Les règles de la mafia portuaire

190 22 5
                                    

Bien le bonsoir, me voici avec un nouvel OS Soukoku (évidemment). En terme de chronologie, on est pendant la Dark Era et cela contient donc, évidemment, des scènes de meurtres, des allusions à la torture et des descriptions graphiques plutôt sanglantes. 

Je n'ai pas grand chose à dire à part que j'ai adoré et détesté l'écrire et que si je ne m'étais pas forcée à le poster ce soir, je ne l'aurais jamais fait. 

Bref, je vous laisse à votre lecture, les commentaires/critiques sont appréciés pour nourrir l'égo de l'auteur ( ̄y▽, ̄)╭ . 

Enjoy~.


-0-


Il existait plusieurs règles dans la mafia, connues de tous. Certaines étaient absolues, et s'appliquaient à toutes les mafias, comme l'omertà. D'autres étaient propres à la mafia portuaire de Yokohama : ne jamais demander qui est Elise, toujours accepter une tasse de thé de Ozaki Kouyou, ne pas jouer avec Q, fuir l'étrange conteneur au centre de la décharge aux abords du territoire de la mafia, ne jamais demander l'âge d'Hirotsu, ne pas demander à Oda Sakunosuke de tuer quelqu'un, ne pas accepter des propositions d'Ace, ne pas demander les origines de Nakahara Chuuya. La liste était plutôt longue quand on y réfléchissait. Ils étaient plus de conseils à suivre que des règles, la plupart de ceux qui les transgressaient ressortaient juste avec un traumatisme psychologique, mais toujours en vie. Il y avait cependant trois lois au sein de la mafia portuaire : les erreurs sont punies, les traîtres sont tués avec une mâchoire cassée et trois balles dans l'abdomen et l'échec signifiait la mort.

La première loi était tellement logique et rhétorique qu'elle pouvait sembler anodine, mais elle était en réalité terrifiante si l'on se retrouvait affecté à l'équipe du démon de la mafia portuaire. Parce que pour lui, l'erreur est un échec et doit donc être immédiatement punie par la mort. Pour le démon, il n'y avait pas trois lois, mais seulement deux : une pour les traîtres, et une pour les erreurs. Et les deux concluaient vers le même résultat. Pas de seconde chance pour le pauvre malchanceux qui faisait son rapport à Dazai Osamu.

La seule personne qui pouvait être l'exception cette loi était Akutagawa Ryunosuke, celui qui devenait lentement un chien enragé sous les coups perpétuels de son maître. Même la mort paraissait devenir une clémence pour l'adolescent, devenu trop précieux pour la mafia pour être tué à cause d'une simple erreur. Alors le démon le punissait au lieu de le tuer, en suivant les enseignements qu'il avait retenus de ses propres professeurs et frappant avec une main de fer et un visage inexpressif. Les punitions, parfois, étaient plus terribles que les séances de tortures auxquelles le jeune cadre s'adonnait quand un oiseau refusait de chanter malgré les soins d'Ozaki. L'adolescent, le protégé du démon, était une forme d'expérience : que se passerait-il si un enfant, malléable et influençable, était laissé aux soins particuliers du démon prodige ? La réponse commençait progressivement, mais sûrement, à apparaître : pas moins de trois mois après le début de l'expérience, l'enfant ressemblait plus à une bête. Un chien sauvage, battu et qui attaquait tout le monde autour de lui sauf la main qui le nourrissait et le battait à la fois. Mais un chien obéissant aussi, sautant et mordant à la moindre commande de son maitre. En bref, Dazai Osamu, en quelques mois seulement, avait créé un dangereux chien de combat.

C'était peut-être à cause de sa politique rigoureuse que les missions du démon prodige étaient toujours un succès. Mais elles se sont souvent terminées avec quelques cadavres de membres de la mafia portuaire, tous nouvellement arrivés et malchanceux que leurs premières affectations soient avec Dazai. Tous ont été tués par l'arme dudit démon. Les vétérans avaient appris qu'il avait son propre ensemble de règles, des ordres parfois tellement contradictoires qu'ils semblaient être pensés pour être enfreints, même par inadvertance. La seule miséricorde qui était accordée à l'équipe qui accompagnait le démon était que les règles étaient répétées à chaque début de missions. Certaines restaient les mêmes, une sainte trinité immuable : ne jamais parler, à moins qu'on ne lui adresse la parole d'abord, ne jamais tirer sans en avoir eu l'ordre, toujours suivre ses directives. Occasionnellement, d'autres règles s'ajoutaient : toujours regarder le sol, rester en dehors du bâtiment (au diable la sécurité), avaler une clé USB contenant des informations importantes. Et la moindre erreur, la moindre incapacité à appliquer l'ordre, résultait avec la mort.

Bréviaire d'un partenariatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant