The Devil Is A Women Tome 2

Chapitre 10

Il souffla, puis son regard se planta dans le mien. Un air grave assombrit son visage.

- J'en suis très conscient et cela n'a aucun rapport avec toi. Je sais comment l'anéantir une bonne fois pour toutes. Mais, j'ai besoin de toi pour y arriver. Continua-t-il.

- Explique, Sherlock. Crache-je.

Il me lança un regard noir. Il passa une main dans ses cheveux noirs en bataille.

- J'ai déjà réussi la première phase du plan. J'ai trouvé le corps en décomposition d'Enrico enterré près d'un ruisseau derrière une de leurs planques. Ce qui veut dire que Léo s'est débarrassé d'Enrico pour une raison bien précise et je crois savoir pourquoi.

Il dériva son regard vers Rebecca, puis celle-ci acquiesça d'un léger mouvement de la tête.

- Selon nos sources, Léo préparerait un gros coup contre la Cosa Nostra et la mafia Espagnole. Il voudrait s'emparer de leurs territoires et de leurs marchandises. Léo a soif de pouvoir et il veut être craint de tous. Ajouta Rebecca.

- Ainsi, il veut avoir le contrôle de ton cartel pour s'assurer la victoire sur les Siciliens et les Espagnoles. Alors, notre plan est de lui faire croire qu'il a toutes les cartes en main et qu'il réussira sans problème. Cependant, j'irai avertir les deux cartels de ses intentions et je débarquerai avec nos nouveaux alliés le jour de l'annonce de vos fiançailles pour l'arrêter définitivement. Continua James.

James semblait être certain que son plan allait fonctionner. Cependant, je ne faisais confiance à personne et encore moins à lui. Je n'allais pas lui laisser une opportunité pour me planter un couteau dans le dos.

- Qu'est-ce qui nous assure que Gabriella ne courra aucun risque? Demanda Sergio d'un air suspicieux.

- Vous allez devoir me faire confiance sur ce point. Répliqua-t-il.

Je fronçai les sourcils, méfiante. Je ne comprenais pas comment James allait réussir à convaincre les deux cartels qu'il disait vrai. Les deux mafieux pourraient très bien croire qu'il mentait et qu'il essayait de les manipuler ce qui serait légitime.

De plus, Lorenzo, le chef de la Cosa Nostra, était très redouté pour sa soif de sang insatiable. Il y a quelques années, pour son anniversaire, il avait organisé une petite fête privée en invitant ses meilleurs alliés et quelques amis. En guise de divertissement, il a torturé deux hommes par pur plaisir devant tous ces convives. Il a ensuite offert, les restes de ses victimes comme cadeaux souvenirs aux invités. On raconte même qu'il garde un os de chacune de ses victimes dans son bureau et qu'il les expose tels des trophées.

Tout le monde sait qu'il trempe non seulement dans plusieurs trafics illicites et trafics d'armes, mais qu'il trempe aussi dans les crimes organisés et des attentats. Personne ne sait exactement quel meurtre il a commandité, cependant, la plupart des cartels préfèrent rester loin de ses affaires pour ne pas s'attirer davantage de problèmes. Tout le monde en Sicile travaille pour lui sans exception et il a des yeux partout. J'ai de la difficulté à croire qu'il n'est pas déjà au courant du plan de Léo. Cependant, j'avais la chance d'être plutôt proche de son bras droit.

Pour ce qui est de Luis qui est un Narcos Espagnole, il était connu pour rester dans l'ombre de ses hommes. Personne ne l'a jamais vu et personne ne savait qui il était réellement. Seuls ses hommes les plus proches connaissaient son identité. Ainsi, en gardant son identité secrète, il avait un avantage considérable sur les autres cartels. Tout ce qu'on savait sur lui, c'était qu'il était très impliqué dans les agences secrètes. Plusieurs de ses hommes étaient infiltrés dans des agences comme la CIA aux États-Unis ou encore MI6 au Royaume-Uni. Il était presque intouchable avec tous les contacts aux gradés qu'il avait. Selon les bruits qui courent, il ferait aussi partie de plusieurs grands réseaux de trafic de marijuana, de cocaïne et de méthamphétamine.

- Comment crois-tu pouvoir les approcher? Demandai-je septique.

Un sourire d'incrédulité se forma sur ses lèvres. Il me fixa, un air moqueur au visage. Il s'approcha de moi et il s'arrêta à ma hauteur. Il était si près de moi, que je pouvais sentir son eau de Cologne boisée. Il se pencha légèrement vers moi et son souffle vint chatouiller mon oreille. Je fermai les yeux pour calmer ma respiration qui s'était affolée sans que je ne puisse contrôler quoi que ce soit.

- Ne me sous-estime pas mon ange. Moi aussi, j'ai plusieurs connaissances qui pourraient nous être très utiles.

Il s'éloigna avec un air de défi, puis il tourna les talons pour faire face à Rebecca.

- Nous allons faire un petit tour chez Léo pour lui annoncer la merveilleuse nouvelle, puis nous allons partir pour la Californie! S'exclama ce dernier.

- Je crois que tu as oublié un détail, lâche-je.

Il se retourna lentement vers moi en m'observant d'un air étrange.

- Je t'écoute, lâcha-t-il.

- Je n'ai toujours pas accepté de t'aider.

Il haussa les sourcils. Il sembla réfléchir quelques secondes.

- Je ne crois pas que tu es réellement le choix. Même si tu refuses de m'aider, tu seras incapable de quitter le pays de toute façon, ce qui t'obligera à accepter sa proposition.

Je ne savais pas si James était tout simplement stupide de croire que j'allais me laisser faire aussi facilement ou s'il me croyait simplement aussi faible.

- Je crois que tu as oublié à qui tu t'adresses. Personne ne me dicte quoi faire. J'ai seulement besoin d'un simple petit coup de téléphone pour quitter ce pays pourris. Je n'ai certainement pas besoin de toi. Retorquai-je d'un ton acerbe.

Je n'avais pas confiance en son plan. Tout semblait trop facile pour être vrai.

- Fais comme bon te semble, cependant, je te souhaite bonne chance quand Léo s'emparera de tout ce que tu as bâti sans que tu ne puisses rien faire.

Sergio se déplaça pour se prostrer à mes côtés. Il me lança un regard lourd de sens.

- Malheureusement, je crois que James a raison cette fois-ci. Si Léo a réussi à se débarrasser d'Enrico sans que personne ne s'en doute, c'est qu'on la tous sous-estimé. Me murmura-t-il pour que je sois la seule à l'entendre.

Je savais très bien qu'il avait raison. Enrico n'était pas le plus redoutable de tous, cependant, il avait assez d'allier pour anéantir n'importe qui. Il était très intelligent et il avait toujours un coup d'avance sur tout le monde. Il pouvait presque prédire ce que les autres allaient faire avant même qu'ils l'aient décidé. C'était un véritable génie qui ne laissait rien aux hasards. Tout était toujours parfaitement planifié. Il ne faisait confiance à personne et il était loin d'être aveugle. C'est impossible qu'il n'eût aucune idée de ce que Léo préparait. Ce qui n'a pas empêché Léo à réussir à l'éliminer pour pouvoir prendre sa place. Je ne sais pas comment il a orchestré tout cela, cependant, je sais que Sergio a raison. Nous avons largement sous-estimé Léo. Et je ne suis plus certaine de savoir ce dont ce dernier est réellement capable.

- D'accord, lâche-je dans un soupir las.

Un énorme sourire se forma sur les lèvres de James et il acquiesça.

- Allons-y dans ce cas. Dit-il.