⚫Chapitre 7⚫

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-Chéri, allez, lève toi, ça fait dix minutes que ton réveil sonne.

Je soupire et me cache sous ma couette.

Kirishima : Je me sens pas bien maman...
Mya : Eijiro...La moitié de l'année est passée, c'est bientôt finie.
Kirishima : Oui mais...
Mya : Tu m'as déjà fait trop de fois ce coup, s'il se passe quelque chose au collège, tu peux me le dire.

Pour moi, tout lui dire n'est pas une option.
Elle va en parler au directeur et ça va empirer la chose, surtout dans le bus.
Je veux pas.
Je peux pas lui dire.
Je...

...

Mya : Eijiro !
Kirishima : Mh.

J'ouvre les yeux..

Mya : Tu m'as fait peur, tu tremblais et tu t'es-
Kirishima : C'est bon, c'est rien maman.

Je lui fais un sourire rassurant.

Kirishima : Le petit-déjeuner est prêt ?
Mya : Si tu ne veux pas aller à l'écol-
Kirishima : Non, c'est bon !

Je me lève d'un coup.
J'ai eu quelques vertiges, mais j'essaye de faire comme si ça allait.
C'est compliqué en ce moment.

Le collège, c'est horrible...
Depuis que je porte ce bracelet, j'en bave encore plus...
Et je ne parle même pas des cours, j'arrive pas à me concentrer...J'écoute les autres, j'ai l'impression qu'ils parlent de moi, qu'ils me regardent...
Je vais souvent à l'infirmerie, mais j'ai peur qu'elle appelle mes parents.
Alors je me cache.
Je parle plus trop à Mina, certains de ses amis n'aiment pas que je sois avec eux.
Puis il y a un garçon de ma classe qui m'a pris pour cible.
Je crois qu'il s'appelle Hirose.
J'en peux plus.

Mais je peux rien dire à personne.
Même pas à Toushi.
Pour lui aussi, c'est dur...Alors, je fais tout pour le rendre heureux.
Tant pis pour moi.

D'ailleurs, j'ai remarqué que parfois mon corps tremblait tout seul.
Et que les larmes montaient plus vite qu'avant.
Je sais pas ce qu'il m'arrive...

J'ai l'impression d'être terrifié tout le temps.
En fait...Je le suis.

Enomoto : Eijiro !

Je sursaute.

Enomoto : Tout va bien ?
Kirishima : Hein ?

Je regarde autour de moi.
Je ne m'étais pas rendu compte que j'étais le bus.
Quand est-ce que je suis parti de chez moi ?

Enomoto : Eijiro.
Kirishima : Désolé, j'étais dans la lune !

Je m'assois à côté de lui après lui avoir embrassé la joue.

Kirishima : Tout va bien et toi ?
Enomoto : Pas trop, mais on fait avec.
Kirishima : Tu devrais vraiment en parler.
Enomoto : Tout ira mieux, enfin, j'espère.

Je sais que c'est hypocrite de dire ça, mais bon...
Je tourne la tête et vois Hirose me fixait avec un grand sourire.

Pourquoi il me fixe comme ça ?
Qu'est-ce qu'il compte faire ?
J'ai fait un mauvais truc ?
J'ai mal au ventre.
Je veux rentrer.

...

J'arrive plus à respirer.

Enomoto : Eijiro !
Kirishima : ...Oui ?
Enomoto : Tu es sûr que-
Kirishima : Oui ! Tout va parfaitement bien !
Enomoto : ...D'accord...Hum, j'aimerais te parler ce soir d'un truc important.
Kirishima : D'accord, bon, c'est mon arrêt.

Je pars sans même lui dire au revoir.
Si je vais assez vite, Hirose me perdra de vue et je...
Je...

Calme toi Eijiro, tout va bien...Si tu fais un malaise ici, on va appeler ta mère.

Hirose : Bah alors, tu es sorti sans dire au revoir à ton petit ami ?

Je ne me retourne pas, je n'ai pas envie de le voir.
Mais je me fixe, pourtant, je l'entends se rapprocher de moi.

Hirose : Tu sais que c'est mal poli de ne pas regarder les gens quand il te parle le monstre ?

Je sens une main sur mon épaule.
Les larmes montent.

Mina : Fous lui la paix !
Hirose : Relax, pas besoin d'être violente la miss.

Elle avait viré sa main.

Mina : Il ne veut pas te parler.
Hirose : Ah bon ? Tu as un problème avec moi Kiri.

Ne répond pas
Ne répond pas

Hirose : Kiri, oh !
Kirishima : Je...
Mina : Pars ou j'appelle le prof !
Hirose : Très bien, détends toi sérieux.

Je tourne la tête et le vois s'éloigner.

Mina : Tout va bien Kirishima ?
Kirishima : ...Je crois.
Mina : Tu veux qu'on aille à l'infirmerie ?
Kirishima : Non, c'est bon, merci.
Mina : Au fait, pourquoi tu ne me viens plus me parler...

-Arrête de t'approcher d'elle.

-Sérieux, tu me dégoûtes, ne vas pas la contaminer.

-Tu es un monstre.

Mina : Kirishima.
Kirishima : Oui ?
Mina : Tu n'as pas entendu ?
Kirishima : Quoi ?
Mina : La sonnerie.
Kirishima : Non...
Mina : Tu viens ?
Kirishima : Oui.

J'ai mal au ventre.

Je la suis et vais à ma place.
Je regarde mon cahier.
Je comprends rien...
Je ne vais pas y arriver...
Je me sens observé...

Je baisse encore plus la tête.

-Kirishima, essayes-tu de dormir ?

Je la relève directement.

Kirishima : Non Monsieu...

Je crois son regard et me fixe à nouveau.
Il y a du mépris, je le vois.
Alors même les profs...

Je me sens pas bien.

...

Je me réveille, allongé dans un lit.

Infirmière : Détends toi, tu es à l'infirmerie, je t'ai réveillé, car c'est l'heure des bus.
Kirishima : Merci...Vous...
Infirmerie : Non mais si ça se reproduit, je les avertirai.
Kirishima : Merci Madame.

Je pars donc dans mon bus.

Enomoto : Cette journée était terrible.

Ah oui...C'est vrai, il ne va pas bien.
Je me force à sourire.

Kirishima : Mince, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Enomoto : Bakugo a été vraiment...

Je remarque que ses yeux deviennent brillants.
Je le prends dans mes bras.

Kirishima : Je suis là...Courage.
Enomoto : J'en peux plus.
Kirishima : ...Je comprends...Mais je suis sûr que tu vas t'en sortir !

Il se redresse et me regarde.

Enomoto : Tu sais, je devais te parler d'un truc...
Kirishima : Oui, dis moi, c'est grave ?
Enomoto : Je sais pas, à toi de me le dire.
Kirishima : Le bus va bientôt s'arrêter à mon arrêt donc-

Je ne pus finir ma phrase.
Il s'était rapproché et m'avait embrassé.

Kirishima : ...Toushi.
Enomoto : Descends avant de louper ton arrêt.

Il était rouge écarlate.

Kirishima : Oui, tu as raison.

Je sors de mon bus, perdu.

Est-ce que...

Est-ce que j'aime les garçons ?


À suivre...
Souvent, on réalise et ça nous tombe dessus d'un coup.Kirishima vient de vivre ça.



Souviens toi  // KiribakuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant