II-NE ME FAIS PAS MAL : Le manoir

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La voiture s'arrêta, à l'avant, Suzan descendit. Ses escarpins crissèrent sur les graviers de la cour. J'échangeais un regard avec Nellie.

« -Qu'est ce qu'il se passe... Soufflais-je tout bas en m'accrochant à son bras.

-On va s'en sortir, tu vas voir. Elle se pencha au-dessus de ma tête et m'embrassa tendrement les cheveux. Fais-moi confiance.

-Allons-nous en maintenant, suppliais-je alors que Suzan ouvrait la portière de la voiture, encourageant Nellie à sortir.

-Bienvenue chez moi, déclara-t-elle avec un sourire avenant. Nellie sortît de la voiture en m'entraînant derrière elle, sa main fermée comme un étaux sur mon poignet. Je grimaçais en sentant mes liens qui me brûlaient la peau.

-Nel allons-nous en, qu'est ce que tu fais ?... Marmonnais-je à son intention, mais elle ne baissa pas les yeux sur moi.

Un rire léger échappa à Suzan.

-Je t'en prie mon chou... Soupira-t-elle à mon intention en se frictionnant les mains. Arrête un peu de couiner. Elle ne va pas t'emmener loin d'ici sur son beau cheval blanc tu sais...?

-Nel... S'il te plaît... Tu me fais mal, pleurais-je en essayant de desserrer ses doigts autour de mon poignet.

Nellie détourna le regard lorsque Suzan m'attrapa par le menton. Elle enfonça ses ongles dans mes joues. Son visage se déforma en un horrible sourire. Elle posa son autre main sur ma gorge et commença à resserrer son emprise.

-Nel... Aide... Aide moi.... Articulais-je à bout de souffle.

-Hé bien, souffla Suzan, tu n'aides pas ta petite protégée ?

Nellie ne répondit rien et détourna le regard. Suzan se décida à me lâcher.

-Dis-lui chérie, maintenant. Lança Suzan.

-Nel ?

-Regarde-moi Charlie. M'intima Nellie sous le regard amusé de Suzan. Je ferai ce qu'il faut pour que tu sortes d'ici vivante, mais pour ça, il faut que fasses ce que je te dis.

-Nel... Soufflais-je les yeux remplis de larmes.

-Fais moi confiance, obéis d'accord ?

J'hochais la tête de haut en bas transie de peur.

Les yeux de Suzan roulèrent.

-Votre histoire vanille me donne la nausée. Allez ! Suis-moi Nel, tu vas adorer la suite ! Nellie me prît dans les bras. Cette fois-ci, Suzan ne l'en empêcha pas. Je posais ma tête dans son cou, les yeux fermés jusqu'à en voir des étoiles. Rien de tout cela ne pouvait être vrai.

Les hommes de Suzan ouvrirent les portes du manoir pour nous laissez rentrer. Il faisait plus frai à l'intérieur, une sueur glacée ruissela entre mes omoplates. J'eus la sensation désagréable que je ne refranchierai pas les portes dans l'autre sens. Dans l'entrée, un immense escalier menait au premier étage. Une porte donnait directement sur le séjour. La décoration était faite avec beaucoup de gout mais l'endroit était sombre, presque étouffant. Les murs étaient couverts d'une tapisserie fleurie dans les tons noirs et mauves, le sol était en parquet couleur ebeine, et sur les murs les portraits avaient des airs fantomatiques.

-Pose là par terre. Ordonna Suzan.

Nellie s'exécuta sans aucune douceur. Mon estomac se noua davantage, elle n'eût pas un seul regard pour moi. Sur ma peau, les liens semblaient s'être resserrés. Mes poignets et mes chevilles s'étaient engourdis et je peinais à respirer.

-Tu aimes la décoration ? Demanda Suzan.

-Tu ne m'as pas faite venir ici pour parler chiffons. Grogna Nellie.

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