« Avant tu m'calculais pas pour toi j'aurais fait du mal, pour toi j'aurais fais du bien »
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Londres, 17:47
« Oleya j'ai confiance en toi, ne me déçois pas »
Voyez vous le culot des gens?
Étant plus jeune, on ne m'a jamais donné de considération. J'ai longtemps vécu dans l'ombre de ma sœur jumelle. On m'a toujours comparé à elle, on m'a souvent appelé par son prénom. C'était la plus belle, la plus intelligente, la plus serviable et j'en passe. On ne m'a jamais laissé ma chance, Oleya n'existait pas aux yeux des autres.
Je me rappelle d'un jour, c'était le lendemain de notre déménagement à Londres et je me suis perdu, je n'avais pas de téléphone et je ne connaissais pas le nouveau numéro de mes parents. J'ai disparu pendant près de 10h et personne ne l'a remarqué. J'ai finalement pu rentrer chez moi et j'ai vu que mon absence n'avait pas l'air de les inquiéter. Mais bon après tout c'était normal, je n'étais que la contrefaçon mal faite de ma sœur.
Néanmoins j'ai toujours eu une bonne relation avec elle, c'est ma sœur et elle a toujours été là pour moi comme j'ai toujours été là pour elle.
En grandissant j'ai su m'affirmer en tant que Oleya et non la sœur de Omaya. J'ai dû me débrouiller toute seule pour devenir la personne que je suis aujourd'hui. Je me suffis à moi-même et ça j'ai pris du temps à le comprendre.
Puis voilà maintenant on sollicite mon aide car ils n'ont plus d'autres issues. Et ils ont le culot de me demander de ne pas les décevoir.
Actuellement je suis trop fâché pour réfléchir avec sagesse, je déciderai plus tard de ce que je vais faire. Soit prendre la chose avec sérieux et professionnalisme soit saboter tout ça.
Dans le cas où je déciderai de saboter, sachez qu'en aucun cas je ne regretterai, je connais les répercussions et je n'ai rien à perdre.
... - euh...excuse moi ?
J'ai levé la tête vers la personne qui m'interpellait. C'était une jeune femme, elle devait avoir ma tranche d'âge.
- oui ?
... - est ce que je peux m'asseoir côté hublot s'il te plaît ? Ça m'angoisse de ne pas voir l'extérieur
- oui vas-y
Je me suis levé pour qu'elle puisse s'asseoir à ma place et moi j'ai pris la sienne.
