🟠Chapitre 38🟠

422 42 4
                                    

  Je suis réveillé depuis peut-être 3 heures.
Je me disais que ma vie allait mieux depuis trop longtemps.
J'ai encore rêvé de l'autre enculé.
Au moins, j'ai pu un peu me reposer.

Il n'est que 2 h du matin.
Je fixe le plafond en essayant de penser à autre chose.
Mais bon, je peux penser à quoi ?
Je suis dans ma piaule, je n'ai rien à faire.

Je tourne la tête et regarde le type dans mon lit.
Tiens, ça fait bizarre de voir ses cheveux rouges sans gel...Il avait cette coupe quand il avait encore les cheveux noirs.
C'est bizarre, il a changé et à la fois pas du tout.
Je me suis déjà fait cette réflexion non ?
Pas grave, je n'ai que ça à faire.

Je touche son bras qui m'encercle.
Plus de muscles aussi-
Attends, mais le bâtard, il me touche.
Enfin, son bras m'encercle.
J'avais pas remarqué.

Bon, je m'en branle.

Je n'arrive pas à me rendormir bordel.
...

Kirishima : Tu es réveillé depuis combien de temps ?
Bakugo : Depuis 3 heures, je crois.
Kirishima : Quoi ?! Mais tu aurais dû me réveiller !
Bakugo : Pourquoi faire ?
Kirishima : Bah t'aider pour t'endormir ou juste discuter avec toi !
Bakugo : Discuter ? De quoi ?
Kirishima : Ce que tu veux !

Mais qu'est-ce qu'il me saoule ? Il est 2 h et il veut discuter ?

Kirishima : Enfin, je veux dire, on peut un peu discuter pendant que je te caresse les cheveux pour que tu te rendormes.
Bakugo : Mh ok.

Je me réinstalle contre lui et me détends à sentant sa main dans mes cheveux.

Kirishima : Tu veux parler de quelque chose ?
Bakugo : Aucune idée.
Kirishima : Du coup, tu trouves aucune jolie fille dans la classe ?
Bakugo : Objectivement, certaines ne sont pas horribles, mais c'est tout.
Kirishima : C'est quoi ton style alors ?
Bakugo : Aucune idée.
Kirishima : Bah voilà, on va le trouver le temps que tu t'endormes.
Bakugo : Si ça te fait plaisir.

Qu'est-ce que je m'en fous des meufs.

Kirishima : Physiquement, tu aimes bien quoi ?
Bakugo : Je sais pas.
Kirishima : Ah et mentalement, qu'est-ce que tu préfères chez les filles ?
Bakugo : Quand elles se taisent.
Kirishima : Bah Bakugo, ok, qu'est-ce que tu n'aimes pas ?
Bakugo : Elles sont souvent chiantes à râler pour des détails.
Kirishima : Ok...Bon, effectivement, euh...Et il n'y a pas des filles que tu trouves cool ?
Bakugo : A la limite, ta pote quand elle se la ferme, ça va.
Kirishima : Ah... Peut-être que tu n'as pas encore rencontré une fille qui te plaît.

Je comprends pas ce délire de vouloir se trouver quelqu'un.

Bakugo : Si tu le dis.
Kirishima : Ouais !

Je viens à peine de me rendre compte qu'il a arrêté de jouer avec mes joues.
À la place, il caresse juste ma joue avec son pouce.
Je crois que je commence à m'endormir.
Tant mieux.

Bakugo : Au fait.
Kirishima : Oui ?
Bakugo : Et toi, comment tu as su que tu étais gay ?
Kirishima : Oula, compliqué à dire.
Bakugo : Quoi ? Tu t'es mis à porter un bracelet arc-en-ciel en tout début d'année.
Kirishima : Bah tu vas rire, mais au début, c'était juste pour aider Enomoto a assumé, je pensais être hétéro.
Bakugo : Putain.
Kirishima : Puis, un jour, il s'est déclaré...J'ai passé la nuit à y penser...Et vers deux heures du matin, j'ai tout compris.
Bakugo : Comment ça ?
Kirishima : J'ai eu l'impression de me trouver, enfin, je veux...J'ai toujours considéré les filles comme des amis, je ne les regardais pas, elles ne m'attiraient pas...Et c'est vrai que je regardais les garçons, mais je ne m'en rendais pas forcément compte et en y réfléchissant, c'est devenu évident.
Bakugo : Et tu as directement assumé ?
Kirishima : Comment dire...Oui pour Enomoto, je voulais lui montrer que c'était possible et puis...Il avait déjà des problèmes, donc je ne voulais pas l'embêter encore plus avec ça. Mon rôle était de l'aider, d'être une sorte de bouffée d'air frais, pas de lui rajouter des angoisses.
Bakugo : Ton rôle ? Carrément.
Kirishima : C'était compliqué.
Bakugo : Votre relation ?
Kirishima : Oui...J'ai l'impression de ne pas vraiment avoir eu une première relation.
Bakugo : Comment ça ?
Kirishima : On s'embrassait, je l'invitais chez moi et on dormait ensemble, mais...Je crois qu'il n'y avait rien derrière.
Bakugo : Quoi ?
Kirishima : C'est compliqué à expliquer, je crois juste que j'avais trop idéalisé les relations...Enfin même aujourd'hui, pour moi une relation, c'est 50/50, tu passes des bons moments, enfin...Quand j'y repense, c'est moi qui faisais tout...Proposer les sorties, l'inviter, c'est moi qui l'écoutais...Il en avait besoin, plus que moi-même mais-
Bakugo : Eh, je suis trop fatigué pour t'envoyer une explosion.
Kirishima : Déso-, euh...Ok, j'avais aussi besoin de lui, mais je ne le montrais pas.
Bakugo : ...Tu m'impressionnes.
Kirishima : Quoi ?
Bakugo : A toujours tout prendre sur les épaules sans jamais incriminer personne.
Kirishima : Oh, Enomoto n'a rien fait de...Il n'allait pas bien, c'est tout et je n'ai pas su être à la hauteur.
Bakugo : Je crois que c'est lui qui ne l'était pas.
Kirishima : Non, ne dis pas ça-
Bakugo : Qu'est-ce que tu as fait pour lui ? Beaucoup de choses non ?
Kirishima : Un peu.
Bakugo : Mais lui ? Il a fait un truc pour toi ?
Kirishima : ...C'était à moi de l'aider.
Bakugo : Et toi alors ? C'est qui qui t'a aidé hein ? Si même ton mec ne le faisait pas.
Kirishima : Mina...Et toi.
Bakugo : Je n'ai rien fait.
Kirishima : Si, là c'est toi qui te rabaisses !

Je finis par lâcher un rire.

Bakugo : J'ai fait une bonne action sur 99 de mal.
Kirishima : C'est vrai, mais tu as évolué non ?
Bakugo : Tu penses ?

Il a hoché la tête.
C'est bien la première fois que je trouve une ambiance relaxante...Ou c'est peut-être à cause des caresses, je ne sais pas.

Kirishima : On devrait arrêter de parler, tu commences à t'endormir.
Bakugo : Mh.
Kirishima : Je suis sûr que tu es une bonne personne maintenant Bakugo.

Ce sourire.

Kirishima : Pourquoi tu me regardes comme ça ?
Bakugo : Tu veux aider les gens autour de toi ?
Kirishima : Bien sûr !
Bakugo : Alors garde ce sourire.

Je finis par m'endormir, sûrement épuisé.  


À suivre...Petite discussion nocturne sympathique !  

Souviens toi  // KiribakuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant