L'affaire de la disparition du Roi des Joyaux (part. 1)

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Bienvenu dans mon enfer personnel : la préquelle de la chambre 4. Divisé en plusieurs parties, cet OS est plus long que l'histoire originale... Je me hais. J'ai presque terminé mais impossible de dire si c'est en deux ou trois parties.

Disclaimer : mention de torture, de sang, description de blessures, des références médicales inexactes, de références religieuses... Tout au long de l'histoire. 

N'hésitez pas à lâcher des commentaires, je me nourris d'eux avec avidité !

Enjoy~


Chapitre 1 : 444 444 secondes


Le jour où Dazai Osamu découvrit la disparition de son partenaire, Nakahara Chuuya, c'était un jeudi matin. Pour sa défense, Chuuya et lui pouvaient passer des semaines sans se voir sans que cela soit suspect. Il suffisait que Dazai ait été trop occupé par ses tentatives de suicides ou son travail ou que Chuuya ait été envoyé en mission à l'étranger ou sous couverture. Ils travaillaient dans des sphères différentes de la mafia portuaire, même leurs missions en tant que Double Noir étaient rares. Parfois, ils pouvaient se croiser dans les couloirs du gratte-ciel sans se parler, ni se reconnaitre. Leur record était de cinq semaines sans aucunes nouvelles de l'autre et Dazai répétait sans cesse qu'il avait été très heureux de se débarrasser de son chien trop bruyant (ses mots exacts). Pour les hommes de mains de la mafia portuaire, cela avait été un mois et demi de pure terreur. Mori n'avait pas renouvelé l'expérience, au grand désarroi des deux adolescents qui s'étaient sautés à la gorge dès que le rouquin était revenu d'Europe.

Ce fut la raison pour laquelle Osamu avait été le premier surpris de voir Ozaki Kouyou claquer la porte du bureau de la limace pendant sa sieste hebdomadaire, le réveillant brusquement. Le bureau de Chuuya possédait un canapé extrêmement moelleux et qui ne cessait de l'appeler quand il venait embêter sa limace préférée. Le démon prodige avait donc décidé de sa propre initiative de profiter du canapé en cuir de vachette qui était tristement délaissé par son partenaire. Chuuya travaillait tellement qu'il n'utilisait pas correctement ses meubles, c'était alors le devoir d'Osamu d'en profiter à sa place. Il venait en conséquence plusieurs fois par semaine faire une sieste bien méritée dans le bureau du rouquin quand il était absent. Le nabot avait interdit l'accès à son bureau à tout le monde sauf Kouyou et Hirotsu pour qu'il soit seul et puisse se concentrer pendant qu'il faisait ses papiers. Ce qui était une chance unique pour Osamu qui était ainsi entouré d'un silence béni, bercé par le bruit de la pluie frappant les fenêtres et était caché des messagers de Mori.

(Chuuya avait instauré cette règle quand il avait découvert par hasard Dazai en train de dormir sur son canapé. Et, là où il aurait jeté le maquereau par la fenêtre pour son audace à entrer par effraction dans son bureau, il n'avait rien fait. Il avait juste étudié en silence les traits tendus et pâles, les cernes habilement cachés sous du fond teint. Il s'était souvenu du lieu de vie insalubre de Dazai, des rafales pourvues d'une odeur pourrie qui devaient percuter contre la tôle et s'infiltrer dans les interstices du conteneur. Il s'était souvenu d'une époque où il vivait dans les rues et que le sommeil était une denrée rare. Il avait alors refermé la porte silencieusement et l'avait laissé dormir en paix, sûr que personne ne viendrait chercher le démon prodige chez son pire ennemi. De temps en temps, il laissait une boîte à bento préparée et commodément oubliée sur la table basse. Il la redécouvrait toujours dans les placards de son appartement dans les jours qui suivaient.)

Il profitait une fois de plus en ce jeudi matin, le canapé terriblement moelleux et choisi avec soin. Il se cachait du parrain et paressait depuis 8 960 secondes, soit un peu moins de deux heures et demie et commençait à peine à s'assoupir. Il ne se sentait pas assez en sécurité pour s'endormir comme il avait tendance à le faire sur le canapé de l'appartement de son chien, mais c'était suffisant pour que ses muscles aient l'amabilité de se détendre. Il laissa échapper un soupir de contentement quand le cliquetis caractéristique d'une poignée que l'on enclenchait l'obligea à ouvrir une paupière. Sa tête se releva et il fut un peu plus alerte en reconnaissant l'intrus, ou plutôt l'intruse.

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