Recueil de poésie, calice de la mort et effluves de destin, triste fin. Mon coeur fatigué chante le refrain, ma plume saoule sanglote sous le crachin.
Triste fin, oui c est cela... Triste fin
Mélodie Noire n'est jamais très loin dans l'ombre des mot...
° Il n'y a que toi et moi ° Et peut-être un chat-perché ° Un chat au pelage soyeux, chat des villes... ° Chat des champs en visite chez un chat chatelain, ° Un chat aux chaussettes blanches, un chat botté, ° Un chat d'une beauté à perdre la raison, ° À perdre le fil de l'histoire et du monde, ° Perché sur un lampadaire froid ° Balançant sa queue comme un pendule ° Cadencant les dernières minutes de vie ° D'un lampadaire malade. ° Il avait joué toute sa vie de la lumière ° Organique, mais ses organes faiblissaient ° Et son coeur s'éteignait. ° Dans cet interlude d'hiver à Or-léans ° Rue des tournesols fanés, ° Il crachote des vapeurs grésillantes, ° Comme un fumeur névralgique ° Grattant de ses doigts mécaniques ° L'allumette qui le consume. ° D'aussi loin que je me souvienne, ° Il m'a toujours semblé, ° Que les lampadaires étaient des pyromanes, ° Des pyromanes impuissant, ne laissant ° Que des flaques d'huile sur les rues sombres. ° La queue du chat balançe des ombres aléatoires ° À la commissure de tes lèvres ° Tu deviens panthère, tu deviens pendule ° Je deviens incrédule et je t'embrasse. ° Le chat perché trop haut arrache les étoiles ° Avec ses griffes en forme de croissant ° Et il essaye comme un électricien novice ° De les rattacher par quelques fils ° Au lampadaire... ° Le vent s'en mêle, les fils s'emmêlent ° Et voici les destins liés. ° Il m'a toujours semblé que les premiers soirs d'amours, ° Toute source de lumière est une guirlande ° Eclairant paresseusement les premiers gestes. ° Le chat quant à lui préfère jouer au bilboquet ° Avec la lune, ° Avec cette bille blanche que convoitent les enfants, ° Et quand elle tombe, ° Quand le fil d'étoiles se rompt ° Et laisse tomber lourdement la lune ° Dans une flaque d'eau ° Qui éclabousse nos visages de larmes ° J'immortalise le seul halo d'un lampadaire mourant ° J'immortalise ton sourire révélant tes dents couleurs de craie ° Sur lesquelles l'ombre figure un piano. ° Quand les cancers se transforment en concert ° Et quand la mort se métamorphose en amour ° La nuit s'anime et la mer saline ° Coule à l'aube des yeux pusillanimes. ° Quand tu es là, quand je suis là ° Il n'y a que toi et moi ° Et peut-être dans la nuisance de la lumière ° Quelque paresseux mélomane, ° Essayant de sauver son ami pyromane.
Le Lundi 7 Août 2023 à Chambord.
D'aussi loin que je me souvienne, il m'a toujours semblé que les lampadaires comme un parasol inversé couvraient en marchand de sable, les rêves d'enfants !
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