Chapitre 12

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« Chut ... Ne crie pas »

« Doucement. »

Je me réveille en sursaut, dégoulinante de sueur. Je n'en peux plus de ses cauchemars qui me hantent chaque nuit. Je me retourne dans mon lit afin de regarder mon réveil posé sur ma table de chevet.

4H30

Cela ne fait que quelques heures que nous sommes rentrés de chez Tom. Et depuis l'instant où j'ai fermé les yeux, j'ai vu le sien.  Je ne sais pas pourquoi ce vert m'attire autant, mais je suis sûr d'une chose, depuis que je les ai vus, j'ai réussi à m'endormir sans encombre. Je souffle et me retourne dans mon lit avec l'espoir de pouvoir me rendormir et finir ma nuit. Je tourne et me retourne, mais rien n'y fait, je ne trouve plus le sommeil. Après un dernier soupir, je repousse ma couette et sors de mon lit.

Je me lève et me dirige dans la cuisine à la recherche d'un bon gros verre d'eau.  Il n'y a aucun bruit et l'appartement est dans un noir total. Vittoria doit dormir paisiblement. Au moment où je me dis ça, j'entends quelqu'un gémir de douleur, je me précipite dans sa chambre. Son visage est tiré de douleur.
Plus je me rapproche d'elle, plus son souffle reprend son calme. Lorsque je suis enfin à sa hauteur Vittoria à reprit son calme.

Je m'accroupis à son lit et lui fais un bisou sur le front.

—     Rendors-toi bien...

Je lui remets la couverture sur elle et commence à sortir de sa chambre sans bruits. Une fois dans la cuisine, je lâche un soupir de désespoir. J'aimerais tellement pouvoir oublier, ne plus rien ressentir, faire la fille je-m'en-foutiste, pouvoir l'aider tout en oubliant mes propres démons. Mais c'est impossible.

Il m'a marqué au fer rouge, ses images sont restées gravé dans ma mémoire et chaque nuit, il est mon pire cauchemar. Je retourne dans ma chambre, non sans traîner les pieds. Je sors ma tablette de ma table de chevet et me réinstalle dans mon lit encore chaud de tout à l'heure.
Une fois bien installé, j'allume ma tablette et cherche quelque chose à regarder. Je me sens lourde et fatigué, pourtant le sommeil ne vient pas. Je démarre l'application Netflix et commence un film au hasard en espérant que cela m'aide à m'endormir. Rien que le début du film est nul, mais je m'en fous, mes yeux commencent peu à peu à devenir lourd et à se fermer. Quelques minutes plus tard, je me sens partir.

Et je m'endors.

Ce sont les premiers rayons de soleil qui me réveille.  Ma tablette toujours posée à côté de moi, je la ferme, la range dans ma table de chevet et me retourne dans mon lit. Je me réveille quelques heures plus tard par un tassement dans mon lit, Vittoria vient de s'allonger à côté de moi.  Je lève mon bras afin qu'elle passe le sien pour m'entourer.

—      Salut la marmotte, me dit-elle à l'oreille.

Je grogne pour seule réponse.

—      Madame grognon est de retour à ce que je vois.

Elle commence à rire d'un petit rire qui la rend si attachante.

—     Je n'ai pas réussi à beaucoup dormir cette nuit, mais qu'elle heures est-il ?
—     Onze heures et demi.

J'ouvre les yeux et me rends compte du soleil qui éclaire toute la chambre.

—     Tu as passé une bonne soirée hier ?
—     J'ai beaucoup sympathisé avec Tom, il est très gentil, marrant, j'ai beaucoup rigolé.
—     Tu l'apprécies n'est-ce pas ?

Je la sens souffler dans mon dos.

—     Je ne le connais pas plus que ça, mais ce que j'ai vus hier me plaît bien !
—      Et bien, tant mieux pour toi.
—      Et toi avec le connard ?
—     Rien.
—     Pourtant, vous étiez tous les deux dans la cuisine. Dit-elle avec un petit clin d'œil.
—     Oui et bah ? Commençais-je à m'énerver.
—      Mais pourquoi tu t'énerves ?

C'est vrai, pourquoi je m'en prends à Vittoria. Je me détends me retourne pour lui faire face.

—      Il m'a suivi dans la cuisine en disant qu'on était partis sur de mauvaises bases. Il m'a tendu la main et m'a dit qu'il s'appelait Nathan pour recommencer sur de bonnes bases. C'est tout. Dis-je d'un ton lacé.

Vittoria me fixe et un petit sourire apparaît sur son visage.

—     Génial, c'est une bonne chose ! Il n'est pas si connard qu'on le pensait en fin de compte !

Je la fixe à mon tour et lui fais rend son petit sourire. Je ne lui avouerais jamais ce que j'ai ressenti, je ne lui dirais pas non comment son contact m'a déstabilisé et que son parfum m'a envoûtée. Mais surtout, je ne lui dirais pas comment ses yeux verts sont si beaux et à quel point ils hantent mes pensées.

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