PDV Deryck :
Un membre du personnel de l'hôtel s'approcha de nous, quelque peu embarrassé.
- So, What do you want to do ? 'Cause there're a hord of people outside.
En effet, il y avait un nombre impressionnant de journalistes qui se pressaient aux portes vitrées, c'était assez flippant.Nous nous regardions, incrédules et pris au dépourvu. Autant de monde en si peu de temps ! Je sentis alors la main d'Avril se glisser dans la mienne, s'y accrochant si fort qu'elle me faisait presque mal.
Je jetai un coup d'œil au reste du groupe et remarquai que tous étaient sidérés, dépassés par la situation qui m'échappait aussi. En cinq ans de carrière, je n'avais jamais connu quelque chose d'aussi hallucinant.
Nous n'avions pas beaucoup de temps avant que haters et fans agrémentés de quelques journalistes arrivent à percer le système de sécurité soit disant infaillible de l'hôtel.
Stevo s'adressa à nous le premier :
- Euh...les gars, on fait quoi ?
Mais avant que qui que se soit n'ait pu répondre, notre agent et quelques mecs de la sécu débarquèrent.
- Vous nous suivez ! Dit-il en réponse à la question de notre batteur.Nous les suivîmes donc sans broncher, espérant qu'ils allaient réussir à nous sortir de là. Notre agent garda deux des types baraqués qui devaient faire presque deux fois ma taille, pour préciser. Et il envoya les autres annoncer aux journalistes dehors que nous n'étions pas ici.
En ce pluvieux temps londonien, on nous fit sortir habillés de grands imperméables et rejoindre la voiture qui devait nous conduire à la salle de concert.
Nous arrivâmes à la salle de concert avec deux heures d'avance par rapport à l'emploi du temps. Avril avait été silencieuse durant tout le trajet; même quand la pluie martelait nos capes de plastique dans un bruit insupportable.
Pour passer le temps, nous décidâmes de jouer de la musique. De toute façon nous devions nous échauffer pour le concert de la soirée. Mais finalement, aucun de nous n'avait vraiment la tête à ça.
Dave jouait les mauvais riffs, Cone n'était pas en rythme et Stevo perdit plusieurs fois ses baguettes. Quant à moi, ma voix était enrouée et tremblante, en résumé, je chantais faux. Bref, l'une de nos pires répétitions.
Finalement, je proposai une petite pause pour combler notre faim naissante. Fort heureusement, notre agent apporta un McDo pour tout le monde. J'étais honnêtement assez rassuré de ne pas avoir à sortir aux yeux de la foule.
Je laissai la bande manger et allai m'assoir à côté de ma silencieuse Avril qui n'avait pas bougé depuis tout à l'heure. Elle semblait rêvasser, ne remarquant pas tout de suite ma présence.
Elle avait le visage un peu pâle et les yeux sombres, très loins de leur couleur azure habituelle. Peu de fois j'avais eu l'occasion de la voir dans cet état second, ce qui m'inquiéta.
- Ça va, Avril ?
Elle sursauta brusquement. Pendant une fraction de seconde, je lis la terreur dans son regard avant qu'elle ne s'aperçoive que ce n'était que moi.
- Je suis un peu perdue...tous ces gens...Je m'approchai d'elle, la serrant dans mes bras un peu maladroitement.
- Tu vas gérer ce soir. Elle me sourit timidement.
- Ah ah...je n'en suis pas si sûr. Mais on va faire de notre mieux, comme toujours.Elle planta ses iris dans les miens, elle me semblait si confuse.
- Comment peux-tu être si confiant ?
Je ne le savais pas vraiment. Je répondis la première chose qui me passait par la tête.
- Tu m'inspires confiance. Elle sourit fièrement.Je déposai un léger baiser sur ses lèvres. Elle y répondit langoureusement tout en attrapant le sac McDo à mes pieds.
- Je t'aime d'avoir amené le repas jusqu'à moi. Ria-t-elle.
- Bien sûr ! Renchéris-je. Tu ne peux pas te nourrir, malgré ma grande sagesse, uniquement de mes paroles.Elle afficha de ses lèvres un large contentement, attrapa un hamburger et y enfonça ses dents afin d'assouvir sa faim.
Me voyant l'observer sans bouger, elle fronça les sourcils ironiquement et dit avec autorité :
- Retourne donc faire ton métier !
- Justement ! Parlons en de ton métier, Avril ! Je te rappelle que tu as abandonné une tournée Asie ou bout de deux jours.
Elle leva un sourcil, outrée.
- Ah ouais ?! Et à cause de quel abruti qui m'a annoncé cash qu'il m'avait trompée ?!Je ne répondis rien. Je n'arrivais pas à deviner si elle était sérieuse ou si on riait toujours.
- Tu sais que je suis désolé.
- Eh ! Mais t'inquiètes Deryck. Je rigolais.
- Mais pas moi. Je suis vraiment désolé. J'ai grave merdé et tu méritais pas ça. Surtout après ce que tu m'avais annoncé.Elle n'afficha aucune émotion et se contenta d'ajouter :
- Je pensais qu'on était passé à autre chose...
- Ça m'a fait mal de te dire une chose aussi affreuse. Je pense avoir eu énormément de chance que tu sois restée avec moi après ce mensonge aussi dégeulasse...- Mais arrête, imbécile ! Elle me serra à son tour dans ses bras alors que ma voix devenait fébrile. Tu as accepté de devenir père à seulement 25 ans alors que tu as eu une expérience difficile avec ça pendant ton enfance. Elle fit une pause, attendrissant le regard qu'elle avait posé sur moi. Et puis tout le monde à le droit de faire de la merde. T'es le meilleur mec que j'ai jamais eu.
Je lui souris. Ses paroles étaient plus que réconfortantes.
- Deryck, tu peux faire le malin ou prétendre que rien ne t'atteint dans les paroles de tes musiques, si tu veux. Mais sache que tu as le droit d'être humain avec moi.
Ses douces paroles m'avaient permises de retrouver la confiance en moi que j'avais perdue. Cette femme était vraiment incroyable. Elle me comprenait si bien.C'est alors que j'eus une idée un peu folle.
- Avril, est-ce que tu veux m'épouser ? Je la regardais le plus sérieusement du monde pour pas qu'elle ne croit à une blague.
- Quoi ?
- Veux-tu devenir ma femme ?
Après même pas une seconde d'hésitation, elle se jeta sur mes lèvres. Entre deux baisers, j'eus juste le temps d'entendre en un souffle : « oui ».
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Rock n' Crime
RomansaTous rêvent de pouvoir un jour atteindre la célébrité. Pourtant, une fois qu'on est au sommet, il est difficile de redescendre sans se casser une jambe. Si ce couple de célébrités ne pouvait pas compter l'un sur l'autre, bien plus qu'une carrière s...