🔴Chapitre 41🔴

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Je m'enfouis vers les toilettes et m'enferme dans une cabine.
Je les entends.

-Allez Eijiro, sors, on veut juste rigoler avec toi !
- Détends-toi le monstre, on ne va pas te tuer.

Je les entends.
Ils frappent contre la porte.

Je les entends.

-Eh bien, c'est bon, tu as fini de te cacher.

La porte avait cédé.
J'ai mal.
Je suis pitoyable.

-Pas besoin de te replier comme ça le monstre !
-Tu pleures juste pour quelques coups dans le ventre !
-Tu n'as qu'à activer ton alter, montre à quel point tu es un monstre !

...

Kirishima : Salut.
Enomoto : Hum.
Kirishima : Tu as passé une sale journée ?
Enomoto : Oui...Mais parlons d'autres choses.

Et si je lui disais ?

Kirishima : Je-
Enomoto : Attends, c'est quoi tous ses bleus ?
Kirishima : Justement-
Enomoto : Bon, ils ne sont pas aussi gros que les miens, mais fais attention quand même.
Kirishima : Je-
Enomoto : Ils me font tellement mal.

J'aimerais juste parler... Pour une fois.

Eh


Tête d'orties.


Kirishima !


Kirishima : Mh.
Bakugo : Qu'est-ce que tu as ?

Hein ?

Bakugo : Pourquoi tu pleures ?
Kirishima : Quoi ?
Bakugo : On est dans mon dortoir, il est cinq heures du matin et tu pleures dans ton sommeil.
Kirishima : Oh...D'accord, merci de m'avoir réveillé.
Bakugo : Qu'est-ce que tu as ?
Kirishima : Rien, juste des souvenirs.
Bakugo : Explique.
Kirishima : Non, je ne vais pas te déranger avec ça.
Bakugo : Tu ne me déranges pas et je veux juste savoir.
Kirishima : Mon rêve t'intéresse vraiment ?
Bakugo : Oui.

Je crois que c'est la fatigue.
Mais une larme glissa sur ma joue.
Puis deux...Puis trois.

Bakugo : Eh...

Il attrapa ma nuque et me tira vers lui.
Je finis contre lui.

Bakugo : Qu'est-ce que j'ai dit pour que tu chiales comme ça ?
Kirishima : Rien, je crois juste que... Enfin, c'est bête-
Bakugo : Ne recommence pas.
Kirishima : Désol-
Bakugo : Kirishima, tu as seulement à m'expliquer, arrête de t'excuser.
Kirishima : Mais je t'ai réveillé alors que tu galères à t'endormi-
Bakugo : Non, j'arrive à dormir grâce à toi, alors je ne vais pas râler.
Kirishima : Je me suis juste souvenu d'une journée au collège.
Bakugo : Et ?
Kirishima : On m'avait frappé dans les toilettes et le soir dans le bus, j'ai essayé pour la toute première fois d'en parler à Enomoto et...Il ne m'a pas laissé parler et c'est remis à ne parler que de lui...Et je crois que j'avais vraiment besoin que quelqu'un m'écoute ce jour-là.

Je sens son pouce commençait à doucement caresser ma nuque.
Surement pour me réconforter.

Kirishima : Alors, quand tu m'as dit que tu t'intéressais à ce que je disais, ça m'a fait bizarre...Je crois que c'est pour ça que je me suis remis à pleurer.
Bakugo : Il ne t'écoutait vraiment jamais ?
Kirishima : Pas réellement.
Bakugo : Tu as déjà raconté tes années de collège à quelqu'un ?
Kirishima : Il y a Mina qui était présente, mais elle ne sait pas tout.
Bakugo : Tu en as besoin ?
Kirishima : Quoi ?
Bakugo : Est-ce que tu as besoin de tout raconter ça quelqu'un pour aller mieux ?
Kirishima : Je ne sais pas, non, je ne vais pas t'embête-
Bakugo : Raconte-moi.
Kirishima : Quoi ?
Bakugo : Explique-moi, je t'écoute.
Kirishima : Tu m'écoutes ?
Bakugo : Oui.
Kirishima : Bon sang, ce n'est pas viril de pleurer.
Bakugo : On s'en branle, si tu as besoin de chialer, fais-le.
Kirishima : Non, c'est bon.
Bakugo : Ok, maintenant raconte-moi.

Je prends une grande inspiration et commence à tout expliquer.
Les insultes, les moqueries, les coups.
Surtout les coups.
Ma gorge se nouait pendant mon récit, mais j'ai réussi à tout lui raconter.
Après plusieurs pauses auxquelles j'éclatais juste en sanglots et qu'il me réconfortait.
Je ne le pensais pas si doux.
Mais il a vraiment été patient.
Il était attentif, il ne me lâchait pas du regard.
C'est la première fois que je me sens complètement écouté.

Kirishima : Après ça, plus personne ne m'a harcelé...Tu m'as sauvé.
Bakugo : Heureux de le savoir.
Kirishima : Encore merci.
Bakugo : Eh tête d'orties, ce n'est même pas un dixième de ce que tu as fait pour moi.

Il avait dit ça avec un petit sourire.
J'ai envie de le prendre dans mes bras.

Bakugo : Pourquoi tu me fixes comme ça ?

Je me redresse, me mets au-dessus de lui et m'allonge sur lui.
Ma tête posait contre son torse et mes bras autour de sa taille.

Kirishima : Merci.

Il lâche un petit rire et se met à me caresser les cheveux.
Je resserre mon étreinte en sentant ça.
Comment c'est possible...Je me sens tellement bien avec lui.

Bakugo : On doit se lever dans une heure, rendors-toi.
Kirishima : Et toi ?
Bakugo : T'occupe et dors.
Kirishima : Je peux rester comme ça ?
Bakugo : Ouais, aller pionce.

Je me rendors.
Plus léger.
Plus heureux.
Apaiser.

Avec un nouveau sentiment.
L'impression d'être important aux yeux de quelqu'un.  


À suivre...Chapitre tout cute ('▽'ʃ♡ƪ)




Souviens toi  // KiribakuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant