Bolognaise.

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° A l'aube il est minuit, et les heures sont mortes,
° C'est le temps des cerises, c'est le temps des eaux-fortes,
° Les fourchettes crissent dans le creux des assiettes,
° Des cheveux blonds emmêlent des nuées de comètes.

° Sur ses doigts de métal, des ficelles de farines
° Mariées par étreintes à des coulis de soleil
° Dansent avec les éléments, dans sa robe à crinoline
° Au milieu d'un palais tapissé de vermeil.

° Les matins sans années, et les journées sans sels
° Un ballet d'automate sur un parquet de verres,
° Les néons éclairent une dame de fer
° Dont les écrous de lune tombent sur la vaisselle.
° La Tour Eiffel s'écroule sous les coups de couverts,
° Accouchant sous son poids, de débris salivaires.
° Tout Paris dans l'assiette, carnaval culinaire
° S'enrichit du masque d'un monde imaginaire.

Qu'imaginez-vous ? La poésie me sable et je subis sa tyrannie solaire !

Recueil de Poèmes : L'Ombre de la MélodieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant