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JUDITH










La fumée s'échappe de ma bouche, et s'évapore par l'ouverture de ma fenêtre. J'avale difficilement ma salive. A travers ma fenêtre, la rue est sombre et simplement eclairé par un simple lampadaire. Il doit faire plutôt bon dehors.

Je laisse ma tête basculer en arrière et se cogner sur le mur en bois de ma chambre. Mes habits sentent encore l'alcool et la drogue, maman ne m'a pas entendu rentrer.

La fenêtre en face de chez moi vient tout juste de s'éclairer. Il pourrait crever lui, ça ne gênerait personne. Habituellement, je tourne ma tête en direction du parquet mais ce soir, je suis curieuse. Qu'est-ce que monsieur Walton pourrait bien faire chez lui après avoir cassé le nez d'un de mes ami.

La silhouette du jeune homme se dessine dans la lumière, il enlève ses habits. Mais après avoir enlevé son t-shirt, il se tourne vers sa fenêtre et plisse les yeux. Je reste un long moment à l'observer jusqu'à piger que en fait, c'est lui qui est entrain de m'observer.

Je traissailit, je me baisse et me recogne contre le mur et je sens mes paumettes devenir rose pivoine. C'est pas vrai, quelle idiote.

Quelques secondes plus tard, mon téléphone sur le sol, il commence à vibrer et à faire de la lumière. Je coince ma cigarette entre mes doigts et retourne avec appréhension l'auteur de cet appel.

Tiens. Même pas surprise. Je décroche les mains tremblantes et entends immédiatement un rire hautain.

- Walton, la ferme. Ton rire m'insuporte.

Il rit à nouveau avant de continuer.

- je savais que tu m'aimais beaucoup Parker, mais à ce point...

- tu n'as pas idée à quelle point je te déteste.

- oui, ça doit être ça. Bon rétablissement à ton ami, Judith.

Il dit avant de mettre fin à l'appel. Je me mord les lèvres de rage et reposes mon téléphone par terre. Je tape des pieds et crie des injures en silence pour ne pas réveiller ma mère.

Je déteste quand il m'appel par mon prénom. Je préfère largement qu'il m'ignore ou qu'il m'appel Parker. Qu'il ne m'appel pas du tout me convient tout autant.

J'éteins ma cigarette contre le petit cendrier et me lève en enlevant ma robe à bretelle.
Je me mets rapidement en pyjamas et m'engouffre dans ma couette et ferne rapidement les yeux de fatigue.



....










La lumière traversant le rideau atterrit sur mes yeux. Je les ouvre difficilement et tourne plusieurs fois dans mon lit avant de me faire raison et de me lever. J'attrape mon téléphone, et ouvre la bouche en grand en voyant le nombre d'appelle manquée de mes amis, et l'heure.

En m'activant, je passe un appel à Tina. Le téléphone a la main, j'enfile un short et passe mes cheveux rebelles derrière mes oreilles.

- Oui Judith, tu es où ?

-j'arrive, j'arrive. J'ai eu une panne de réveil et-

- garde ton histoire pour après, dépêches toi on a du mal à tenir à deux !

- j'arrive Tina !

Je raccroche directement et enfile un top, passe un coup de brosse dans mes cheveux et dévale les escaliers à toute vitesse.

J'attrape mon sac à dos posé dans l'entrée et sors de chez moi. En sortant, je me précipite vers mon vélo et met mon sac dans le panier qui est accroché au guidon, mais au moment où je m'apprête à grimper dessus, j'entends un bruit d'air. Je m'arrête dans ma course et regarde mon pneu arrière qui vient littéralement de me lâcher.

- non mais je rêve, c'est une blague.

Je me mets accroupie à l'arrière pour voir si je n'arrive pas à rafistoler quelque chose mais, rien.

- tu veux de l'aide ?

Une voiture grise s'arrête devant chez moi, je lève la tête et tombe sur Jaden.

- Salut Jaden ! Oui je veux bien...

- Tu vas où Judith, on te dépose.

- Au café, s'il te plaît.

Il me sourit et me fait signe de monter dans la voiture, ce que je fais. J'ouvre la portière arrière et m'y fofile quand je tourne la tête et tombe sur son frère.

- Salut, Parker.

Je lui adresse un bref regard et attache ma ceinture avant que Jaden ne démarre.

- pourquoi tu es en retard cette fois ci ?

Me demande Jaden.

- j'ai eu du mal à récupérer de la veille... et mon vélo a une roue trouée, c'est l'angoisse. Il répond par un hochement de tête. Et toi, tu vas où ?

- merci de m'inclure. Râle Javon.

- toi on ne t'a pas causé. Je surenchéri en assassinant du regard le brun qui m'observe depuis le rétroviseur.

Jaden nous regarde amusé en ayant un rictus.

- je dépose Javon à son entraînement, lui aussi est en retard.

Jaden a toujours été là pour moi et je ne le remercierai jamais assez. Quand il était petit, il était amoureux de moi et m'offrait des petits mots mais en grandissant, il a enfin cessé de m'aimer et on s'est promis de toujours rester ami quoi qu'il arrive. Et la promesse tient toujours.

Après plusieurs minutes de blanc dans une voiture remplie de tension de haine, je sors de la voiture grise et passant mes bras autour de coup de Jaden depuis l'extérieur de la voiture.

- merci encore Jaden, je sais pas ce que j'aurai fait.

- pas de problèmes Ju.

- bon, j'y vais, à plus !

Et je leur tourne le dos en courant vers l'arrière du café. A peine entrée dans la réserve je bouscule Simon, les bras chargé de serviette en papier.

- Judith purée ! T'es enfin là. Tiens, prends moi ça.

Et sans demander mon accord, Simon décharge ce qu'il avait dans ses bras, dans les miens.
Le blond me regarde avec un grand sourire et se retourne. Je pose la pile de serviette blanche sur une étagère quand Simon revient avec ma blouse.

- enfile ça, Tina est débordé.

Je m'exécute et fait mon apparition au bar, Tina dos à moi se retourne avec un plateau remplie de tasse à café et son visage tout crispé à comme une vague de soulagement quand elle m'aperçoit.

- Judith, merci d'être venue, tu veux bien apporter ça à la table huit ?

J'hcohe la tête et la débarrasse du plateau, en passant à côté de moi elle me fait un bisou sur la joue et se dirige vers la machine à café.

Une journée qui promet...

our tourmented souls // JAVON WALTONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant