Chapitre 3

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Je traversai un long couloir avec diverses œuvres artistiques suspendus sur les murs beiges, puis je me rendis dans mon bureau. J'entendis les bruits de pas de Luis se diriger vers l'escalier qui mène aux chambres. Je m'installai derrière le meuble en verre qui me sert de bureau et je découvris une enveloppe au papier jauni avec mon nom d'inscris sur son revers.

Étonnée, je l'inspectai du regard et je remarquai que le timbre était Italien. De plus en plus suspicieuse, je l'ouvris avec précaution. Je sortis une lettre à la calligraphie presque parfaite. Je lus son contenu et je restai sans mot pendant quelques secondes. J'étais dans l'incompréhension totale. Je laissai ma tête tomber contre l'appui-tête de ma chaise et je pris un moment pour réfléchir.

Cette lettre était une invitation à une soirée cocktail à Florence en Italie. Il était inscrit que j'y étais convié avec Sergio. Elle était même signée par Léo. Ce que je n'arrivais pas à comprendre, c'est pourquoi m'inviter à cette soirée après tout ce temps? Je ne comprenais pas en quel honneur, ils organisaient une soirée et qu'ils avaient décidés de m'inviter. Cela sentait les ennuis à plein nez.

La dernière fois que les Italiens ont invité le cartel mexicain à une de leurs soirées très prisée, remonte au temps où mon père était chef. Ils avaient signé un accord de paix, qui n'a même pas duré plus d'un an. À la première occasion, les Italiens nous ont trahis en attaquant un village sur notre territoire. Ils ont tous détruit sur leur passage ainsi qu'une grande partie de notre marchandise. Ils ont assassiné de sang-froid plusieurs de nos hommes et de leurs familles créant un véritable bain de sang. Ils ont marqué la mémoire des Mexicains à jamais. Nous avons rapidement répliqué et nous avons attaqué à Naples. Néanmoins, mon père n'a pas réussi à créer autant de dégâts qu'ils nous ont fait. Ils nous ont chassés de leurs terres avant même qu'on est pu attaquer leurs entrepôts principaux.

Depuis ces événements, nous n'avons plus jamais fait affaire avec ces traitres. C'est donc, pour cette raison que je n'arrivais pas à comprendre cette invitation soudaine. De plus, aucune justification n'est incluse dans la lettre laissant planer le mystère.

- Sergio! M'écrie-je.

J'entendis des pas se rapprocher et quelqu'un cogna à la porte entrebâillée de mon bureau.

- Entre!

Il entra et il s'installa sur la chaise face à moi. Il pose ses coudes contre ses genoux et il m'interrogea du regard.

- Nous avons reçu une invitation de la part des Italiens pour assister à une soirée cocktail à Florence.

Il resta impassible.

- Es-tu certaine que cette invitation provient des Italiens?

- J'en suis même certaine, puisqu'elle est signée de la main de Léo. Dis-je en lui tendant la lettre.

Il fronça les sourcils et il la consulta. Puis, il releva les yeux vers moi.

- Qu'en penses-tu? L'interroge-je.

- C'est louche, cependant, nous sommes dans une position délicate.

- Que veux-tu dire?

- Si nous refusons l'invitation, les Italiens le prendront personnels alors nous provoquerons un conflit que nous n'avons pas le temps de gérer. Avec ce qui s'est passé il y a quelques mois avec eux, nous devrions faire attention pour ne pas faire de vague.

Alors que je réfléchissais à tout ça, un souvenir me frappa de plein fouet.

(Flash-back)

- Où est mon père, demandai-je à Luis.

The Devil Is A Women Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant