Beating The Odds

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S'enfuir Sans Fin :

° J'erre sans but précis dans les boulevards d'une ville infini,
° L'asphalte y enrobe les roues des automobiles.
° Des rues se répètent dans des recoins courbes,
° Dans un châssis de métal maintenant trente heure,
° Que les routes défilent,
° Lentement... encore plus lentement
° Comme ces musiques dans les cabines d'ascenseur.
° Les néons clignotent comme des lucioles fébriles,
° Et devant les pancartes démodées des restaurants
° À l'odeur de Kebabs, de poussières, et de sueurs,
° On entend des rixes sans fins, des cris lointains.
° C'est tout le soir, la fanfare dans cette ville sans fard :
° Les canettes tintant sur la chaussée
° Soufflées par la ventilation des usines,
° Le bruit des marteaux-piqueur déchaussant les pavés
° Au pieds des mannequins sans cœur des vitrines,
° Autour des feux : les frottements de mains glacés
° Des sans-abris, des déclassés, des automobilistes pressés
° La mélancolie sourde des harmonicas
° Irriguant le désert des désirs absents
° Depuis les balcons gris des immeubles vides.
° Au loin : le crissement continu d'un train sans retour
° Entourant le monde de ses wagons sans contour.
° La musique est une parade mortuaire,
° Recouvrant d'un suaire de vie des terres minées
° La ville s'enterre sans terminus
° Cimetière des fins...
° La lune isole la ville fantôme,
° La nuit n'est pas bleue, elle est ma tomme
° La lune est un fromage coulant répandant sa puanteur,
° Dans l'esprit des hommes, des femmes, des travailleurs.
° Les voitures accélèrent pour diminuer l'entropie,
° Et le soleil se cache pour fuir cette dystopie,
° Une ville sans fin...
° Où même l'horizon cherche à fuir sa prison.
° Ici les anges sont déchus, les oiseaux n'ont pas d'ailes
° Avec lesquelles ils pourraient nous narguer,
° Ici seuls le jour et l'espoir sont volatiles...
° Fly me to the moon
° La rébellion futile...
° Les rêves se couchent en narguilé,
° On s'évade dans des paradis trop hauts
° Pour nos artifices ailes.
° C'est un monde sans enfants, sans enfin.
° Seules les mélodies de jazz s'envolant des radios
° Serpentent comme des cerfs-volants sous des parasols de nuages.
° Ils sont ballottés comme des marins avares de terres inconnues
° Sur un bateau ivre à la découverte des Indes
° Par des gaz sortant enrhumés des pots d'échappement...
° Mais ce n'est pas l'Inde, c'est Hispaniola
° Ce n'est pas un navire, c'est un rafiot
° L'échappée ment... seul pour-suie la cheminée
° D'une ville démesurée.
° Je m'échappe seulement dans des rimes saxophones
° Au milieu des façades monotones : Charlie Parker
° L'oiseau meurt de trop chanter la liberté,
° La drogue comme seule lumière, les étoiles
° Sont collées sous le couvercle de l'atmosphère :
° Je m'étouffe en me dévoilant...
° Je m'étouffe en respirant, je suis un utopique soupirant
° D'une architecture psychotropique aux reflets Himmelblau
° Qui laisse sur les sillages crasseux de mes roues,
° Quelques morceaux de caoutchouc et un poème
° Déconstruit comme un château de sableu.

(Pensez à regarder les commentaires, plus je vous mets la chanson)

Recueil de Poèmes : L'Ombre de la MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant