Fuis-moi je te suivrai

Chapitre 14

          Les néons du réveil indiquent 5h09, quand j'ouvre péniblement les yeux.

          _ Bonjour Princesse.

La voix de baryton qui me chatouille les oreilles, me fait réaliser que ce sont les agréables caresses accompagnées des délicieux baisers de leur propriétaire qui m'ont réveillé. Il réchauffe une à une les particules de mon épiderme chaque fois qu'il pose ses douces lèvres sur ma chair nu.

          _ Mmm... Bonjour, c'est pour quand il fait jour.

Mon amant glousse et se love un peu plus près de mon corps avant de m'embrasser dans le cou me faisant gémir.

          _ On a baisé toute la nuit dans des positions que je n'imaginais même pas, sans compter le vin qu'on a sifflé, je suis crevée. Dors!

          _ Je ne voulais pas partir comme une voleur, sans te dire au revoir Princesse.

Partir? Mais pourquoi?

On est samedi, pourquoi ne reste-t-il pas avec moi?

Que croyais-tu, que sa vie se résumait à toi? Tu n'es même pas sa petite amie.

C'est vrai, mais ce constat brutal alors que mes yeux sont encore collés me fait mal. J'avais espoir qu'après cette nuit, il resterait avec moi, enfin non, je ne me suis pas posé de questions. Heureusement qu'il fait encore sombre dans la chambre, car je n'ai pas la force de dissimuler ma déception.

          _ Ok je te raccompagne à la porte.

J'allume une lampe et me glisse hors du lit pour enfiler un long peignoir en satin accroché près de la porte. Au moment où je l'enfile je réalise mon erreur. Pourquoi ai-je allumé cette satanée lumière?

          _ Je sais très bien à quoi tu penses, mais je suis pris de court. Il est trop tard pour annuler les rendez-vous que j'ai ce matin.

Il se rapproche et me prends dans ses bras, mon dos contre son torse.

          _ J'ai une proposition à te faire (il m'embrasse dans le cou et je frissonne) Tu te reposes et tu profites tranquillement avec tes copines ce matin et (nouveau baiser) de mon côté, je me débrouille pour me libérer cet après-midi (il suçote le lobe de mon oreille) on passe le reste du week-end ensemble.

La vague de tristesse qui m'avait envahie à complètement disparu, laissant place à l'effervescence de mon corps qu'il a réveillé sans compter qu'en entendant les mots «reste du week-end» je me suis métamorphosée en une petite fille, empressée le matin de noël.

Petite chose fragile et totalement foutue.

Il me retourne lentement dans ses bras, passe sa main à la base de ma nuque et enroule quelques locks qu'il a dénoués au cours de la nuit autour de son poing. Il tire légèrement dessus, inclinant ma tête vers lui.

          _ Hum!

Je ne comprends pas comment ce geste pourtant si barbare à le don de m'exciter. Avant lui, si un homme m'avait tenue ainsi je l'aurai castré.

          _ Tu laisseras tes cheveux lâchés.

          _ Je pensais plutôt à les couper indiqué-je avec audace.

Liam rit avant de plaquer sa bouche contre la mienne, sa langue harcelant la mienne, il tire plus fort sur mes locks, ça fait délicieusement mal et surtout ça m'excite.

Inutile de préciser que cette histoire finit avec Liam profondément enfoncé en moi, avec mon visage et mes mains plaqués sur la porte. 

*****
     Des coups frappés à ma porte me tirent d'un rêve plus qu'agréable.