Recueil de Poèmes : L'Ombre de la Mélodie

Silence

Je te le dédicace PerledeFeu, (en attendant, après je le ferai bien mais depuis mobile je n'y arrive pas désolé^^)

Les mathématiques de mes lancers de cailloux
Éclaboussent de veines mon imperméable jaune.
Mon cœur chronométré de charbon
Crache la fumée solitaire des usines de rêves bleus.
Mes pieds s'égarent dans les jardins ouvriers,
Les rayons de lune de la nuit bleu poème traversent
Les vitraux des marquises de la gare du ciel.
Rien n'a de sens, les arrêts s'étirent dans l'étendue
Des flaques d'eau sans poisson.
Les locomotives ne divisent plus le silence du végétal.
Un wagon oublié, recouvert de fleurs rouillés
Présente une longue-vue et une valise éventrée,
A l'ombre du cuir, les papiers jaunies sont en règle,
La poussière cache les secrets des années envolées.
Une demoiselle arbore un collier de perle gothique
Le temps a laissé son baiser de sable et de farine
Sur le blé de ses joues d'or,
Elle sourit dans l'éternité des photographies
Rongée.s par les mites et les flaques sensibles,
Où des bourgeons de verre affleurent
Sous le conseil timide des serres anciennes.
Sur le verso, une phrase à l'encre illisible,
"Souvenez vous que vous ecrivez sur mon visage"
Le vent dépose la poussière sur ces lèvres mortes.
Les tulipes poussent dans les engrenuages,
Arrosées par l'huile de mes doigts souillés.
Lit, je me tais d'oreiller dans l'irréalité du monde
L'horizon est au loin mais n'est pas infini
Seul sur le quai, j'attends le dernier train
Il n'y aura pas de retour.

Silence...

Finalement, ce sera ce poèmémoire qui clôturera la traversée sur les chemins de faire de la locomotif des mélodies oubliées dans le creux des mots et les sources ombragées du langage.

PS: Exceptionnellement, je ne mettrai pas d'explication avant qqs temps pour ne pas imposer d'explication et laisser à ce poème le silence de sa conclusion.

Le Lundi 20 Mai 2024