Tu m'as manqué, tu nous a tous manqué - »

« Je crois avoir oublié Horsey dans la voiture, » annonça la petite avant de se précipiter vers la voiture familiale. Elle ouvrit une des portières avant de se ruer à l'intérieur. La portière se referma derrière elle comme elle se pencha pour chercher son jouet Mon Petit Poney. Quand elle le trouva enfin, elle le serra contre elle avant de se préparer à sortir de la voiture et le prêter à sa mère pour tenter de la réconforter – comme il s'agissait du jouet préféré de Nicole avant qu'elle ne grandisse et qu'elle le donne à sa petite sœur – mais elle entendit des bruits de pas à l'intérieur de la maison, mais aucun signe de sa mère.

Puis il y eut une voix. Musquée et lente. Bien trop lointaine pour que la petite fille entende : « Elle n'est pas ici. » Puis il y eut un frisson métallique dans l'air, un son sabrant l'atmosphère comme la femme hurla de douleur. La petite fille jeta un œil à travers la fenêtre de la voiture où elle se trouvait encore et vit sa mère s'effondrer par terre et suffocant dans une flaque de sang qui était le sien.