Fall out boy - The last of the real ones (VERSION NON CORRIGEE)

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Je le regarde, déstabilisé. Il s'est passé tellement de chose que ma promesse m'était sorti de la tête. Je savais bien que j'oubliais quelque chose.

Je décide de laisser ça de côté jusqu'à la fin du cours, et l'invite à passer sans lui demander son nom, que je connais bien évidement déjà. Il se débrouille... Très mal. Sa voix est désagréable, il se tient mal, et ne réussit pas à produire quoi que soit. Il brise simplement sa propre voix et finit sa performance en s'étouffant. Je le renvoie faire la queue. Il a les larmes aux yeux, et je le comprends. A ce stade, tout le monde dans l'école doit connaitre son nom, et le lien avec les Echos morts la dernière fois. Ses parents étaient des Echos, et même si rien ne prouve qu'avoir des enfants entre Echos favorise les chances de l'être (les études sur ce sujet sont impossibles à réaliser puisque parmi les rares Echos à être vivants avec la lutte, très peu choisissent d'avoir des enfants) tous les autres enfants doivent s'attendre à le voir briller. Il pèse plus sur ses épaules que sur celles des autres, le devoir de briller. D'être excellent. Il me rappelle Athènes à ses débuts.

S'écoule ainsi les deux heures de cours, et je vois que Vassil attends de nouveau à la fin du cours, mais je ne sais pas si c'est pour me parler ou pour s'assurer que personne ne viendra l'embêter, que tout le monde sera déjà au cours suivant quand il sortira.

" Vassil ? Tu peux venir s'il te plait ?

Au soulagement qui nait sur son visage, je comprends qu'il s'agissait bien de la deuxième raison qui le poussait à se cacher.

Premièrement, je me devais de m'excuser. J'ai parlé de notre discussion aux autres, et nous avons décidé de te parler, mais ensuite avec ce qui s'est passé mardi après-midi, la bataille, et le professeur Karélla qui est tombé malade.... Ça nous est sorti de la tête. Je vais essayer d'en reparler aux autres professeurs-Echos dès que le professeur Karélla ne sera plus malade. Ça te convient ?

Oui très bien. J'ai demandé au professeur Miller de me parler de mon père, c'était son élève avant, et il a accepté. Je dois aller prendre le gouter dans son bureau samedi.

C'est super. Maddie a toujours été un bon professeur, Jared l'aimait beaucoup. Il disait qu'elle était prévenante.

Merci beaucoup professeur, dit-il en commençant à s'éloigner

Ce n'est pas tout.

Il s'arrêta et me regarda :

Tu es un élève comme les autres, ne l'oublies pas. Tu ne dois rien aux autres, pas de prouesses exceptionnelles, pas de dons particuliers. Tu n'es ni plus ni moins doué qu'un autre, et c'est normal. Tu n'es ici que depuis trois jours. Tes parents seraient très fiers de toi, que tu sois un Echo ou non. Ne te mets pas la pression, parce que tu n'as pas plus de chances, enfin de risques, d'être un Echos qu'un autre de tes camarades. Ne laisse pas leur regard t'influencer, parce que sinon tu passeras ton temps à atteindre un objectif inatteignable, et tu en souffriras bien plus qu'eux. Reste toi-même, travailles pour être bon dans ce pour quoi tu es bon, ne te préoccupes pas d'être excellent ou un Echos. Ici, il ne s'agit pas de courir vite, d'apprendre par cœur une leçon, ou de savoir dessiner à la perfection. Tout ça vient d'un petit don, de beaucoup d'intérêt et d'un travail intense. Aucun travail ne fera de toi un Echos, et c'est tant mieux. Je suis contente que tu n'en sois pas un dans mon domaine, et j'espère que tu ne le seras dans aucun domaine.

Je savais que mes mots sonnaient durs et crus, mais je ne savais pas comment lui faire comprendre sa chance autrement

Mais... C'est pourtant un honneur d'être Echos

Si tes parents n'avaient pas été des Echos, tu serais à présent en train de penser à ce que tu raconterais à ta mère le soir venu. Tu expliquerais à tes parents quelles matières tu as étudié, comment ce sont passés tes tests. Tu leur parleras de tes amis, parce que tu en aurais plein. Être un Echos, c'est tout sauf un honneur, ça c'est ce qu'on veut vous faire croire ! Être un Echos, tu sais ce que ça m'a couté ?

Si Raveen ne m'avait pas attrapé le bras à ce moment-là, j'aurais probablement dit de choses que j'aurais regretté. Ce n'étais pas le moment de lui expliquer que je pensais à ses parents jours et nuits, que le monde ce jour-là s'était écroulé et que plus jamais le soleil n'avait brillé.

Excuse-moi, je n'aurais pas dû m'emporter. Être un Echos, c'est un rôle important. Mais c'est un énorme pari que l'on prend avec sa propre vie, Vassil. Toute la fierté du monde ne vaut pas de mourir pour elle.

Je comprends

C'est bien. Files à ton cours, tu risques d'être en retard, et le directeur risque de ne pas apprécier.

D'accord, merci

Il se dépêcha de sortir de la classe, et je m'assis sur mon bureau en mettant ma tête entre mes mains. Raveen s'approcha et me caressa les épaules

Il y a trop de choses dans ma tête, Raveen, je n'arrive plus à penser....

Ça va aller. Tu n'es pas seul pour tout penser. On est là.

Merci. Je suis extrêmement heureuse qu'on soit réunis à nouveau. Pardon de ne pas avoir réussi à te sortir de là-bas.

Ce n'est pas ta faute. Je sais que tu as essayé. Je ne suis pas prêt à en parler.

Je comprends, c'est normal. Allons rejoindre Athènes, il a besoin de nous

Surtout de toi, dit-il en riant.

Mon frère parlait peu, et ses paroles étaient précieuses. J'étais la personne à qui il parlait le plus, même si nous communiquions principalement par pouvoir interposés.

Tu as raison, surtout de moi. Toi, tu devrais plutôt aller aider Orion à... Faire ce qu'il a envie de faire, répondis-je, moqueur

Nous nous mîmes à rire ensemble, et cela faisait si longtemps...ça faisait un bien fou de rire, ensemble, enfin.  

Echos : Partie 1 ; DestructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant