Chapitre 4

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Il fait chaud !!!

Les fenêtres ouvertes, la musique à fond, pieds au plancher sur l'autoroute, nous chantons à tue-tête les chansons qui passent à la radio à fond.

Che Calore !!!!

Cela doit faire trente minutes que nous sommes parties de Milan, C'est pour moi la première fois que je quitte cette ville, le paysage que je vois défiler devant moi me donne le sourire aux lèvres et rend ce voyage encore plus réel. Les cheveux au vent, même avec l'air de la vitesse je me ventile avec mon t-shirt. Je me suis dit que boire pourrait arranger les choses mais entre nous soit dit, boire un thé encore bouillant ne va rien arranger. Le visage de Vi commence à dégouliner de sueur tellement la chaleur est insupportable.

—     Putain de clim de merde !

Je commence à taper cette clim qui marche une fois sur trente.

—     Il faut vraiment que tu aille faire réparer cette putain de clim.
—     Oui je sais, mais ils n'ont pas de place en ce moment pour un rendez-vous. Ils sont débordés. Il fait qu'on s'arrête ! Ce n'est plus possible, j'ai trop chaud !! cri elle à travers la musique.
—     Arrête-toi sur le prochain air d'autoroute !

Quand enfin nous prenons la sortie pour l'aire d'autoroute, nous sommes soulagées.

Je n'en peux plus !!

Quelques voitures sont garées sur le parking, il ne fallait pas s'attendre à beaucoup de monde, nous ne sommes que début juin. L'aire de repos a l'air tranquille, des tables sont posées par-ci par-là et une station-service qui ne dois pas spécialement marcher a ouvert ses portes. À la vue de ce magasin mon ventre commence à gargouiller. Je regarde l'heure sur le tableau de bord et m'aperçois qu'il n'est pas encore vingt heures passées.

—     Dis Vi on peut se prendre un truc à manger ? je commence à avoir faim.
—     Tu n'es pas la seule !

Quand nous sommes enfin garées, nous descendons à toute vitesse de la voiture pour nous précipiter dans le supermarché. À peine les portes ouvertes un gémissement nous échappe à toutes les deux.

Il fait frais.
Enfin de la fraîcheur.

—     Tu vas prendre les boissons et moi à manger ?
—     Tu veux comme d'habitude ? demande-t-elle.
—     Oui.

Je me dirige vers le rayon des sandwich frais pour regarder ce qu'il y a. Il y a du choix c'est bien, mais j'espère qu'ils ont des wraps.

Bingo !

Des wraps jambon, des wraps fromages, des wraps poulet bacon ! J'en prends deux au poulet bacon et deux au jambon. Rien que de voir toute cette nourriture, cela m'ouvre encore plus l'appétit. Je décide de rejoindre Vi au rayon boissons.

—     Ils n'ont que des bouteilles d'eau au frais !!
—     Ce n'est pas grave prends en deux ça nous fera du bien !
—     Mais je voulais du coca ! pleurniche-t-elle comme une enfant.

Une vraie gamine, qu'est-ce que je ne ferais pas sans elle.

—     Et bien tu vas te contenter de bouteille d'eau ! Allez, on va en caisse.

Dehors on se prend une petite table juste devant la voiture.

—     Tu crois que nous allons aimer Paris ?

Assise, nous ouvrons nos wraps et commençons à manger.

—     J'espère, cette ville est réputée pour être la ville de l'amour. répondit Valentina.
—     La tour Eiffel.
—     Les champs Elysées.
—     L'arc de Triomphe.
—     Le pont des cadenas.
—     Le Louvre.
— Faudra que l'on visite tous ses monuments. s'exclame-t-elle.
—     Allez faut repartir si on veut trouver avant la tombée de la nuit un hôtel. Tu te sens de conduire jusqu'à ce qu'on trouve un endroit où passer la nuit ?
—     Demain c'est toi qui conduis alors !
—     Pas de soucis.

Nous remontons dans la voiture, je baisse mon siège et attrape un des livres choisit dans mon sac pour commencer à le lire.

