2- Starlight

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- Regarde maman, ce que j'ai dessiné, c'est nous deux sur un cheval ! On partira loin pour que papa nous retrouve jamais.

Huit ans.

J'avais huit ans quand maman est morte.

Neuf ans quand papa est parti me laissant seule avec mamie.

J'étais qu'un enfant détruit dans les résidus de notre famille.

Le déni, c'est tout ce qu'il me restait.

Je vivais dans un monde constitué de déni.

Assis sur ce banc à regarder les enfants s'amuser avec leurs parents, je ne ressentais que douleur et peine.

Je les enviais.

Plus aucune larme ne voulait couler, plus pour eux, plus pour lui, ni nous.

Toi et tes cheveux de feux.

Mon grand amour d'une vie.

Pourquoi faisais tu souffrir mon cœur d'une manière si violente ?

Je voulais que tu comprennes mais tu étais trop têtu et moi trop impulsif par moment.

Mais je t'aimais.

Je t'aimais d'un amour aussi vaste que la mer. Toi mon bien-aimé, l'homme que j'ai toujours voulu.

Oh mon Wooyoung pourquoi autant de douleur était semée dans nos cœurs ?

Tu me regardais avec tes yeux autre fois remplis de tendresse, mais je n'y voyais plus que de la noirceur.

Je suis désolé mon amour pour tout ce que je te fais vivre à longueur de journée.

Je n'implore pas ton pardon ou ta pitié.

Tu avais pris ma main une fois de plus, d'un pas pressé, tu m'avais conduit à notre appartement situé non loin d'ici.

La porte avait claqué encore.

Les débris de notre précédente confrontation parsemaient le parquet. Je pouvais y voir des fragments de ton cœur, celui que je détruisais plus que je ne le chérissais.

- Qu'est-ce qui se passe Sannie ? Je ne te reconnais plus.

Moi, non plus.

- Parle moi voyons je suis là, tu n'es plus seul.

Alors pourquoi tu ne rentrais pas à la maison le soir.

Pourquoi quand je me réveillais, la place à coté de moi était vide et froide de ton absence ?

- Je t'aime.

Pourquoi tu partais comme papa le faisait.

- Je t'aime encore plus Woo.

J'aurais pu te dire les paroles de mon cœur, mais lui non plus de voulais plus.

J'attendrais que tu t'en ailles, quitte à souffrir dans un immense silence que je ne pouvais que trop bien connaître.

Le déni.

Nous avons passé la nuit dans les bras l'un de l'autre.

Toi, dans un sommeil profond.

Moi, dans la peur et l'inquiétude.

14h34
Seoul national university

Je marchais en direction des tables du grand parc pour rejoindre Jongho.

Il était assis dans un coin d'ombre, un cahier sur les jambes comme à son habitude.

Il y avait quelque chose qui clochait. Peut-être les deux marques violettes dans son cou.

Light °OT8Où les histoires vivent. Découvrez maintenant