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Ce chapitre contient des scènes de cruauté, de violences, un langage vulgaire et des scènes à caractère sexuel et s'adresse à un public averti. Bonne lecture.

« Nous avons deux vies, et la seconde commence quand nous nous rendons compte que nous n'en avons qu'une. »

Santiago.

Mimizan ; maison de Santiago, 00h01.

Nous interrompons notre baiser, laissant la pluie rompre le silence qui nous enveloppait. Après un long moment sans un mot, Renata me tapote doucement l'épaule, m'indiquant qu'il est temps de la lâcher. Je m'exécute sans un bruit.

Elle se tourne, me tournant le dos. Je reste là, à fixer son dos silencieux, avant de détourner le regard vers l'eau, faiblement éclairée par la petite lampe que j'avais apportée et le reflet pâle de la lune. Ai-je dépassé les limites ? Je savais que c'était trop tôt. Beaucoup trop tôt.

- Je vais rentrer...

Lorsqu'elle sort de l'eau du lac, je détourne le regard, refusant de poser les yeux sur elle sans son consentement. J'entends le bruit précipité de ses pas tandis qu'elle attrape son pyjama.

- Prends ma veste, tu vas attraper froid.

Je fixais les ombres des arbres, tendant l'oreille à chaque bruit venant d'elle derrière moi. Un silence s'installa, puis j'entendis le froissement léger de ma veste qu'elle attrapait. Elle s'éloigna, me remerciant d'une voix si faible qu'elle semblait se perdre dans la nuit.

J'attendis quelques secondes, des secondes qui me parurent une éternité, avant de me retourner. Elle était déjà loin, s'éloignant vers la maison. Elle portait ma veste, comme je le lui avais demandé, et ses longs cheveux brun châtain, trempés, collaient à son dos. Je la regardai disparaître dans l'obscurité, puis, quelques instants plus tard, je replongeai la tête sous l'eau.

Pourquoi ai-je l'impression d'avoir fait une erreur ?

Je me décide enfin à grimper sur ces petits rochers, sentant l'herbe glaciale sous mes pieds, un frisson me parcourant le dos. Je ramasse mes affaires et prends le chemin du retour vers la maison, éteignant au passage le petit lampadaire que j'avais apporté.

En entrant, un sursaut m'échappe en apercevant Colten, accoudé nonchalamment contre le plan de travail de la cuisine. Son portable est allumé, et je reconnais de loin le jeu sur l'écran : Genshin Impact, évidemment.

- Vu dans quel état tu es avec Renata, je sais déjà ce qui s'est passé.

Je lui lance un regard noir, presque meurtrier, puis je presse le pas, filant rapidement vers la porte de ma chambre, sans un mot.

- On fait une partie ensemble ?

- Va te coucher.

Je ferme la porte de ma chambre à clé, un soupir m'échappe. Je m'approche de ma table de nuit, allume la petite lampe, puis m'assois sur le lit, les mains glissant lentement sur mon visage.

Est-ce que quelque chose changera demain, après ce que je viens de faire ? Comment devrais-je interpréter tout ça ? Une erreur, peut-être ?

Je me lève et m'avance vers le petit meuble près de la baie vitrée, qui offre une vue sur la forêt, doucement éclairée par les lampadaires alentours. Je tire les rideaux à moitié, puis me sers un verre de whisky Yamazaki.

Je me tourne ensuite vers mon bureau et prends une gorgée, savourant ce goût unique. Contrairement aux whiskys de marques comme Macallan ou Lagavulin, le Yamazaki reste inégalé pour moi, le tout premier qui m'ait marqué.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 12 ⏰

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