Mon choix s'est porté sur Reese & Mase Tome 1 Don't go de Abbi Glines.

Au volant, Vi monte le son et ouvre les fenêtres pour faire entrer l'air dans l'habitacle.
Le soleil commence à tomber, la chaleur commence à être supportable.
J'ouvre mon livre et commence à me plonger dans ma nouvelle lecture. Après ma lecture du prologue je sais d'avance que ma lecture sera géniale.

«  Mase
Deux ans Plus tard
Nom de Dieu. Quel Boucan ! J'ouvris les yeux, le sommeil refluant lentement dans mon cerveau ; et percutai sur ce qui m'avait réveillé.
Un aspirateur ? Et ... quelqu'un qui chantait ? C'était quoi, ce bordel.
Je me frottais les yeux en grognant d'irritation.  »

Je sens que je vais dévorer ma lecture. Je m'imagine Mase grogner dans ma tête.

Mase.

Rien que son nom me fait frémir. Je relève la tête, surprise par ma propre pensée. Je secoue la tête et ferme mon livre afin de me remettre les idées en places.

—     Déjà ?! me demande-t-elle surprise.
—     Je continuerais ce soir.

Je tourne la tête, mes lunettes de vue sur le nez, je profite du paysage. Les arbres défilent à toute vitesse, les hautes plaines elles, sont en mouvement avec le vent, bientôt nous quitterons le territoire italien ; j'espère retrouver en France les mêmes paysages... L'air me fait du bien, mes cheveux volent de partout, je me sens libre. La musique à fond, on chante, on rigole, on oublie nos soucis, nos peurs, nos secrets, notre passé.

À ce moment-là, plus rien n'a d'importance, seul nos rires et notre destination comptent. On chante à tue-tête toutes les chansons qui passent à la radio ; on s'en fou de mal chanter, le ridicule ne tue pas, tant qu'on rigole c'est l'importance. Je la regarde et me dis que j'ai de la chance de l'avoir. Sans elle, je serais-je-ne-sais-où à faire je-ne-sais-quoi avec je-ne-sais- quoi. Elle doit sentir mon regard posé sur elle car elle se retourne pour me regarder.

—     Quoi ?
—     Non Rien, répondis-je aussi vite que possible.
—     Cat ...
—     Je me disais juste que j'ai beaucoup de chance de t'avoir à mes côtés ...
— J'ai aussi beaucoup de chance de t'avoir, me répond-t-elle un petit sourire aux lèvres.
—     Il ne faudra pas tarder à s'arrêter.
—     Regarde où il y a un petit Hôtel accueillant pas loin d'ici ?

Quand je sors mon téléphone, un petit sourire naît au coin de mes lèvres, mon fond d'écran comporte une photo de moi et Vi à l'âge de 15 ans, quand tout n'était pas encore tout noir, pleins de larmes et de cauchemars, quand tout était encore tout rose et que nous étions encore que de simple ados. Mon téléphone déverrouillé, je fonce sur google chercher un hôtel à proximité. Cela fait déjà 2 heures que nous sommes sur la route depuis Milan, le temps passe vite.

—     Le prochain hôtel, c'est l'hôtel Botticelli Aosta.
—     Combien de temps d'ici ?
— Je dirais environs vingt minutes si tu prends la prochaine sortie.
—     Appelle-les et réserve une chambre.

Je commence à chercher leur numéro sur internet et quand enfin je l'ai trouvé, je les appelle. Le téléphone sonne et j'attends.

—     Albergo Botticelli, che cosa posso fare per lei ?
—     Buongiorno, se è possibile riservare una camera per due persone questa sera, per favore ?
—     Certo, Certo, a che cosa lei ora intende arrivarvi ?
—     Tra trenta minuti.
—     Bene, vado a prepararvi una camera.
—     Grazie mille, a subito.

Je raccroche et me tourne vers Vi .

— C'est bon, on a une chambre, j'ai dit que nous arrivions dans 30 minutes ce qui nous laisse le temps de trouver l'hôtel et une place de parking pour la voiture, il nous faut juste voir a qu'elle heure on veut reprendre la route demain matin.

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