Bréviaire d'un partenariat

Une valse à mille temps

D'accord, j'ai découvert la valse à mille temps de Brel, j'attends avec impatience une neige qui ne vient pas donc j'ai décidé que Soukoku devait avoir un nouvel OS.

Ce one-shot a été écrit d'une traite en quelques heures, ayez donc pitié s'il y a des incohérences.

Spoiler Fifteen et Stormbringer (juste quelques références) donc ne venez pas vous plaindre je vous ait prévenu !

Enjoy~!

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Il faisait froid à Yokohama ce jour-là. Un peu plus froid que d'habitude, mais Chuuya s'attendait à voir une pluie fine qui allait tomber plutôt que des flocons. Il n'aurait pas dû être surpris, c'était l'hiver. Mais la ville de Yokohama était une ville côtière et les embruns salés de la mer faisait fondre la neige avant qu'elle ne soit sur le sol. Les nuages avaient envahi le ciel pendant quelques jours et le soleil refusait de présenter ses rayons. Le monde était peint dans des teintes de gris et franchement, Chuuya détestait ça.

Il faisait déjà tâche dans le monde de la mafia peint de noir et même ses tenues de plus en plus sombres et son chapeau couvrant ses cheveux ne pouvaient pas atténuer ses couleurs vives. Mais c'étaient les temps sombres comme ceux-ci qui le mettait mal à l'aise parce qu'il portait littéralement une cible sur lui. Et même si Kouyou portait elle-même des kimonos colorés et ses cheveux rouges avec fierté, elle restait bien souvent dans ses quartiers ou avec ses prostituées. Elle ne sortait pas se battre aussi fréquemment que lui. Attention, cela n'incluait pas du tout que son mentor était une lâche, elle le battait tout le temps pendant leurs entraînements et n'hésitait pas à s'adonner aux séances de tortures. Mais Chuuya n'avait pas la même confiance qu'elle avait avec ses atouts. Sa peau rampait toujours inconfortablement quand quelqu'un l'observait plus longtemps qu'il ne le devrait. Il avait déjà participé à des missions d'infiltrations en tant que joli appât, mais tout rentrait dans le cadre de la mission. Le reste du temps, il se battait avec violence, pas avec de jolis discours et des papillonnements des yeux.

Il voulait se fondre dans la masse, pas en ressortir.

Il le voulait déjà quand il proclamait qu'il n'était pas le roi des Brebis. Il avait effleuré cette réalité du doigt en rencontrant les Drapeaux. (Mais ils étaient morts, morts, morts, morts, morts, morts, morts, morts, morts-).

Il aspirait à la normalité, à n'être qu'un visage parmi des milliers d'autres, à être humain.

Mais son physique atypique, la puissance brute de sa capacité, ses prouesses en arts-martiaux, sa position dans la mafia en tant que partenaire du démon prodige, Double Noir, lui interdisait cette utopie.

Les jours sombres où le ciel semblait hésiter à tomber sur leurs têtes, Chuuya se terrait dans son bureau, remplissant une quantité infinie de paperasse. Il reportait les missions qui n'avaient aucune urgence, se concentrait sur le marché des pierres précieuses et quand il devait sortir pour une mission, il partait avec un groupe réduit. Il ne supportait pas le poids de leurs regards sur sa nuque, le jugement qu'ils portaient sur son comportement. Chuuya était une valeur aberrante qui avait tué des membres de la mafia portuaire avant de la rejoindre en tant qu'atout et sans punition pour les blessures qu'il avait infligées.

Dans l'esprit de beaucoup de sous-fifres, il aurait dû mordre le trottoir et prendre trois balles depuis longtemps.

Donc Chuuya restait caché dans son bureau quand le soleil ne se reflétait pas sur la mer et les vitres, éblouissant le monde et le cachant efficacement. Il restait caché jusqu'à ce que la nuit soit tombée, les rayons projetés par la lune beaucoup plus blafards émoussant ses traits trop peu japonais. Parfois, il se demandait ce que sa vie aurait pu être s'il n'était pas dans la mafia, à ne pas toujours regarder par-dessus son épaule en attendant une attaque ennemie ou amie. Il y avait eu suffisamment d'attentat contre sa vie pour qu'il ait appris qu'il devait s'attendre à tout et de tout le monde. Mais la mafia portuaire lui avait donné un foyer et un but dans la vie. Des réponses et même, brièvement, des amis.