Une conversation à huis clôt

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Hello~

Petit post éclair avec une idée qui ne m'était pas sortie de la tête. Petite conversation entre Mori et Chuuya après que Dazai ait fuit la mafia portuaire. J'ai même ajouté un petit headcanon concernant l'accord avec le gouvernement. Vous comprendrez bien assez tôt.

Enjoy~

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Quand Chuuya était rentré dans son bureau, un jour après son retour de sa mission à Madrid, c'était un peu avant minuit, là où l'activité de la mafia était à son apogée. Une journée avait été suffisante pour le rattraper sur les derniers événements qui avaient eu lieu à Yokohama. Alors, au lieu d'être satisfait, il était en colère. Sans surprise. Mais contre quoi, Mori ne le savait pas. Dazai, sans doute, pour avoir fui l'organisation sans un mot. Contre des subordonnés, peut-être, qui étaient trop envahissants après cette dite insubordination du Démon Prodige. Éventuellement contre les membres de Mimic qui avaient provoqué un remous à Yokohama il y a quelque temps et qui avaient vraisemblablement fait sauter sa voiture.

Contrairement à son habitude, le rouquin ne retira pas son chapeau de la tête. Il ne lui fit qu'un hochement de tête avec un bourdonnement de reconnaissance quand il se planta devant son bureau. Il était, en effet, très en colère. Mori était plutôt curieux d'en connaitre la raison, pour que son candidat au poste de cadre le plus loyal perde la politesse que Kouyou lui avait inculquée. Il le saurait sans doute d'ici à la fin de la réunion.

Les deux hommes connaissaient l'exercice par cœur : Mori convoquerait Chuuya dans son bureau pour lui expliquer la mission et lui donner ses ordres. Chuuya, en retour, écouterait toutes les informations sans l'interrompre. Ce n'était qu'une fois l'exposé terminé qu'il pouvait faire des commentaires ou demander des précisions. De temps en temps, ils discutaient de petites choses sur leurs vies personnelles avant que le rouquin en s'incline et ne parte.

Une fois de plus, le schéma se répéta. Mori lui expliqua ce qu'il devait savoir : le permis de l'utilisation des capacités était entre les mains de la mafia portuaire, ce qui leur ouvrait un nouveau champ de possibilité. En échange, la mafia portuaire avait dû s'occuper du groupe Mimic et une autre chose. Une chose que Mori avait accordée sans la permission de Chuuya. Le parrain avait accepté de prêter la force de son meilleur soldat au gouvernement en cas d'absolue nécessité. Il avait été sûr, à l'époque, que cela n'aurait pas dérangé le rouquin. C'était pour le bien de la mafia portuaire, après tout. Et un ordre qu'il utiliserait avec parcimonie.

Une fois le nouvel ordre de mission donné, Chuuya baissa la tête, cachant son regard derrière le feutre noir du fédora. Le crissement du cuir de ses gants se répercuta dans le bureau silencieux. Et Mori aurait dû se douter qu'il y avait un problème au moment où le jeune homme avait franchi les portes sans saluer les gardes postés devant elles.

« Tu n'as pas le droit de faire ça. »

L'utilisation du tutoiement avait été un autre indice sur le destinataire de sa colère. Chuuya ne le voyait plus comme quelqu'un au-dessus de lui. Dans son esprit, il parlait à un égal. Ou il avait été rétrogradé à bien moins que cela. Il devait donc lui rappeler l'importance de ce contrat.

« C'est pour le bien de la mafia portuaire, Chuuya, je suis sûr que tu peux le comprendre.

-Tu m'as vendu au gouvernement ! Il releva la tête, dévoilant des saphirs furibonds. Pour un bout de papier qui nous est fondamentalement inutile !

-Pense à Kouyou, Chuuya. Et Akutagawa. Que ferait Hirotsu si on l'arrêtait pour l'utilisation de ses capacités. Sans même que cela n'ait à voir avec la mafia ?

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