12/ Hot

8 1 5
                                    

PDV Avril :

Vers 21h, j'embrassai une dernière fois Deryck et partis vers ma chambre, juste à côté de celle de mon chanteur préféré.

La fatigue me submergeait doucement, mes paupières étaient de plus en plus lourdes. Il me semblait que je vivais au ralenti. Je retirai mes vêtements pour enfiler un pyjama et plongeai sur le lit, complètement harassée. Je m'endormis quelques minutes après. Mes pensées m'amenèrent très loin, m'offrant un rêve des plus agréable...

Deryck marchait vers moi, j'étais dans ma chambre. Il avait un sourire adorable, empli d'insouciance. Inutile de cacher que j'étais emprunte à un virulent désir. Nous étions comme dans une bulle, loin de tous nos problèmes, juste en sécurité, ensembles. Après mûre réflexion, il ne me semblait pas nécessaire de détailler la suite de ce rêve, du moins, pas très convenable.

Je me réveillai vers une heure du matin, en sueur. Je pris le temps de respirer profondément pour mettre mes idées au claire dans mon esprit et courrai chercher une feuille et un stylo. Je pris un moment pour noter quelques phrases qui me venaient en tête et allai me recoucher, fière de moi.

Au matin, nous descendîmes, Deryck, nos groupes ainsi que moi, assez tôt, vers huit heure, pour prendre le petit déjeuner. La salle de restauration était assez peu remplie, étant donné l'heure matinale; ce qui nous convint parfaitement.

Nous nous installâmes à une table et commandâmes tout ce qui nous était à peu près possible de commander.
Après avoir englouti une montagne de pancakes, bacon et confitures en tout genre en un temps record, nous nous rendîmes à la salle de concert pour la répèt de sum41 avant le show de ce soir.

La journée allait être bien chargée !

Pendant que tous répétaient, je m'étais installée dans un coin de la scène et peaufinais les paroles de la chanson que j'avais commencée à écrire pendant la nuit. C'était simple, il me suffisait de voir Deryck pour que l'inspiration me vienne d'un coup, naturellement.

Pendant qu'il hurlait dans son micro, plus épanoui que jamais, je riais mais ne pu m'empêcher de repenser à l'homme qui tentait de s'en prendre à nous, aussi au fait que Deryck n'allait pas bien, au fond.

Il essayait de le cacher mais malgré lui, il était très émotif; peut-être à cause de l'absence de son père, je l'ignorais. Mais je le voyais dans son regard qu'il lui manquait quelque chose, sûrement l'amour d'un père.

J'essayais de l'aider du mieux que je le pouvais. Cela fonctionnait un peu, je pense, puisqu'il avait encore la motivation nécessaire pour sortir de son lit le matin. Mais n'empêche qu'il m'était vraiment compliqué de lui faire avouer qu'il allait mal. « Les hommes et leur estime masculine, de vrais idiots ! » Me dis-je.

Un dernier solo enflammé du grand guitariste Dave acheva le morceau. Et, essoufflés, ils prirent une pause pour boire et éviter de se casser la voix pour mon Dédé.

- Cinq minutes ! Cria Stevo en quittant la scène par les coulisses, suivi de Cone et Dave, qui lâchèrent :
- On gère grave !

Deryck sourit et se tourna vers moi, intrigué.
- Alors, qu'est-ce que tu faisais ? Me demanda-t-il en prenant une gorgée dans sa bouteille d'eau.
- Cette nuit j'ai eu une idée de chanson !
- Je peux lire ?
Non sans un mouvement d'hésitation, je lui tendis la feuille. Il la lu avec attention puis se mit à rigoler.
- T'abuses ! Il me rendit les paroles.
-T'aimes pas ? Questionnai-je innocemment, le regard faussement attristé.
- Oh que si !

Il m'embrassa avec douceur, rapprochant son corps du mien. J'avais maintenant les sens en ébullition.
-Je t'aime...chuchotai-je.
En réponse, il me couvrait à présent de baisers dans le cou et sur les parcelles de ma peau que mon débardeur laissait paraître.

- Je ne voudrais pas te fatiguer pour ton concert ce soir. Susurrai-je malicieusement alors que la bretelle de mon haut glissait dangereusement.
-Tu sais...je suis...
Je ne su pas ce que mon Deryck était sur le point de dire car Stevo débarqua en trombe sur la scène.

- Fin des cinq minutes !
Deryck s'écarta rapidement et je replaçai correctement les brettelles de mon débardeur. Nous rougîmes tous les deux.
- Je vous dérange, peut-être ? S'exclama Stevo, hilare, nous scrutant tous les deux de haut en bas.
- Non ! Répondis-je immédiatement, rouge de honte, les mains derrière le dos. Stevo avait toujours eu le don de rire des situations gênantes.

Il chuchota quelque chose à l'oreille de Deryck. Ce dernier le frappa derrière la tête l'instant suivant, l'air indigné.

Cone et Dave arrivèrent également, se demandant ce qu'il se tramait en ces lieux. Mais ils ne posèrent pas plus de question et leur musique envoûtante repris possession de la sonorité ambiante.

Je m'appuyai contre le mur et plongeai rapidement dans une légère somnolence. Je pouvais pourtant entendre l'eau de pluie qui coulait dans les conduits au dessus de nos têtes, faisant un bruit régulier et en cadence avec les battements de mon cœur.

PDV Deryck :

Avril s'était assoupie, elle était si mignonne quand elle dormait. Les paupières clauses, elle paraissait si calme et apaisée, tous ses problèmes semblaient s'être effacés.

A la fin de la répétition, nous conclûmes qu'on avait tout juste le temps d'aller manger un bout avant que le concert ne commence.

J'étais assez étonné de constater qu'Avril ne s'était pas réveillée malgré le boucan que nous faisions. Je m'approchai donc d'elle et la secouai légèrement. Elle ouvrit péniblement les yeux.

- Deryck ? Chuchota Avril en un souffle, J'adore ta musique.
Chacun de ses compliments résonnait en moi, me procurent un réconfort inégalable. Savoir qu'elle croyait en moi était l'une de mes principales motivations à continuer.

- Aller, viens ! Je l'aidais à se relever en lui tendant la main.
- J'ai un peu faim ! L'air joviale avait remplacé la fatigue sur son doux visage. Et c'était sur ces belles paroles que nous rejoignîmes le groupe pour aller déjeuner.

Rock n' CrimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant