II-NE ME FAIS PAS MAL : Suzan

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Elle se retourna vers moi et fît tourner une mèche de mes cheveux entre ses doigts. Ma respiration était incontrôlable, mes muscles étaient tétanisés, et j'étais incapable de contrôler les tremblements qui s'emparaient de moi.

-Elle a peur... Siffla la grande blonde, c'est ça qui te plaît ? Dis-moi ce qu'elle a de mieux que moi ?

Elle effleura le bout de mes seins à travers mon tee-shirt trop large, m'arrachant une moue de terreur.

-Est-ce que... C'est parce que tu es la seule à ne l'avoir jamais touché ?

Là-dessus, elle laissa son index glisser sur ma lèvre inférieure. Elle se retourna vers Nellie avec un air cruel avant de m'embrasser. Un violent sanglot me retourna l'estomac.

-C'est un jouet pour toi ? Qu'est ce que tu lui trouves ? Aller, je veux savoir.

Nellie resta muette sans cesser de se débattre. Des larmes d'angoisse commencèrent à ruisseler sur mes joues.

-Mais non enfin, n'aies pas peur chérie, souffla Suzan en prenant mon visage entre ses mains.

J'étais sur la pointe des pieds, les genoux serrés pour cacher au mieux le caleçon en coton que je portais. Mon tee-shirt blanc trop grand me retombait sur le haut des cuisses et ses manches courtes descendaient jusqu'à mes coudes, je louais chaque centimètre de tissus qui pouvait bien cacher mon corps à ses yeux.

-Bon ! S'exclama Suzan, si personne ne se décide à parler...

-Elle me rend meilleure, hoqueta Nellie, voilà ce qu'elle a de plus que toi.

La grande blonde sourît nerveusement et se pencha au-dessus de Nellie.

-Jusque là... J'étais vraiment sûre que je lui collerais une balle dans la tête... ou que je te forcerais à le faire... Mais maintenant j'ai vraiment envie de faire pire. Elle fît volte face. Dis-moi ce que tu avais prévu de lui faire Nel. Je suis sure que j'y arriverai aussi.

-Si tu la touches... Menaça Nellie la voix pleine de haine et le regard figé par une terreur pénétrante.

Suzan esquissa un sourire. La femme passa avec assurance ses doigts glacés dans mes cheveux et m'embrassa le cou à plusieurs reprises en y laissant la trace de son rouge à lèvre carmin. De nouvelles larmes ruisselèrent sur mes joues.

-Quoi...? Ça ne te plaît pas ? Ironisa la grande blonde avec un sadisme calculé. Je peux le faire à la Nellie si tu préfères... Elle a toujours été plus sauvage et violente que moi.

Sur ce, elle essuya mes larmes de son index et souleva le bord de mon caleçon pour y passer la main.

-Je te turai pour ça ! Hurla Nellie qui se débattait vainement avec les hommes qui la maintenaient sur le sol. Un sanglot éclata dans ma gorge mais mes pleures furent étouffées par le bâillon.

-Elle te fait pleurer aussi ? Souffla Suzan au creux de mon oreille. Je suis sûre qu'elle prend son pied à te voir dans la faiblesse hein ? C'est pas vrai Nel ? Tu aimes les fleurs fragiles... Mais seigneur qu'est ce que ça fait du bien... La grande blonde s'exalta sous le regard horrifié de Nel, c'est gentil de ta part de partager...

Finalement Suzan s'écarta finalement de moi pour aller près de Nellie. Je reprîs lentement mon souffle.

-Pour une fois mon amour je dois reconnaître que tu as bon goût. Quelques larmes ruisselèrent sur ses joues.

-Des larmes ?! S'esclaffa Suzan, sérieusement ? Tu en as tué des plus jeunes et des plus belles que celle-ci, et sans même y avoir touché. Mais bon... Les gens changent pas vrai, même toi...

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