The Devil Is A Women Tome 2

Chapitre 7

PDV James

Je ne regrettais en rien mes mots, même si j'avais totalement conscience de l'effet dévastateur qu'ils ont eu sur elle. J'ai vu la détresse déformer ses traits et une douleur s'immiscer en elle tel un coup de poignard. Je suis resté là, les bras croisés, à la regarder partir sans un mot de plus. Je pensais tout ce que j'ai dit, cependant, c'est la colère et la douleur qui parlait à ma place.

J'observais Sergio qui avait perdu connaissance depuis un bon moment déjà. Sa plaie semblait s'être arrêté de saigner. La balle était toujours à l'intérieur ce qui réduisait les risques d'hémorragie. Je devrai être très prudent lors de l'extraction. Au moins, lui ce n'était pas aperçu de notre discussion désastreuse. Je passai une main dans mes cheveux en soupirant de frustration.

J'ai volontairement omis quelques détails importants à Gabriella. Je voulais la blesser autant que je le suis. De plus, à cause d'elle, j'ai un gosse sur les bras maintenant. Même si ce petit bonhomme est un vrai petit ange, j'ai quand même de nouvel responsabilité que je n'étais pas prêt à avoir.

J'aurais probablement dû lui mentionner que je me suis volontairement allié aux Italiens simplement pour mieux les détruire par la suite. Mon désir de vengeance n'a pas disparu comme elle semblait le croire. Au contraire, il s'est accru. Irina mérite d'être vengée comme il se doit, après l'horreur qu'ils lui ont fait vivre.

Je ne laisserai pas ces fils de pute s'en sortir s'en rien. Ils payeront tous pour leurs actes horribles et s'il le faut, je leur couperai toute la tête un à un. Je les regarderai se vider de leur sang un sourire triomphant aux lèvres. J'écouterai leurs cris de souffrance en jubilant. Une image sanguinolente se créa dans ma tête et un sourire franc se forma sur mes lèvres. Je n'ai plus rien à perdre maintenant.

Des coups rythmés sur la porte me sortirent de mes pensées. J'ouvris la porte et Rebecca entra les bras remplis de sacs en plastiques.

- J'ai apporté tout ce que tu m'as demandé, dit-elle.

Elle déposa le tout près du corps inconscient de Sergio et elle m'interrogea du regard.

- Où est la mexicaine?

- Parti, dis-je en sortant tout ce dont j'ai besoin des sacs.

Elle fronça les sourcils dans l'incompréhension totale.

- Tu m'expliques?

- Elle a eu tout ce qu'elle méritait et elle est partie. C'est tout, tu n'as pas besoin d'en faire tout un drame.

Je retournai le corps lourd de Sergio de façon à avoir accès à sa plaie. Il émit un grognement, cependant ses paupières restèrent closes. Je sortis les aiguilles de leur emballage. Je pris un linge et je l'humidifiais avec de l'alcool à friction pour désinfecter le tout.

- James, sérieusement, pourquoi as-tu fait cela? Je crois qu'elle avait déjà compris que tu lui en voulais beaucoup.

Je haussai un sourcil, décontenancé face à sa question idiote.

- Parce qu'elle le méritait amplement et que je la hais du plus profond de moi-même. Crache-je avec dédain.

Elle soupira en s'assoyant près de moi durant que je commençais à tapoter la blessure avec le désinfectant.

- Marco m'a raconté tout ce qui s'est déroulé entre vous deux et je ne crois pas que la blessée encore plus est la solution exacte. M'expliqua-t-elle d'une voix douce et calme.

- Mêle-toi de tes affaires, je n'ai pas besoin de tes conseils à la con, lui lançai-je sur un ton glacial.

Je gardai mon attention sur la blessure en l'écoutant d'une oreille distraite.