An Unexpected Love

10.

« Nous avons tous ces moments où nous fermons les yeux sur ce que nous savons être vrai, espérant que le temps effacera les cicatrices. Mais le passé finit toujours par nous rattraper, et la vérité se révèle, peu importe combien nous essayons de l'éviter.»

Renata.

Mimizan ; appartement de Renata, 12h20.

Je regardais le frigo, presque vide. Nathan, assis à la table, regardait sa série tout en mangeant les pâtes bolognaises que je lui avais préparées. Même si j'avais fait son plat rapidement, il ne s'en plaignait pas, bien au contraire, il me complimentait.

Je jette un coup d'œil à mon frère avant de regarder à nouveau le frigo, puis j'ouvre les placards, qui sont eux aussi presque vides. Je vais devoir les remplir pour Nathan.

Si j'étais restée seule, je n'aurais pas à m'inquiéter de tout ça.

Je soupire en quittant la cuisine, puis je m'installe sur la chaise à côté de lui. Je croise les jambes, mon coude posé sur la table, ma main soutenant ma tête.

- Demain on ira faire du shopping pour toi, tu pourras t'acheter ce que tu veux.

Je lui propose une virée shopping, surtout qu'on est parti en emportant à peine la moitié de ses vêtements. Maintenant que sa chambre, autrefois celle d'amis, lui appartient, il faudrait qu'on la décore à son goût.

- C'est vrai ?! A quelle heure ? Je pourrai aussi acheter quelque chose pour Lyam ?

J'hoche la tête à chacune de ses questions. Voir son sourire rayonnant me fait sourire à mon tour.

- Mais n'abuse pas non plus hein, je ne suis pas riche non plus...

- Oui, j'achèterai un cadeau pour toi.

Lyam grimpe sur l'une des chaises et nous observe attentivement, son regard fixé sur Nathan et son assiette.

- Je n'en ai pas besoin, achète ce qui est utile pour toi.

- Mais je veux te faire un cadeau, ça sera ton cadeau d'anniversaire.

Mon anniversaire, c'est vrai...

- Bien, si tu veux.

14 ans, il est déjà assez mure.

Chez le fleuriste, 16h30.

Assise sur une table roulante, comme sur une chaise roulante, je me trouvais contre le plan de travail. Mes bras étaient posés sur le comptoir, juste au-dessus de la climatisation, pendant que j'envoyais un message à ma mère, attendant sa réponse.

- Coucou maman, tu vas bien ?

Je fixais l'écran pendant un moment, mais toujours aucune réponse. L'inquiétude grandissant, je décide de lui envoyer un autre message.

- Je suis désolé pour notre dispute la dernière fois, s'il te plait réponds moi quand tu vois ce message.

Je quitte la conversation avec ma mère et vérifie rapidement si j'ai reçu un message de Santiago, mais toujours rien.

Cela fait bientôt deux semaines, deux semaines sans aucune nouvelle depuis notre rencontre pour collaborer. Ai-je fait une erreur en voulant m'associer à lui ?

Je soupire, éteins mon téléphone, et le pose sur le plan de travail avant de m'étirer et de laisser tomber ma tête sur le comptoir.