An Unexpected Love

13.

« Je voulais l'impressionner, au final c'est elle qui m'impressionne un peu plus chaque jour qui passe. »

Renata.

Mimizan ; maison de Santiago, 12h17.

Assise sur la table de la coiffeuse, Santiago me tournait le dos, préparant les soins pour moi. Même si j'avais refusé plusieurs fois, il insistait pour m'aider.

Il avait retiré son t-shirt, car la chaleur de l'été persistait encore en ce mois de septembre. On appelle ça un été indien. Ses dos musclés et ses bras puissants se dessinaient sous la lumière, révélant sa grande carrure et sa taille imposante.

Mal à l'aise, je détourne le regard, avalant difficilement ma salive. Mes yeux se posent sur la baignoire à ma droite, qui offre une vue sur les arbres à travers la fenêtre.

Sans que je m'en rende compte, Santiago se tourne vers moi et, d'un geste doux, place deux doigts sous mon menton, m'incitant à le regarder

Avec délicatesse, il tamponne du coton imbibé de désinfectant sur mes lèvres, là où je m'étais blessé. Après quelques minutes, je me lève, mais il m'ordonne fermement de m'asseoir à nouveau

- Ou vas-tu ?

- Tu n'as pas fini de me soigner ?

- Non.

J'obéis et me rassois sur la table de la coiffeuse. Santiago tire la chaise placée sous moi, s'assied entre mes jambes et prend doucement mon bras, le tournant pour exposer une blessure qui avait viré au rouge. La marque était si visible qu'on aurait pu la repérer à des

Je jette un coup d'œil vers lui, mais il reste silencieux, concentré sur sa tâche, entièrement absorbé par l'idée de me soigner.

- Je ne te demanderai rien aujourd'hui, mais si jamais il se passe la même chose en mon absence tu auras intérêt à tout me dire.

Ça brûle.

- Santiago ?

- Mmh ?

Je reste silencieux, hésitant à parler. Une part de moi se demande si c'était vraiment bien de lui demander de l'aide, ou si je devais me débrouiller seule.

- Dans ce cas, tu veux bien m'aider à rencontrer Shelly ?

Quand je disais "rencontrer", je pensais plutôt l'amener dans un coin sombre pour la faire parler. Cette femme est loin d'être facile à cerner.

- Oui.

Il finit par se lever, jetant un regard rapide vers mon visage. Je me lève à mon tour, tandis qu'il se tourne, dévoilant à nouveau son dos musclé, occupé à ranger la trousse

- Ne te mord plus la lèvre maintenant.

Mimizan ; maison de Santiago, 13 septembre, 16h20.

Les jours passent, et Nathan se lie de plus en plus d'amis au collège. Il joue sans cesse à des jeux vidéo avec Colten et s'amuse à faire des blagues avec Hardin et Elijah.

Je me dirige vers la cuisine lorsqu'une porte ouverte attire mon attention. Je ne l'avais jamais remarquée auparavant, ou du moins, je n'y avais jamais prêté attention.

- Rompe rompe rompe rompe...

Je jette un coup d'œil aux quatre garçons qui dansent au rythme de la musique, puis je profite de l'occasion pour entrer dans la salle. Hardin, Elijah et Colten ont commencé à fréquenter la maison de Santiago, mais lui ne semble pas du tout dérangé par leur présence.