Ballon d'eau dru, accrochets aux chevilles d'enfants
Par les tiges rampantes des champs morts d'asphodèle.
Vapeurs rouges des passions de vitraux
Sur les murs des vestiges aux pierres abandonnées.
Boulet sans chaîne, poumon sans air, vélo sans roues.
L'enthousiasthme asphyxie sous les larmes d'obulles de savon]
Tombant sur les joues des nuits émoussées
Par la rouille du temps et des larmes blanches.
Des oiseaux de verre sans vol, sous des marées de dunes,
Missive Intersentimentale, avion de papier,
Les tourtourelles aux ailes métalliques
Roucoulent mécaniques à l'aube des canons
Creusant des puits dans le sable des mains.
Les étoiles s'effondrent dans les parterres
Bougies soufflées, hier était nos seuls demain.
Pluton, des tulipes éclosent dans le désert
Comme une éclipse dans une nuit a-léthé
Des sans perdus du tombeaux des Danaïdes.
Et les enfants tombent comme des pétales Orphélines
Hantant la bobine des mémoires végétales.
Serpentin, jus de groseille, sirop de grenadine
Colorent l'auréole du temps de nuages amers
Irriguant les collines du chagrin des mères.
Les feux artificiels comme des lucioles
Brille dans la neige bleue des jardins du ciel.
Les coléoptères sortent leurs élytres diaphanes
De leur carapace vive mouchetée de plomb
Et descendent pacifique dans les nécropoles.
Les parfums s'étiolent comme des fleurs de mimosa
Et à demi-mots s'évaporent les cordes des rêves,
Filant sous les doigts pâles des enfants
La suture des yeux vides des peluches.
Les dirigeables ont rongé l'écorce du ciel
Avec leurs serres blanches d'oiseaux de calcaire.
Les corbillards de fleurs de Noël défilent archaïques
Dans la flasque noire des nuits sans trêves.
Les secondes s'enfuient et les ballons de baudruche
Ne sauvent que les poupées aux manchettes de percale
Avec des billets à la main et des jetons dans leurs manches.
Sur le tapis vert de l'herbe taché de mises rouges
Les têtes valsent devant la danse de Salomé.
Le monde est une partie de poker faussé,
Où les cartes des terres sont tronquées sous la table.
Des rafales de météores embrassent des campagnes
Comme une filante d'étoiles de tison et de métal.
Tout n'est que fleurs du mal et de cadavres,
Les couleurs de l'espoir sont souvent illusoires.
Balle de pistolet, vacarme, dix vagues sur les rivages
De plages de nuits aux étoiles de coquillages.
Ils ne pleuvent plus rien pour pluie,
Ils ne pleuvent, puent
Ça ne peur plus, ça ne part pas, ça ne meurt plus.
Encore un peu... si seulement
Les cendres se déposent sur les plumes d'oiseaux
Et les braises s'éteignent sur la dentelle des cheveux.
Le silence dure longtemps comme une berceuse
Tombant lourdement sur les paupières fermées.
Ils ont le cœur à l'heure libre pour prendre l'air.
Couvertués de colère noire de vers lisant
Ils vivent seulement en se dé-com-po-sant
Comme la charogne sur un sentier de poussières,
Fleurie d'helminthes des jardins muets de Baudelaire.
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Recueil de Poèmes : L'Ombre de la Mélodie
PoetryRecueil de poésie, calice de la mort et effluves de destin, triste fin. Mon coeur fatigué chante le refrain, ma plume saoule sanglote sous le crachin. Triste fin, oui c est cela... Triste fin Mélodie Noire n'est jamais très loin dans l'ombre des mot...