Je me tortillai et me débattai comme je pouvais au fond du Van mais ma moitié m'ignorait, parlant à quelqu'un au téléphone à propos de paiements.
Ma poitrine bougeait rapidement à cause de mon souffle irrégulier tandis que mes yeux s'éparpillaient dans le petit espace. J'avais réussi à faire descendre le bout de tissu qui bandait mes yeux jusqu'à mon cou mais le scotch était toujours sur ma bouche. Je continuai à tordre mes bras menottés dans tous les sens. Mon corps entier tremblait et je n'avais jamais eu aussi peur de ma vie.
La voiture tourna brusquement, ce qui me fit rouler sur quelque chose qui me creusa le dos. Je grognai en silence tressaillis, découvrant un cadenas qui verrouillait une poignée qui sortait d'un côté. Je me rassis sur ce qu'il semblait être une caisse, du style à contenir des armes. Je me demandais alors avec quel genre d'individu je me trouvais cependant qu'on passa une heure entière dans la voiture.
J'étais de plus en fatiguée à bouger dans tous les sens mais j'essayais de trouver quelque chose qui pourrait m'aider mais bien sûr je n'avais pas de chance. Le type dans la voiture entendait chaque petit bruit de là où je me trouvais.
Je soufflai de frustration et m'affalai sur le siège, sentant l'arrière de mes yeux me piquer. Mais je convins que non, ça n'était vraiment pas le moment de pleurer. J'avais très peu de connaissances sur comment se sortir de ce genre de situation, je n'étais pas dans un film ou un jeu vidéo dans lequel on apprenait certaines leçons de survie. Je n'étais pas sure d'où est-ce qu'il m'emmenait, mais il n'y avait que lui. Je pourrais peut-être courir, s'il ne pointe pas de flingue sur ma tête ou un truc du genre.
La voiture commençait à ralentir et j'entendis le bruit d'une portière s'ouvrir puis se refermer. Des bruits de pas. Puis la porte arrière qui s'ouvre.
Je m'éloignai, mes yeux s'élargirent en le voyant.
Il me regarda avec attention.
"Comment as-tu réussi à retirer le bandana de tes yeux?" me demanda-t-il. Sa voix était profonde.
Je fronçai les sourcils et ses yeux clignotèrent sur le bout de scotch sur mes lèvres. Il leva les yeux avant de chercher quelque chose dans sa poche pour en sortir un petit couteau. Il l'ouvra, me faisant sursauter au passage, mais il le pointa juste vers moi.
Il inclina la tête et la pointe de la lame vers moi.
"Là où nous somme," commença-t-il en remuant son couteau en l'air, "personne n'habite dans les environs. Si tu essayes de crier, personne ne t'entendra. Tu ne feras que me mettre en colère."
Ma respiration se fit plus irrégulière tandis que je continuai de le dévisager en plissant un peu plus mes yeux.
"Si tu essayes de t'enfuir, je te rattraperai", dit-il d'un ton calme, "et je ne serais pas des plus joyeux. Je vais retirer ça-" il leva son menton sur les menottes, "- ainsi que le scotch. Ne fais rien de stupide."
Peut-être que j'étais naïve et stupide mais sur le coup, je l'ai cru quand il a dit que personne n'habitait par ici. Et j'étais terrifiée à l'idée de le mettre en colère, ne sachant pas de quoi il était capable si j'essayais de m'enfuir. Alors même si je voulais essayer pour rentrer chez moi, je ne tenterai certainement pas l'expérience avec un gars qui a une voiture et des armes. Pas tout de suite, du moins. Je n'en ai pas le courage.
Il se pencha et utilisa son couteau pour ouvrir je ne sais comment les menottes. Il se releva, fixa mon visage confus et releva ses sourcils. Il finit par dire : "Niall avait les clés," avant de desceller les menottes.

VOUS LISEZ
Redemption VF
Fanfiction"Les gens pensent qu'une âme sœur est leur association parfaite, et tout le monde lui court après. En fait, l'âme sœur, la vraie, est un miroir, c'est la personne qui te montre tout ce qui t'entrave, qui t'amène à te contempler toi-même afin que tu...